La France entière a entendu, le 5 mai 2017, dans les médias, le patron de la CGT Philippe Martinez déclarer : « Je souhaite que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible et que Macron fasse le score le plus haut possible. »

Cette prise de position au second tour de la présidentielle, totalement surprenante venant de ce leader syndicaliste, était soutenue par cet argument : « On dit aucune voix pour le FN et on incite les citoyens à aller voter. »

Quand on appelle ainsi à voter clairement pour un candidat, cela suppose qu'on sera en capacité d'assumer politiquement les actes de celui-ci s'il est élu. Mieux : cela subodore qu'on a lu le programme du candidat et qu'on le valide sans rechigner.

En 2017, le programme du candidat Emmanuel Macron, sur le chapitre des retraites, disait ceci : « Les cotisations, aux régimes de base comme aux régimes complémentaires, qu’elles soient versées sur les bases de revenus ou acquises au titre de la solidarité (pour les chômeurs, par exemple) seront inscrites sur un compte individuel et revalorisées chaque année selon la croissance des salaires. Ainsi, chaque euro cotisé accroîtra de la même manière la pension future, quel que soit le statut du travailleur et l'origine de cette cotisation. »

Or, donc, le candidat Macron avait clairement dit son désir d'aller vers un système universel à points, donc le secrétaire général de la CGT savait dans quoi il s'engageait en apportant un soutien franc au candidat En Marche !

Aujourd'hui, Philippe Martinez est à la pointe du combat contre la réforme des retraites. Il se bat donc contre ce qu'il savait, ce qu'il a voulu... Et le syndicaliste déclare pourtant : « Y a besoin de réformer notre système retraite, mais pas besoin de le casser », sur France 2, le 10 décembre.

Quelle hypocrisie !

Philippe Martinez fait montre d'une fausseté extraordinaire en laissant croire qu'il ne savait pas, en rejetant tout sur Emmanuel Macron, alors qu'il est comptable de la situation actuelle de crise sociale.

Le patron de la CGT avait la possibilité, en 2017, de ne point s'engager en appelant à un vote partisan, d'autres syndicats l'ont fait.

Est-ce que les personnes qui, aujourd'hui, suivent les appels à la grève de la CGT savent que Philippe Martinez est ce faux qui a appelé à voter Macron alors qu'il connaissait le programme du candidat sur les retraites ?

La CGT et son leader Philippe Martinez ne peuvent passer pour victimes, ils sont complices pour avoir voté Macron des deux mains et avoir appelé à voter pour le candidat qui comptait réformer les retraites à sa sauce.

Ça suffit !

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12 décembre 2019 à 18:03

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