Comprenne qui peut !
Déjà, l'alliance des Républicains avec un centre -l'UDI, en l’occurrence, si je ne me trompe pas - était difficile à digérer pour de vrais partisans d'une droite forte et enfin assumée en vue du redressement crucial de la France. Le candidat finaliste « de la droite et du centre » était revêtu d'un costume composite, veste droite sur pantalon bouffant qui lui seyait néanmoins lorsqu'il tenait meeting avec force conviction, derrière un pupitre masquant le bas…
Les spectaculaires et pitoyables épisodes récents de retraites, défections, participations discrètes, soutiens obligés, suivis, à la vitesse d'un TGV Paris-Bordeaux, de retours enthousiastes, intéressés, boudeurs ou par défaut ont bousculé le décor de François Fillon.
Largarde et quelques dissidents Républicains avaient appelé véhémentement à un changement de candidat, au profit de Juppé, lequel s'est fait la malle avec une cinglante arrogance, craignant d'être entraîné dans une « radicalisation » honteuse ! Retour en masse - et en désordre ? - du même parti central, et de quelques brebis égarées, mais avec des exigences nouvelles pour cautionner le candidat restant.
Les dessous de table et palabres d'arrière-boutiques vont-ils modifier le programme de gouvernement plébiscité par l'électorat de droite lors des primaires ? Les investitures revendiquées et largement partagées comme monnaie à la caution centriste brouillent le paysage et dérouteront les futurs électeurs des législatives. Sur quelle majorité gouvernementale le Président Fillon pourra-t-il s'appuyer pour soutenir les réformes qu'il compte - comptait - engager ?
Est-il, désormais, la marionnette d'un théâtre de Guignol affichant au frontispice « Le centre et la droite » ?
Vite François, la réponse ! Sinon, quelques rangs de spectateurs pourraient bien, hélas, quitter leur siège…
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