On a tort d’ironiser systématiquement lorsque les médias officiels présentent l’islam comme la RATP, c’est-à-dire la Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix, car dans les textes comme dans les faits, il existe bien un islam pacifique. La plupart des Français connaissent des musulmans pleins d’humanité et si les salafistes pratiquent la taqqiya, c’est-à-dire le mensonge halal, lorsqu’ils assurent que le djihad signifie pour eux le combat intérieur, d’autres sont tout à fait sincères dans cette affirmation.

Concernant le Coran, les spécialistes distinguent également les versets agressifs formulés à Médine après 622, lorsque Mahomet était devenu un chef de guerre, et les versets antérieurs beaucoup plus pacifiques, composés à La Mecque entre 610 et 622. Ces derniers dessinent l’image d’un Dieu plein de miséricorde et les musulmans qui méditent ces versets-là pour orienter leur vie et leur relation aux autres peuvent parfaitement être rendus meilleurs.

Reste que ces versets et ces traditions de l’islam modéré sont, pour l’essentiel, des emprunts aux textes judéo-chrétiens. Mahomet, qui a fréquenté la communauté juive de La Mecque et a croisé la route de commerçants ou de prédicateurs chrétiens, avait manifestement une certaine connaissance de la tradition des deux premiers monothéismes : pas moins d’une vingtaine de figures bibliques se retrouvent dans le Coran, d’Adam à Jésus en passant par Noé, Abraham, Salomon et même Marie, qui est citée plus de 30 fois.

En ce qui concerne la pratique et les mœurs, la même remarque pourrait être faite. Que reste-t-il de l’islam si on l’expurge de ses manifestations violentes et médiévales telles que les mutilations judiciaires, la polygamie, la lapidation des femmes adultères ou la condamnation à mort des mécréants et des apostats ? Il reste des interdits alimentaires ou des rites comme la circoncision qui viennent du judaïsme ; il reste des temps de prière, de jeûnes ou de pèlerinages que l’on retrouve sous une forme moins contraignante dans le christianisme ; il reste un rapport au Livre et au Dieu unique très semblable à la tradition juive et parfois un rapport au prochain évoquant le christianisme. Songeons à l’obligation de l’aumône, notamment. Dans sa version modérée, même la relation entre les hommes et les femmes ne se distinguent guère de ce que l’on pouvait observer dans les campagnes françaises jusqu’au milieu du XXe siècle, voile dans les cheveux compris !

Que les jeunes Occidentaux sans repères qui découvrent l’islam sous cet aspect-là puissent être attirés au point de se convertir officiellement n’est donc pas si surprenant que cela. Lorsque vous vivez dans la nuit de l’athéisme républicain ou consumériste et que vous ne rencontrez le christianisme que sous une forme frelatée et dévirilisée, le pâle reflet du soleil aperçu sur un croissant de lune peut bien vous paraître infiniment désirable. Et si votre conversion finit par vous conduire sur un chemin de perdition, ce sont ceux qui vous ont masqué le soleil qui en sont les premiers responsables. Nous ne parlons pas ici, bien sûr, des délinquants et des meurtriers qui trouvent dans l’islam sectaire le moyen de justifier et même de glorifier leurs haines et leurs crimes, ni des pieux musulmans qui finissent par perdre toute forme d’humanité en se faisant les exécuteurs des sourates médinoises les plus violentes.

En définitive, si l’islam vécu par les bons musulmans peut parfois prendre la forme monstrueuse du djihad terroriste, l’islam vécu par les musulmans bons prend souvent la forme du judéo-christianisme. Si ces croyants-là poussaient la démarche jusqu’à son terme et s’attachaient au soleil plutôt qu’à son reflet lunaire, alors il se pourrait bien que l’immigration se révèle être – sans ironie - une chance pour la France. Ceux qui ont déjà croisé la route d’un ex-musulman converti au christianisme en conviendront sans peine … Les autres laisseront ici des commentaires peu amènes !

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26 février 2015

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