Je suis très en colère. La Grèce, notre mère à tous, crame et on laisse faire…

On nous avait « vendu » l’Europe comme une espèce de cocon créé pour nous faire du bien, nous aider, nous amener vers le « progrès », nous libérer des démons d’antan.

C’est quoi, l’Europe ? Imaginez un immeuble chic et policé. L’étage supérieur est entièrement occupé par le syndic. Dans les autres étages, on trouve des appartements (vingt-sept en tout) de tailles différentes, mais de standing comparable, tous occupés par des gens de la même famille. De là-haut dégringolent, à jet continu, des directives indispensables à la vie des vingt-sept, comme la cambrure des concombres, le volume des chasses d’eau ou, plus récemment, le contenu obligatoire des QR codes.

Or, il se trouve qu’un incendie ravage actuellement un appartement, en bas à droite. Que fait le syndic, tout là-haut ? Il blablate ! Il se félicite d’avoir, à lui tout seul, demandé à certains « occupants » de l’immeuble d’envoyer sur zone quatre Canadair™, deux hélicos et quelques pompiers. Malgré l’admirable dévouement et l’héroïsme des soldats du feu envoyés sur place, notamment les marins pompiers de Marseille et de la Sécurité civile de Brignoles (Var), on reste pantois devant l’indigence de l’action pour contrer la menace !

Le communiqué précise : « Le centre de coordination de la réaction d'urgence de l'Union européenne, qui fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, est en contact permanent avec les autorités chargées de la protection civile des pays frappés par les incendies, afin de suivre de près la situation et d'acheminer l'aide de l'UE. »

Tout est dit dans ce texte : l’Union européenne se glorifie d'« être en contact permanent… afin de suivre l’évolution » de la situation. Messieurs les ronds-de-cuir d’Europe, allez dire cela aux Grecs ravagés par le feu : ils brûleront d’une reconnaissance éternelle !

J’aimerais qu’au lieu de ce baratin stérile et satisfait, l’Union européenne invente le concept de « bases de pompiers européens », à l’image de ce qui se fait dans tous les pays membres, et notamment en France, avec les casernes. Dans toute l’Europe, il y aurait des bases – il existe bien des bases militaires – dotées de moyens matériels et humains importants, prêts à intervenir immédiatement en cas d’incendie grave, sur appel de l’autorité politique légale du pays en danger. La sonnerie de ce 112 européen déclencherait l’intervention immédiate et concrète d’une force plurinationale de lutte contre le feu, en appui des moyens locaux.

Là, l’Europe serait utile et ses populations applaudiraient des deux mains une telle initiative. Cela requinquerait un peu cette institution hors-sol et, au passage, légitimerait une partie des 43.000 fonctionnaires qui émargent au budget général de ce machin logorrhéique.

La Grèce, berceau de notre civilisation, va mourir du sommeil de l’Europe.

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08 août 2021 à 19:15

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