Un dealer a été relâché sur ordre de la Justice après que celle-ci a soupçonné les policiers d'avoir effectué un contrôle au faciès.

Selon Michel Thooris, il s'agit d'une boîte de Pandore ouverte par M. Castaner.

 

Les policiers sont fous furieux après avoir appris le relâchement d’un dealer. La justice soupçonnerait le policier d’avoir fait un contrôle au faciès et aurait libéré le dealer visiblement victime d’un racisme policier. Comment avez-vous réagi lorsque vous l’avez appris ?

Cela témoigne de ce que l’on annonce depuis des années. Les combats menés par les organisations de gauche et d’extrême gauche qui luttent prétendument contre le racisme et qui systématisent la police encouragent les délinquants et les criminels lorsqu’ils sont mis en cause dans des affaires de droit commun. Ils accusent les forces de police d’être racistes. Ils obtiennent ainsi la case des procédures. C’est d’ailleurs ce qui est en train de se passer dans cette affaire. Il a suffi à un dealer d’accuser les fonctionnaires de racisme pour que la procédure tombe à l’eau.

On est sur une séquence médiatique très compliquée pour la police entre les accusations de racisme, le fait que Christophe Castaner ait demandé aux policiers de mettre un genou à terre. Et Jean-Luc Mélenchon qui veut désarmer la police. Où en est-on ?

Nous sommes dans une situation où le crime est en train de prendre le pouvoir. Il est aidé par des politiciens qui ne soutiennent pas l’institution policière et la gendarmerie nationale.
Dès lors que Christophe Castaner a laissé croire qu’il était possible que la police soit raciste et qu’il a ouvert la boîte de pandore, mes collègues en subissent les conséquences. Certains fonctionnaires de police nous disent qu’ils se font insulter de raciste lorsqu’ils interpellent une personne d’origine étrangère. Ils se retrouvent systématiquement en porte à faux parce que le mis en cause les accuse de racisme. On a donné des outils juridiques supplémentaires qui n’en sont pas, mais qui peuvent le devenir. On voit la position du parquet à l’égard de cette affaire de dealer pour finalement faire casser des procédures et garantir toujours un peu plus d’impunités dans les quartiers.
On était certain que cela allait aboutir. Et aujourd’hui, nous en subissons les conséquences.

Faudrait-il des policiers noirs pour arrêter les noirs et des policiers maghrébins pour arrêter des Maghrébins ? Comment pourrait-on résoudre le problème ?

Il ne faut pas rentrer dans cette espèce de folie. En voyant les événements gravissimes à Dijon et ces affrontements inter communautaires qui se sont réglés dans la cour d’une mosquée sous couvert de l’imam, on s’aperçoit que l’État français n’est pus présent. C’est le pouvoir religieux qui prend le pas sur la République. On est bien sûr consterné. La police n’est pas raciste. Très honnêtement, il faut revenir à une forme de rationalisme. Quand une force de police interpelle un mis en cause, c’est parce qu’il a commis une infraction pénale. Il faut complètement cesser avec cette espèce de folie qui consiste à accuser systématiquement les policiers de racisme, dès lors qu’ils interpellent un individu de couleur. À moins de faire une note de service en expliquant que les fonctionnaires de police n’ont plus le droit d’interpeller les individus d’origine étrangère pour risque de mise en cause raciste.

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26 juin 2020 à 19:15

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