Commémoration de la guerre de 14-18
Aujourd’hui, il m’apparaît si loin – cent ans – mais si près.
Si nous le décidions, ce 11 novembre 2018 pourrait aussi devenir historique.
En attendant ce nouveau numéro de com’ tendancieuse, il me semble que se profilent, depuis déjà quelque temps, des menaces de guerre civile bien française que le Président-qui-voit-tout-en-Europe ne voit pas.
Voici des hommes appelés au devoir et qui l’ont courageusement embrassé, dépouillés de leur bravoure et réduits à l’état de pantins.
Il ne reste plus qu’à diffuser le message aux unités alliées et ennemies pour un cessez-le-feu à « la 11e heure du 11e jour du 11e mois ».
Un obscur gratte-papier claironne urbi et orbi que, durant la « Grande Guerre [il y avait] plus de Mohamed que de Martin parmi les morts pour la France ».
La France ne doit pas se noyer dans des commémorations incessantes. Elle doit, moins encore, s’enliser dans des polémiques superflues à propos du passé.
La nouvelle du drapeau de l’entité sécessionniste du Kosovo, arboré dans la cathédrale de Notre-Dame, est invraisemblable et profondément scandaleuse.
À 21 heures, tout est prêt pour signer l’armistice ! Mais les représentants allemands tardent à le parapher. Foch laisse paraître quelques signes d’agacement : « S’ils ne se décident pas, je lance l’attaque en Lorraine ! »
Pourquoi ouvrir la polémique ? Jupiter seul le sait.
Les généraux allemands ainsi que les gouvernements alliés estiment que le Kaiser Guillaume est un obstacle à l’armistice.
En Alsace, sur les monuments aux morts de 1914-1918, ne figure nulle inscription « Morts pour la patrie » mais, de façon plus laconique, « À nos morts » ou « À nos enfants »…
Emmanuel Macron est vraiment dans son rôle, toute cette semaine : celui du collecteur de mémoires et du transmetteur, du pédagogue du roman national.
Des résistants en peau de lapin sortent de leur tranchée moquettée et hurlent aux pires heures de notre histoire…
En ce 7 novembre 1918, c’est le 171e régiment d’infanterie qui a l’honneur d’accompagner l’arrivée des plénipotentiaires allemands en vue d’un prochain armistice.
Dans quelle cervelle a bien pu germer le concept ?
Les célébrants, derrière les masques de circonstance, n’auront qu’une hâte : oublier cette guerre mondiale qui sort aujourd’hui de leur entendement.
L’Italie commémore, depuis 1919, cette journée du 4 novembre appelée « Journée de l’Unité nationale et des forces armées ».
À Verdun, le jeu de tabou consistera probablement à ne pas prononcer le nom de ce maréchal de France qui défila sur un cheval blanc le 14 juillet 1919 sous l’Arc de Triomphe.
La « question alsacienne » sera maladroitement gérée à partir de Paris, contraignant les Alsaciens à des démarches parfois compliquées et fastidieuses, souvent humiliantes.
À Verdun, nous avons eu droit à une espèce de parodie. Les soldats morts à Verdun ne méritaient pas cela.
Non, Monsieur le Président, la France n’a pas à rougir de sa victoire face à la réconciliation européenne.
« Savoir où ils vivaient, quel âge ils avaient », dit le maire, ne les intéresse pas, ne les émeut pas mais, au contraire, provoque en eux un rejet haineux.
Les cloches font entendre, par-delà les âges, l’âme de la France.
Cent ans après la fin de la Grande Guerre, la France franchouillarde acceptera-t-elle de considérer que l’Alsace et la Moselle ont eu une histoire différente jusqu’en 1918 ?
Sous Hollande, on piétinait les tombes des poilus. Sous Macron, on piétine la mémoire.
Maintenant, on n’honore l’armée que quand on a besoin d’elle, comme d’un dépanneur en cas de panne.
