était, ce mercredi, l’invitée de Sonia Mabrouk dans la matinale d’Europe1.

De sa voix de petite fille buttant sur les conjugaisons (c’est dur, le français…), elle nous a parlé du « fascisant », de ses inquiétudes pour la retraite de Kylian Mbappé, de Total qui « détruit la planète », de Bernard Arnault qui devrait disparaître, et de Jean-Luc Mélenchon qui, « toute sa vie, a permis de mettre en lumière l’activité des plus pauvres ».

Madame Rousseau est très heureuse des manifestations de ce mardi, moins du tirage au sort qui a donné la priorité à la motion référendaire déposée par le Rassemblement national. « J’en veux à la présidente de l’Assemblée nationale qui a préféré tirer au sort plutôt que d’appliquer la règle qui s’est jusqu’à présent toujours appliquée et qui était de prendre la première motion référendaire proposée », dit-elle, et de dénoncer une vilaine manœuvre du gouvernement. « Je le dis pour le groupe écologiste, nous ne voterons pas cette motion référendaire. Non pas que sur le fond nous... nous sou… ». Victime du traumatisme en « ions », elle se reprend : « Non pas que nous ne souhaitons pas ce référendum, nous le souhaitons - mais nous ne pouvons pas collaborer avec un régime fascisant comme l'est le Rassemblement national. »

Elle insiste : « Il n’y a pas de collaboration possible avec ce mouvement, en aucune manière. Même sur un même texte. »

Et sur le respect du débat et de la démocratie parlementaire ? « Nous avons la force et la détermination de la rue pour nous battre et nous nous battrons différemment. » Ce que le sieur Darmanin appelle « la bordélisation » du pays, sans doute… Car est, bien sûr, pour les coupures d’électricité ciblées. Et lorsque Sonia Mabrouk lui demande : « La députée que vous êtes, qui porte son écharpe tricolore, ça ne la dérange pas qu’il y ait des actions contre d’autres élus ? » Ben non, ça ne la dérange pas du tout, au contraire.

Puis vient l’accusation contre Total, « une entreprise écocidaire (sic) qui détruit la planète » et se rend « complice des atteintes aux droits de l’homme » partout où elle opère. Une entreprise qui a versé 13 milliards de dividendes à ses actionnaires quand le déficit des retraites est évalué à 12 milliards d’euros. Alors, c’est simple, hein, nous dit la prof d’économie : « C’est très facile à trouver lorsqu’on regarde un petit peu où est l’argent. » Ben tiens !

Sonia Mabrouk enchaîne alors sur Mbappé, s’étant émue de son sort en commission : ce pauvre garçon, « que fera-t-il après 50 ans ? » Un sujet qui préoccupe beaucoup les Français, en effet.

« Un jour, vous vous inquiétez de la fin de carrière du multimillionnaire Mbappé et, la veille, vous fustigez Bernard Arnault, créateur de milliers d’emplois et promoteur du luxe à la française. Vous comprenez que ça étonne ? », lui demande Sonia Mabrouk. « Il n’y a pas de milliardaires sans pauvres, c’est ça qu’il faut bien comprendre. S’il n’y a plus de milliardaires, ça sera la redistribution », assure sainte Sandrine. On rappellera ici que cette dame enseigne à l’université de Lille…

Reste donc la question cruciale : à partir de quel niveau est-on riche ? La dame patauge… « Y a plein de statistiques là-dessus… » Certes, mais encore ? « Je prends un nom au hasard, dit Sonia Mabrouk : Jean-Luc Mélenchon, l’un des patrimoines les plus élevés de la présidentielle, vous le classez dans les riches ? »

« Jean-Luc Mélenchon, il a eu une activité toute sa vie qui a permis de mettre en lumière l’activité des plus pauvres, répond Sandrine Rousseau. Bernard Arnault beaucoup moins quand même. Et je salue chez Jean-Luc Mélenchon cette constance à alerter sur la crise sociale. »

C’est sûr, ça l’a nourri. Très bien, même, mais ça n’a pas créé un seul emploi… enfin, sauf pour ses proches, mais c’est une autre histoire…

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1 février 2023

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23 commentaires

  1. Il faut conseiller à Marine de ne jamais faire état de quelconque « association » ou union d’esprit au parlement avec ces gens la en vue de faire barrage à la macronie. Une fois de plus disons le : LFI n’est que la soupape chère à Macron , soupape permettant au peuple d’eructer pendant que lui avance et détruit tout. De la même façon il faut s’interdire aller manifester aux côtés de ces gens là.

  2. Nous sommes en présence de députés caricaturaux alors que nous attendons une force de propositions. La Rousseau privilégie la satisfaction de son égo à l’intérêt des français, de la France, pour compléter avec des idioties à propos de Mbappé, multimillionnaire. Je vous laisse juges. Par ailleurs, cette hostilité à propos des milliardaires. Proposons au couple Rousseau /Mélenchon de s’associer , de se rendre milliardaires et de redistribuer aux pauvres. Acheter et revendre des produits, c’est dans vos cordes, facile (Amazon). Donc engagez-vous, montrez votre savoir faire, puis redistribuez, Mais il faut travailler un peu plus que 35 heures, agiter sa matière grise (vous en avez suffisamment ?) et ne pas perdre son temps en jouant les épouvantails sur des estrades.
    J’ai dit « force de proposition » . Par exemple à propos des retraites.
    La retraite par points éviterait bien des combats, des conflits et responsabiliserait les uns et les autres. Imaginez : les points s’accumulent au fil de la carrière. Leur poids et leur valeur sont prédéfinis annuellement par un comité constitué de l’Etat, du patronat, des syndicats, des gestionnaires des pensions. Les complémentaires gardent leur statut actuel.
    Le poids des points est constitué de deux paramètres:
    * l’âge d’entrée dans l’activité professionnelle : ce paramètre est constant pendant toute la carrière
    * s’ajoute la pénibilité du poste de travail occupé. Il évolue donc à chaque changement de poste en fonction de la pénibilité préalablement établie par le comité.
    La hauteur de la pension de retraite sera le produit de l’accumulation des points acquis par la valeur du point de l’année en cours, définie par le comité.
    Si le salarié juge que le montant de sa pension est suffisant, il peut demander son départ en retraite.
    Avec ce principe, les uns et les autres sont responsabilisés en permanence, sans risque de conflit. Tout est transparent, pas besoin de revenir périodiquement sur le sujet avec les conflits connus. Salariés, syndicats sont engagés à l’année.

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