Le secret des avocats renforcé par Éric Dupond-Moretti

Dupond-Moretti

Par hasard – ce hasard qui nous vient de… l’arabe az-zahr signifiant « le dé », ce petit cube de tant de jeux de… hasard -, je suis tombé sur un article des plus intéressants : publié le 12 mai par les Éditions Francis Lefebvre unies, depuis le 30 mars, au célèbre Dalloz sous le nom « Lefebvre Dalloz ». C’est dire son sérieux.

Son titre, Le secret des avocats renforcé, m’a entraîné en un pays imaginaire ! D’autant que cela se fera « au risque d’exaspérer un peu plus des magistrats »... Je suis donc parti hors de nos frontières afin de découvrir quel pouvait être ce pays dont le gouvernement se permettait de renforcer les pouvoirs des avocats au détriment de la charge déjà lourde de ses magistrats. J’ai même appris que les services de police seraient, eux aussi, des plus impactés par cette volonté de faciliter les activités des avocats. Les mauvaises langues - pas des avocats mais des mal-pensants - font remarquer qu’une amélioration du travail des avocats ne pourra que profiter aux délinquants, aux meurtriers et même aux assassins… Non, n’allons pas jusqu’aux terroristes, qu’ils soient étrangers ou français nés en une de nos maternités.

Quel peut bien être ce pays dont le ministre de la Justice, s’opposant à ses magistrats et à sa police judiciaire, prend des mesures favorisant les avocats et auxquelles une commission de parlementaires a dit « oui » ? Dans quel pays un ministre de si haut rang peut-il faire preuve d’une telle tendresse voire d’une telle… complicité avec des avocats ?

Et je me suis souvenu d’un détail : n’est-ce pas en France que le garde des Sceaux a été appelé « Maître » il y a à peine le temps d’une gestation : le 6 juillet 2020, début de la « période gravide ministérielle » de ce sieur aimant, selon Philippe de Villiers, les… faucons ! Tels les « faux » criminels… Il perdit alors son virginal titre de « Maître », retrouvant une innocence perdue… Perdue en effaçant la culpabilité de nombreux « Tout-l’monde-a-le-droit-d’être-défendu »… sauf les victimes !

Neuf mois après, en avril 2021, ce fut enfin la délivrance et ce génie se sentit pousser des elfes car, dans un an maxi, il retrouvera son cabinet si cher - pour ses clients. Pourquoi ne faciliterait-il pas la tâche des avocats puisqu’il reprendra, l’an prochain ou… après les régionales, sa robe ? Sa robe et son rob pour emmieller de son suc les esprits adverses.

N’allons pas, comme les mal-pensants, jusqu’à nous poser des questions du genre « exploitation cynique » en évoquant des fantasmes tels qu’une prise d’intérêts. En effet, où serait son intérêt ?
Ce ne serait nullement voulu par l’auteur. Et, donc, que pur… az-zahr !

Jacques Martinez
Jacques Martinez
Journaliste - Ancien chef d’édition à RTL (1967-2001)

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