Au printemps, on décoiffe les chaises et les tables de jardin, on décapote les arbres fragiles, et on sort les nains de jardin. Et même si quelque résidu de frimas fait frissonner la jonquille, on a l'impression du renouveau.
La gauche de l'argent en aurait bien besoin, après la douche glacée des élections départementales. Et comme il est difficile de sortir des ornières du libéralisme assumé, en faisant croire qu'on est encore de « gauche » à coups de réformes sociétales puisées dans le fonds américain libertaire, on songe à agiter les colifichets d'un autre temps.
Robert Hue pourrait bien y contribuer, d'autant plus qu'il présente toutes les garanties de l'ancien militant désormais bien assis, à vie, dans un fauteuil sénatorial, récompensé par un système qui aime les Ganelon, les corrompus et les embourgeoisés de vocation, comme Gayssot, Voynet et autres notables « progressistes ».
« Fils de personne », c'est-à-dire de George Marchais, l'ancien infirmier psychiatrique, qui s'était fait connaître, en 1981, à Montigny-lès-Cormeilles dont il était maire, par une manifestation contre des immigrés dealers de drogue, est rapidement monté dans le hideux bâtiment de la place du Colonel-Fabien, et, une fois ce braillard de Marchais à la retraite, a conduit un virage à 180°, dont les staliniens ont le secret.
Comme Gorbatchev fut le fossoyeur de l'Empire soviétique, Hue fut celui du PC à qui il a octroyé ostensiblement les marques de la boboïtude, organisant défilés de mode dans le saint des saints, et ouvertures à la pluralité gauchère, c'est-à-dire au « progrès » libertaire-libéral.
On peut dire ce qu'on veut des communistes, mais ceux qui étaient encore patriotes, attachés à la France des traditions ouvrières, à la famille, à la morale de notre vieux pays, ont eu toutes les raisons de détester cet arriviste.
Depuis, il prépare soigneusement sa fin de carrière. Il est plaisant d'apprendre qu'il a commandité un récent sondage de popularité, qui le place troisième dans le cœur des sympathisants de « gauche », derrière le bateleur Mélenchon et le clown médiatique Besancenot.
On ne sera pas surpris qu'il soit nommé ministricule, à l'occasion d'un prochain remaniement gouvernemental.
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