Samedi, Libération publia un P’tit Libé pour les enfants, dernier avatar angélique d’un quotidien qui fut polpotiste, titrant en 1975 : « Phnom Penh : sept jours de fête pour une libération. »

Le journal fut fondé, avec la caution de Sartre, par Serge July, maoïste vivant alors dans le très chic Marais, qui déclara, sérieusement, en 1968, après un voyage à Cuba, que « sans vouloir jouer aux prophètes : l’horizon 70 ou 72 de la France, c’est la révolution », avant de s’égarer dans une apologie de la pédophilie, souhaitant « qu'on arrête de persécuter ceux qui aiment les enfants même s'ils les aiment avec leur corps [...] ». Les temps ont changé, July a quitté Libé et siège bourgeoisement au Siècle, ce club sélect et consensuel rassemblant l’oligarchie dirigeante.

Le P’tit Libé, au style enfantin et à l’esprit mondialiste, est consacré à la «crise des migrants». On peut lire : "Pour pouvoir vivre dans un nouveau pays, un migrant doit demander l’autorisation. Mais ceux qui fuient sont souvent tellement désespérés qu’ils sont prêts à passer par tous les moyens. Et pour que la police ne les trouve pas, ils se cachent parfois dans des camions, même quand c’est très dangereux. Alors, quand les familles qui fuient la guerre arrivent dans un autre pays, certains habitants de ce pays ont peur de devoir partager. Ils veulent empêcher les migrants de venir."

Libé a remplacé la critique des bourgeois par la culpabilisation des enfants. Libération se vend mal et prostitue ses idéaux pour recevoir les subventions de l'État (14 millions d'euros en 2012). En 2005, le journal est repris par Édouard de Rothschild, baron, banquier mondialiste - dont Challenges évalua la fortune à plus de 300 millions d’euros -, dirigeant du patronat, et lui aussi membre du Siècle.

Pour son n° 2, le P’tit Libé pourrait peut-être renouer avec l’esprit de lutte des classes. Cela donnerait : « Pour pouvoir vivre, un SDF doit demander la charité. Pour que la police le laisse en paix, il dort parfois sous les ponts du périph' et c’est très dangereux. Quand parfois le SDF qui souffre de la faim demande un peu d’argent pour manger aux bobos mondialistes, certains ont peur de devoir partager. Et Ils refusent leur aide. »

Ne rêvons pas ! L’esprit de la lutte des peuples semble être la nouvelle doxa à Libération. À July a succédé Laurent Joffrin, né Mouchard, qui fut lui aussi membre du très mondialiste Siècle, ancien de Science Po et fils d’un châtelain gestionnaire de fortune. Comme Serge avant lui, Laurent défend les déshérités de là-bas contre le petit peuple d’ici, aujourd’hui menacé d’une dissolution brechtienne, laquelle emportera aussi les bobos, pris dans les tourments d’un raz de marée islamiste que leur propagande suicidaire aura contribué à rendre possible.

En restant gentil, on dira que le malheur est qu’à Libé, à trop vouloir faire l’ange, on fait le bébête. Les plus méchants ajouteront certainement qu’un bourgeois, surtout de Libé, "plus ça devient vieux, plus ça devient con" !

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4 octobre 2015

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