…ce onzième jour du onzième mois où, à la onzième heure…
Aujourd’hui, il m’apparaît si loin – cent ans – mais si près.
Si nous le décidions, ce 11 novembre 2018 pourrait aussi devenir historique.
En attendant ce nouveau numéro de com’ tendancieuse, il me semble que se profilent, depuis déjà quelque temps, des menaces de guerre civile bien française que le Président-qui-voit-tout-en-Europe ne voit pas.
Voici des hommes appelés au devoir et qui l’ont courageusement embrassé, dépouillés de leur bravoure et réduits à l’état de pantins.
Il ne reste plus qu’à diffuser le message aux unités alliées et ennemies pour un cessez-le-feu à « la 11e heure du 11e jour du 11e mois ».
Un obscur gratte-papier claironne urbi et orbi que, durant la « Grande Guerre [il y avait] plus de Mohamed que de Martin parmi les morts pour la France ».
La France ne doit pas se noyer dans des commémorations incessantes. Elle doit, moins encore, s’enliser dans des polémiques superflues à propos du passé.
La nouvelle du drapeau de l’entité sécessionniste du Kosovo, arboré dans la cathédrale de Notre-Dame, est invraisemblable et profondément scandaleuse.
À 21 heures, tout est prêt pour signer l’armistice ! Mais les représentants allemands tardent à le parapher. Foch laisse paraître quelques signes d’agacement : « S’ils ne se décident pas, je lance l’attaque en Lorraine ! »
Pourquoi ouvrir la polémique ? Jupiter seul le sait.
Les généraux allemands ainsi que les gouvernements alliés estiment que le Kaiser Guillaume est un obstacle à l’armistice.
En Alsace, sur les monuments aux morts de 1914-1918, ne figure nulle inscription « Morts pour la patrie » mais, de façon plus laconique, « À nos morts » ou « À nos enfants »…
Emmanuel Macron est vraiment dans son rôle, toute cette semaine : celui du collecteur de mémoires et du transmetteur, du pédagogue du roman national.
Des résistants en peau de lapin sortent de leur tranchée moquettée et hurlent aux pires heures de notre histoire…
En ce 7 novembre 1918, c’est le 171e régiment d’infanterie qui a l’honneur d’accompagner l’arrivée des plénipotentiaires allemands en vue d’un prochain armistice.
Dans quelle cervelle a bien pu germer le concept ?
Les célébrants, derrière les masques de circonstance, n’auront qu’une hâte : oublier cette guerre mondiale qui sort aujourd’hui de leur entendement.
L’Italie commémore, depuis 1919, cette journée du 4 novembre appelée « Journée de l’Unité nationale et des forces armées ».
À Verdun, le jeu de tabou consistera probablement à ne pas prononcer le nom de ce maréchal de France qui défila sur un cheval blanc le 14 juillet 1919 sous l’Arc de Triomphe.
La « question alsacienne » sera maladroitement gérée à partir de Paris, contraignant les Alsaciens à des démarches parfois compliquées et fastidieuses, souvent humiliantes.
À Verdun, nous avons eu droit à une espèce de parodie. Les soldats morts à Verdun ne méritaient pas cela.
Non, Monsieur le Président, la France n’a pas à rougir de sa victoire face à la réconciliation européenne.
« Savoir où ils vivaient, quel âge ils avaient », dit le maire, ne les intéresse pas, ne les émeut pas mais, au contraire, provoque en eux un rejet haineux.
Les cloches font entendre, par-delà les âges, l’âme de la France.
Cent ans après la fin de la Grande Guerre, la France franchouillarde acceptera-t-elle de considérer que l’Alsace et la Moselle ont eu une histoire différente jusqu’en 1918 ?
Sous Hollande, on piétinait les tombes des poilus. Sous Macron, on piétine la mémoire.
Maintenant, on n’honore l’armée que quand on a besoin d’elle, comme d’un dépanneur en cas de panne.
…ce onzième jour du onzième mois où, à la onzième heure…
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