L’Ocean Viking dans l’arsenal de Toulon… la petite cuisine immigrationniste à l’abri des regards

migrants

C’est un 11 Novembre estival qui s’est levé sur Toulon. Ciel pur azuréen, mer d’huile… les migrants qui vont débarquer depuis l’autre côté de la Méditerranée ne seront pas dépaysés.

À cette heure matinale, on les attend toujours. On les espère même, devrais-je dire. Les journalistes qui avaient planté leurs caméras sur le carré du port – là où s’amarrent habituellement les yachts immatriculés dans les paradis fiscaux – se sont repliés à la terrasse du Grand Café de la Rade. « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

Non, on ne voit rien. Le bateau rouge et blanc a dû pourtant doubler le cap Cissié, longer la presqu’île de Saint-Mandrier et s’enfiler dans la passe. Dommage. Les caméras étaient tournées vers le gros voilier à l’ancrage près des bateaux-bus. Sur sa coque il y a écrit « MERCI » en lettres d’un mètre de haut. Ça ferait un joli plan, ça, coco.

Les huiles et la musique militaire sont plus loin. On entend claironner « Sambre et Meuse » ; ce n’est pas pour accueillir l'Ocean Viking mais pour fêter les morts des grandes guerres. Sur le parvis du jardin Alexandre Ier, monsieur le maire et le préfet maritime se recueillent devant le monument aux morts. Leur main droite ignore ce que fait leur main gauche car la petite cuisine immigrationniste, elle, se fait dans l’arsenal, à l’abri des regards. Il faut dire que l’arsenal est une ville dans la ville, avec ses dix kilomètres de quais. Tout ce qu’il faut pour une tambouille discrète. On ne verra pas les migrants, et pas non plus les marins.

En effet, il faut savoir qu’ici, dans notre grand port militaire – le plus grand d’Europe, disent les prétentieux –, les marins sont très officiellement priés de se faire discrets. On n’aperçoit plus d’uniformes que pour les cérémonies officielles, les soirées de gala à l’opéra et les mariages à la cathédrale. Ne cherchez pas une vareuse ou un béret à pompon dans les rues, vous n’en verrez pas. Tout juste un T-Shirt de la frégate Chevalier-Paul ou du Charles-de-Gaulle sur les joggers des plages du Mourillon. Fini, le temps où les équipages se montraient dans la ville. Ainsi va la France : il paraît, désormais, qu’arborer la tenue militaire pourrait être considéré par certains comme « une provocation » et, subséquemment, entraîner « un trouble à l’ordre public », m’a confié un marin. Alors, c’est jeans et baskets pour tout le monde.

Donc, c’est sûr, de crainte, là encore, de provoquer un trouble à l’ordre public, nous ne verrons pas les miséreux sortir de leur fond de cale. Le service de communication des armées nous offrira peut-être quelques belles images des jeunes scouts servant des brioches et du chocolat chaud aux miséreux, et puis voilà.

C’est certain, faire accoster l'Ocean Viking dans le port de Marseille aurait été moins discret. Entre la Criée et le terminal croisière, le choix aurait été cornélien. Le maire aurait gonflé ses pectoraux et le député Mélenchon se serait sans doute offert le déplacement et les caméras qui vont avec. Vous imaginez le tableau. Pas vraiment raccord avec le plan com' du Président Macron !

Parce que, bien évidemment, ce n’est pas un hasard si tout cela s’est décidé mercredi soir, après l’hélitreuillage du chef de guerre sur le Suffren. D’autant qu’Hubert Falco, le maire de Toulon, passé des LR à la Macronie dans l’espoir d’un strapontin gouvernemental, ne sait que faire pour plaire à son nouveau maître. Et puis l’argent pleut sur la ville, alors… un se(r)vice en vaut un autre, n’est-ce-pas ?

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

57 commentaires

  1. Le 11 Novembre 2022; Le gouvernement, (avec l’accord du Président de l République) le préfet du Vaucluse et le Mire de Toulon ont INSULTE la mémoire de nos morts. Une preuve de plus qu’ils se moquent de la FRANCE et des Français. Ils sont les COMPLICES de ce trafic d’humains.

  2. Qu’attendons nous pour traduire ces associations devant les tribunaux et la CEDH pour complicité de trafic d’êtres humains ???

  3. Difficile d’imaginer que les restaurateurs et hôteliers vont remplacer au pied levé leur pénurie de salariés par ces miséreux, arrivés d’un autre continent, où les gens prennent leurs repas assis par terre et où les règles élémentaires d’hygiène sont absentes.
    Pour fournir une main d’oeuvre qualifiée en France, les candidats suivent les études de la filière hôtelière où leur sont enseignées les règles de base de l’hygiène et du service, car cela ne s’improvise pas!

  4. Quand on pense qu’on ne peut plus pavoiser aujourd’hui pour le 11 Novembre sans avoir peur de se faire « remarquer », voire agresser par qui vous colle ipso facto une étiquette politique alors que vous n’êtes qu’un citoyen lambda saluant par cet acte les soldats tombés au combat… Des soldats qui doivent se retourner dans leur tombe à voir ce qu’est aujourd’hui le pays pour lequel ils sont tombés. Tout ça pour ça ! C’est dramatique…

  5. Gérald Darmanin a indiqué hier que c’est « en toute humanité » que l’Ocean Viking a été autorisé à accoster à Toulon. Pour l’évènement il a fallu mobiliser 600 personnes, ce qui représente sur une seule journée un coût salarial d’environ 300 000 € ; mais le budget est à l’euro près, si l’on en croit Bruno Le Maire… Ces 230 candidats au statut de réfugié sont logés luxueusement dans un club de vacances haut de gamme avec piscine… Les agriculteurs qui vivent parfois avec moins de 500 € par mois, nos aînés qui ont trimé toute leur vie et qui doivent se contenter du minium vieillesse (900 € par mois), les Gilets jaunes éborgnés par Castaner et Lallement, les soignants non vaccinés qu’on a mis à la porte sans indemnité, tous ceux-là seront sans doute ravis d’apprendre que le pouvoir macroniste est capable, en certaines circonstances, de faire preuve d’humanité ; car vis-à-vis des Français de souche qui se lèvent tôt et qui font tourner le pays, on ne peut pas dire que le souci de Macron et de ses sbires de faire preuve d’humanité se soit jusqu’ici manifesté de manière très évidente.

  6. Et dire que certains médias parlent de  » rescapés  » , les mots ont pourtant un sens , ces clandestins n’ont pas été secourus en pleine mer , ils ont été directement transbordés du canot des passeurs esclavagistes sur le low cost des ONG esclavagistes également et à aucun moment leurs vies ont été en danger .

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