Demander que l'État subventionne l'enseignement des langues régionales, c'est demander à une dinde de décorer le sapin en chantant "Vive le vent".

Entre la réforme territoriale de Valls et la Charte des langues régionales soutenue par l'ex-séparatiste Taubira, c'est à se demander si notre pays n'est pas aux mains de fossoyeurs, rivalisant à qui mieux mieux pour creuser la tombe la plus profonde possible pour la France. Allez, encore quelques coups de pelle !

Nous sommes l'un des seuls en Europe à ne pas avoir encore ratifié ladite Charte. L'irréductible Gaulois tient tête aux oukases de César qui a tombé sa toge impériale pour revêtir le costume de commissaire européen.

Non seulement la ratification, mais le débat même autour de cette Charte sont malvenus. À l'heure où l'unité nationale est au plus mal, où l'on parle de raviver le "roman national", est-il bien sage de semer les germes de la désunion dans l'esprit des Français, notamment des plus jeunes, en leur inculquant qu'ils sont corses, basques, bretons, occitans ou savoyards avant d'être français ? Faut-il que l'État subventionne l'enseignement de ces langues quand 20 % des élèves de 3e n'ont pas le niveau requis pour un écolier de CM2 ?

"Mais ces langues, c'est notre richesse!", entends-je hurler les régionalistes. Certes, elles embellissent notre patrimoine de sonorités chantantes, de mots agréables à l'oreille. Cependant, si la diversité régionale embellit la France, l'unité nationale en est le ciment qui la maintient en vie.

Une chose m'exaspère particulièrement : la manie victimaire des régionalistes et leurs revendications envers l'État français, comme si celui-ci devait sans cesse s'excuser d'avoir imposé la langue française sur son territoire. Repentance à l'étranger, repentance à l'intérieur… Bref, Marianne doit être à genoux et en pleurs, où qu'elle soit, même - a fortiori - chez elle.

Si on peut comprendre - sans le justifier - le revanchisme criard des anciens peuples colonisés rêvant de voir la France à leurs pieds, verser des larmes et se confondre en excuses, on ne peut faire de même avec les régionalistes qui, à chaque fois que la France eut besoin d'eux, se défilèrent ou rallièrent l'ennemi ; et réclament aujourd'hui des droits qui leur seraient "naturellement" dus.

Selon eux, l’État doit assurer la pérennité de leurs langues en leur conférant le statut de langues officielles et en en subventionnant l'enseignement. Foutaise ! Messieurs les régionalistes, si vous ne voulez pas que vos langues disparaissent, à vous de les apprendre à vos enfants ; à vous de ne pas laisser votre feu s'éteindre ; à vous de porter ce poids et de le déposer sur les frêles épaules de vos fils. Quoi ? Vous n'avez pas le temps ? Eh bien, cessez alors de requérir l'État pour un travail qui vous incombe. C'est aux familles de transmettre ces ô combien ! précieux héritages, non à l'État qui a bien du mal à s'occuper de ses attribution régaliennes.

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10 août 2015

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