NUPES et CGT jouent avec l’essence : Quand deux pompistes pyromanes rêvent de Grand Soir…

Philippe Martinez

Elles étaient en pleine perte de vitesse : la NUPES et la CGT reprennent du poil de la bête. Le Grand Soir approche, les amis. Comme l’aveugle guidant le paralytique, l’alliance de Mélenchon appelle à manifester ce dimanche à Paris, la CGT mardi, à Paris aussi. La première défilera « contre la vie chère et l’inaction climatique ». C’est-à-dire contre la société qu’elle a fabriquée en poussant les salaires et les coûts des entreprises ou en chassant hors de nos frontières l’industrie du pays. Nos rois du défilé du dimanche soutiendront aussi l’écologie de gauche, celle qui fait flamber le prix des productions agricoles (en poussant sans relâche pour la mise en place de normes et en martyrisant les éleveurs), des productions industrielles (au gré des réglementations et des taxes) et de l’énergie (en poussant à la fermeture des centrales nucléaires)… Ils soutiendront aussi le blocage des dépôts d’essence qui entrave le travail des Français et leur fait vivre, ces jours-ci, un enfer. Pour Mélenchon, la meilleure manière de protéger les Français contre la vie chère consiste donc à les... empêcher de travailler ! Et pour lutter contre l’inaction climatique, quoi de mieux que l’inaction tout court. Pour le bon docteur Mélenchon, la grève, la manif et le défilé viendront à bout de nos maux du moment.

La NUPES a donc préparé pour dimanche ses tracts multicolores. On pourra y lire, sans surprise, ses obsessions, notamment « Taxons les super-profits ! » Les manifestants réclameront, « face à la hausse des prix, le SMIC à 1.500 euros nets » et marcheront « contre le report de l’âge de la retraite ». Qu'importe le souci du pays, de ses habitants, de ses entreprises et de l’intérêt général !

La CGT de Philippe Martinez bouge encore. La CGT de la RATP appelle à une journée de grève et de mobilisation en Île-de-France, le 18 octobre, selon franceinfo et RTL pour réclamer des revalorisations salariales, sur la question de la réforme des retraites et pour défendre le droit de grève, « remis en cause par les décisions gouvernementales ». Jeudi, la CGT, FO, Solidaires, la FSU et l'UNSA se réuniront pour caresser l’idée d’une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle.

Du fond de ses tourments, la gauche NUPES et son relais cégétiste l'ont vu, le Grand Soir. Ils le touchent du doigt. La machine marxiste, rouillée, moquée, démonétisée depuis la rentrée, tente à nouveau de décoller. Le rêve est là, à portée de grève chez nos révolutionnaires qui soignaient jusqu'ici leur désespoir. La NUPES et la CGT jettent de l’huile sur le feu sans s’apercevoir que la démarche est risquée. Très risquée, même. C’est le syndrome du pompiste pyromane.

Car aujourd’hui, les Français sont partagés en trois tiers : un sur trois soutient la marche, un autre s’y oppose, le troisième s’en fiche. Mais la cohorte de ceux que le blocage insupporte risque de s'allonger, faisant de la NUPES et de la CGT, au fil des sondages d’opinion, d’insupportables emm… au service d’une minorité de salariés de grands groupes déjà privilégiés. La gauche pompiste joue avec le feu. Elle ferait bien de ne pas se tromper de seau : le seau d’huile l'attise mais le seau d’essence provoque des retours de flammes destructeurs.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 15/10/2022 à 10:23.
Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

43 commentaires

  1. « Je souhaite que Macron fasse le score le plus haut possible »
    De qui cette prière formulée en 2017 et réitérée en 2022 ? De Philippe Martinez le patron de la CGT !
    Dans le genre « idiot utile de la macronie » on fait difficilement mieux …

Commentaires fermés.

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