Ce pauvre gosse au visage prépubère, au corps léger comme une plume, ce jeune Français qui s'imaginait lutter contre le fascisme en 2013 ! Pauvre enfant qui s'était trompé d'époque... et qui meurt des suites d'une minable bagarre de rue. Paix à son âme, mais honte à ceux qui se jettent déjà sur son corps, au cours d'une grossière récupération politique.
D'abord il y a ses amis, les militants du mouvement « Antifa » : ceux qui aiment se bercer de rouge et de noir, mais pas celui de Jeanne Mas ; ceux qui après deux ou trois bières à 10 degrés rêvassent de grand soir derrière leur écran d'ordi.
Ce sont des jeunes qui, souvent, ont mal digéré les documentaires d'Arte et les cours d'histoire du collège. La preuve quand on les voit porter le T-shirt « CCCP », alors que sous Brejnev, ils auraient été bastonnés et embastillés par la police soviétique pour « hooliganisme » ou « gauchisme », termes usités à l'époque en URSS !
Ils ne se rendent pas compte, ou ne veulent pas voir, qui sont leurs soutiens : la presse financée par le grand capital, les milliardaires roses à la Pierre Bergé, les politicards les plus sordides ! Ces derniers se sont en effet empressés, ce jeudi, à déclarer pêle-mêle qu'ils veulent « tailler en pièces les mouvements néo-nazis » (Jean-Marc Ayrault), « dissoudre tous les groupes » (Jean-François Copé) et que « la bête qui s'est réveillée depuis six mois veut du sang » (Joseph Macé-Scaron). « C'est la démocratie qui est fragilisée », commentait sans rire Delanoë.
Le poing levé, les gauchistes se raccrochent à tous les symboles, quitte à piller la mémoire nationale, se revendiquant de Jean Moulin comme le grossier Mélenchon, eux qui crachaient jadis, sans honte, sur de Gaulle « le fasciste ». Sur BFM, Alexis Corbière du Parti de gauche s'est emporté, rappelant que Robert Ménard fréquente ces milieux d'extrême droite, amalgame gaiement avec le FN. Et quand les journalistes, un peu gênés, lui rétorquent que la gauche radicale aussi est violente, il répond : « Je ne vois pas de quoi vous voulez parler ! »
Certains rêvaient d'un nouveau Victor Noir, d'un nouveau Jaurès, d'un nouveau Manouchian. Ils auront Clément Méric. Au moins, il n'est pas mort pour rien...
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