Dès lors qu’un problème survient, parmi le catalogue de mesurettes proposées par ceux qui ont créé le problème et vont faire semblant d’y remédier, il y a invariablement une action dans l’Éducation nationale, cette bonne à tout faire de la République.

Aussitôt, on demande aux professeurs/factotums de nos lycées et collèges d'expliquer aux élèves ce qu’il est bon de penser pour être conforme aux fameuses "valeurs de la République". Une fois de plus, après les récents attentats, ça n’a pas loupé. Allez, les profs, garde à vous, au charbon, à l’explication !... Le problème, c’est que cette fois ça n’a pas très bien marché. Car nos concepteurs en mesurettes ne s’en étaient pas rendu compte, mais la pauvre Éducation nationale est exsangue. À force de lui faire ingurgiter, depuis trente ans, toutes les imbécillités et les potions pédagogiques les plus absurdes, elle n’en peut plus, sans compter les conséquences de l’immigration massive qu’il ne faut surtout pas évoquer sous peine d’être traité de raciste.

Les enseignants sont aujourd'hui désemparés, méprisés, dévalorisés, sous-payés, devenus animateurs ou gardiens de zoo. Ils n’arrivent même plus à avoir le silence en classe et à se faire comprendre d’élèves qui ont cinq cents mots de vocabulaire à l’apothéose de leur savoir... En plus, il faudrait qu’ils arrêtent la barbarie ? Envoyez Philippe Meirieu, il connaît la pédagogie, lui ! Il va leur expliquer, aux barbares...

Quand il a fallu débattre, la réalité soudain est apparue : certains élèves - horreur suprême ! - se sont reconnus dans les actes qualifiés de barbares, et non dans les valeurs de la République prônées à longueur d’année par nos ministres... Lesquels, Najat en tête, ont été atterrés, en lisant les rapports, décontenancés face à ces apologies du terrorisme faites par des jeunes, face à l’ignorance, au fanatisme, bref tout ce que Victor Hugo, dans ce XIXe où l’on est en train de retourner, désignait comme devoir disparaître grâce à l’école !

Notre système scolaire est en ruines. Sortie de sa théorie du genre radieux et de ses ABCD de l’égalité, la ministre des "Poncifs sociétaux dans l’Éducation", notre "Hébétude souriante" s’affole, fait la grimace : "Non, l’école n’a pas été à la hauteur !", s’écrie-t-elle dans l’Hémicycle. Et à la hauteur de quoi ? Est-ce qu’un moribond va se lever et marcher ? Jésus pouvait faire ça avec Lazare, pas Najat.

Il y a deux mois, on allait remplacer les notes qui traumatisent et discriminent par des gommettes de couleur rose, verte, bleue, mauve... Et soudain, on nous reparle de discipline, on ne tolérera plus les incivilités, le manque de respect envers un professeur. On reparle de sanctions, et la ministre se lance dans un discours des plus réactionnaires... Allez, madame Poncif-Najat, encore un effort ! Au moins, si tout cela pouvait faire réaliser à la tête de quelle ruine vous êtes et la refondation qu’il faut entreprendre, pas celle de Vincent Peillon avec ses rythmes et ses pâtes à modeler... Une vraie refondation où l’on apprend à lire, à écrire, à s’exprimer, à avoir du sens critique, de l’imagination, du respect pour le savoir et la culture... Mais pour ça, c’est vous qui ne serez pas à la hauteur !

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24 janvier 2015

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