
Depuis 2001, la conquête de toutes les enseignes culturelles et de la grande distribution par la maison d'édition familiale Albouraq ne se dément pas : FNAC, Carrefour, Leclerc, Auchan, BHV, Galeries Lafayette, Intermarché, Casino, Cora - pour ne citer qu'eux - promeuvent la vente d'ouvrages islamiques et, à l'occasion du ramadan, installent dans leurs lieux, des « box » Ramadan et Cuisine, source de profits non négligeables quand les ménages musulmans dépensent durant le mois de jeûne 350 millions d'euros.
Cette année, « La Voie du musulman », un livre écrit par le cheikh algérien Abu Bakr Al-Jazairi, fait l'objet de plusieurs pétitions en raison de l'un de ses chapitres intitulé « Rapports sociaux » qui évoque, tout au long de ses 11 pages, « la guerre sainte, le djihad ». Le cheikh n'y va pas par quatre chemins : « Le djihad a pour but de comprendre et contenir tous les mécréants, ennemis de l'islam » […] par conséquent, poursuit-il, « les musulmans doivent installer toutes sortes d'usines d'armement pour fabriquer tous genres d'armes en usage dans le monde ». La religion de paix, d'amour et de tolérance enjoint également à ses fidèles de se perfectionner dans « l'art militaire défensif et offensif » pour attaquer, le moment venu, afin que « le Verbe de Dieu triomphe ».
Et si les hérétiques que nous sommes n'avons pas compris la mission ordonnée aux disciples d'Allah, à l'instar des chrétiens de Mossoul, nous aurons trois jours pour nous convertir, sous peine d'être passibles de la peine de mort.
Mais pour Mansour Mansour, directeur d'Albouraq, pas de quoi en faire un drame : c'est "l'actualité qui est l'élément déclencheur de la polémique". Le problème, selon lui, ce sont "les amalgames" dont est souvent victime l'islam en France. Et de poursuivre : "Dire que c'est un livre djihadiste est exagéré, c'est du bluff".
Bien que la polémique intervienne en plein plan anti-djihad, le ministère de l'Intérieur estime qu'il ne peut rien faire : "On ne peut pas interdire des livres dès qu'ils sont choquants. S’il n'y a pas d'appel à la haine ou d'apologie au terrorisme, on ne peut pas l'interdire. Ce n'est pas un délit de prôner le djihad, ce n'est pénalement pas répréhensible." Et de poursuivre en rappelant que ce genre de contenus n'est pas l'apanage d'ouvrages islamiques : "Si l'on prend la Bible, c'est pareil, il y a également des passages choquants et pourtant, on ne va pas l'interdire."
Clairement, le gouvernement permet donc aujourd'hui de prôner la guerre contre les non-musulmans. Et demain, l'application de cette idéologie ? Nous vient ce funeste pressentiment que les clefs de la France sont en train de changer de mains. Que la « culture de la vie » propre aux nations occidentales est en passe d'être troquée contre la « culture de la mort » décrite dans maints versets du Coran et parfaitement analysée par la sociologue Wafa Sultan, Américaine d'origine syrienne.
Au cabinet de Bernard Cazeneuve, on assure quand même mener "une expertise juridique" au sujet du livre polémique. Ouf, on est rassurés !
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