Nous sommes entourés de terroristes néophytes
Lors d’un point presse, le désormais célèbre procureur de Paris, François Molins, a ainsi évoqué la personnalité de Farid Ikken, auteur de la tentative d’assassinat d’un policier sur le parvis de Notre-Dame, mardi dernier : "Cet homme présente un profil de néophyte que les services ont du mal à repérer. Son entourage le décrit comme un homme sérieux, discret et solitaire. Sa famille est peu pratiquante, lui se définit comme un musulman sunnite respectant une pratique dure depuis quelques mois. On pourrait le ranger dans la catégorie des intellectuels, c’est atypique. Cela montre la diversité des profils et la difficulté de les repérer, comparé aux individus plus aguerris que nous connaissons et suivons" (lefigaro.fr).
Cette description en rappelle d’autres, qui disent l’imprévisibilité de ces fidèles d’une foi guerrière et vengeresse. Mais au-delà de l’étonnement du procureur, il serait temps de réaliser que l’islam radical – qu’il faudrait plus judicieusement rebaptiser islam littéral – touche potentiellement l’ensemble de la population musulmane. Et, au passage, les intellectuels terroristes islamiques, ça n’est pas si « atypique » que ça : Mohamed Atta, coordonnateur des attentats du 11 septembre, était diplômé d’architecture et réputé très cultivé.
Idem lorsque le procureur parle d’un « néophyte » : Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le tueur de Nice, n’était pas non plus un combattant aguerri.
Par ailleurs, ces multiples radicalisations éclair, dont les médias s’étonnent souvent avec une candeur imbécile, ne sont pas aussi spontanées que ça, pas plus que l’excuse de l’exclusion ou la précarité ne les explique – si tel était le cas, nos agriculteurs seraient des terroristes en puissance ! Au contraire, elles sont le fruit d’une éducation religieuse qui, quoi que les spécialistes du dimanche prétendent, recèle une incitation manifeste à la violence contre les infidèles, c’est-à-dire le reste du monde. Pour s’en convaincre, il suffit de lire certains versets édifiants du Coran.
D’où le danger permanent pour les sociétés occidentales affaiblies par leur quête effrénée de confort matériel car, à la différence d’Al-Qaïda – qui versait plutôt dans les attentats à grand spectacle, nécessitant de gros moyens logistiques et financiers –, Daech, c’est le terrorisme à bas coût : tout est bon pour tuer du mécréant, même un marteau ! Autrement dit, n’importe quel « déséquilibré » peut frapper et ce, avec un nombre de victimes parfois considérable - l’attentat de Nice nous le rappelle douloureusement.
Emmanuel Macron et d’autres nous disent qu’il faut envisager le terrorisme comme une fatalité, au lieu d’agir avec la fermeté requise. Hélas, le respect de la dignité de chacun – particulièrement s’il s’agit des damnés exotiques de la Terre ! – empêche d’agir. Dire que ce sont parfois les mêmes qui applaudissent à la répression de la Vendée militaire !
En réalité, nous sommes entourés de terroristes néophytes, ce qui promet des lendemains qui déchantent.
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