Lundi 18 février se tiendront les Bobards d'or. Dans le contexte inédit des gilets jaunes, cette 10e édition promet d'être exceptionnelle. C'est ce qu'explique Jean-Yves Le Gallou au micro de Boulevard Voltaire.

La 10e cérémonie des Bobards d’or se tiendra le lundi 18 février.
Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est ce concept ?

Les Bobards d’or visent à récompenser les meilleurs journalistes du système, ceux qui mentent le mieux pour servir le politiquement correct. Nous sélectionnons au cours de l’année, parmi les dizaines de mensonges, ceux qui nous paraissent les plus susceptibles de recueillir le vote du public, tellement ils sont énormes. Certains mensonges sont drôles, d’autres le sont moins.

Cette 10e cérémonie aura une teinte particulière. C’est la 1re cérémonie qui se tient après le vote de la loi anti-"fake news". Vous aviez largement combattu l’esprit de cette loi. Les Bobards d’or participent-ils à la lutte contre les "fake news" ?

Oui, d’un certain point de vue. À la différence près que ce qu’on appelle les "fake news", dans le langage politiquement correct, ce sont en réalité les opinions divergentes ou dissidentes.
Nous admettons parfaitement qu’il y ait des opinions divergentes ou dissidentes des nôtres dans les grands médias. Ce n’est pas le problème. C’est leur côté monocouleur que nous remettons en cause, et surtout le fait qu’ils utilisent des mensonges pour faire avancer leurs idées, ou plutôt leur propagande.

Est-ce le jury ou le public qui choisit les Bobards ?

C’est essentiellement le public qui choisit ; le jury est une sorte de régulateur.
Nous avons choisi, au départ, quinze bobards. Ils seront mis au vote sur Internet, de façon à ce que les votants puissent sélectionner trois bobards internationaux, dits golden bobards, trois bobards généraux, et enfin trois bobards gilets jaunes, pour la façon dont les médias dominants ont traité les gilets jaunes.
Ce sont donc les internautes qui votent. J’invite donc ceux qui nous regardent et nous écoutent à se rendre sur le site Les Bobards d’or pour choisir ce qui leur apparaît comme le meilleur bobard.
Ensuite, il y aura un vote des 600 à 700 personnes présentes au théâtre du Gymnase, le 18 février. Ce public choisira, dans chacune des catégories, le golden Bobard d’or pour le bobard international, le bobard d’or classique et le bobard d’or gilets jaunes.
Le jury fera état de ses préférences et il départagera les votes. C’est un vote à main levée avec des cartons rouges ou orange. Le jury se plie à la décision du public. Vox populi, vox dei, c’est de la démocratie directe.

Qui constitue le jury de cette cérémonie ?

Le jury de cette cérémonie est constitué d’un certain nombre de représentants des médias alternatifs. Nous accueillerons Édouard Chanot, de Sputnik, Vivien Hoch, de Nouvelles de France, Martial Bild, de TV Libertés, et exceptionnellement un gilet jaune. On pense que les gilets jaunes sont aussi directement concernés.

Y aura-t-il, parmi les journalistes nominés, des membres de la Ligue du LOL ?

La Ligue du LOL n’a pas été très bonne, cette année. Ils n’ont pas de candidats aux Bobards d’or cette année. Ils ont déjà suffisamment de soucis. Peut-être qu’un prix aux Bobards d’or les aurait aidés à faire valoir que ce n’était pas de si mauvais garçons.
Cela étant, je crois que l’affaire de la Ligue du LOL est assez inquiétante, même si cela concerne des gens qui sont à nos opposés politiquement. Je trouve le fait qu’on puisse licencier quelqu’un parce qu’il a fait un canular téléphonique il y a dix ans proprement ahurissant.
Derrière cela, il y a un phénomène tout à fait intéressant. Il s’agit, quand même, de virer des hommes blancs hétérosexuels qui ont peut-être fait des blagues plus ou moins de bon goût pour les remplacer soit par des militantes féministes, soit par des militantes LGBT, soit par les "racisés", c’est-à-dire des gens des minorités ethniques.
C’est quand même, d’un certain point de vue, une opération de guerre ethnique, de guerre d’orientation sexuelle et de guerre sexuelle.
Évidemment, ce sont des gens de gauche qui vont être mangés par d’autres gens de gauche. Cela reste révélateur d’un esprit très totalitaire.

Des politiques peuvent-ils être nommés aux Bobards d’or ou cela ne concerne-t-il que la presse ?

Les politiques ne sont pas éligibles aux Bobards d’or. Ça ne concerne que les médias.
M. Castaner, qui a passé son temps à raconter des mensonges sur la répression, aurait pu en effet être candidat. Il a été jusqu’à dire qu’il n’y avait pas eu de violences gouvernementales et de blessés graves. Certains médias ont, d’ailleurs, repris ses propos.
Aujourd’hui, on sait qu’il y a eu plus de cent blessés graves, des dizaines de gueules cassées et une vingtaine d’éborgnés, y compris des jeunes femmes qui manifestaient tout à fait pacifiquement. Monsieur Castaner l’a nié, il aurait donc mérité un Bobard d’or, mais il n’est pas éligible.
En revanche, TF1 est candidate aux Bobards d’or. Cette chaîne a des chances sérieuses de gagner. Le 15 janvier, le spécialiste justice, l’expert police-justice de TF1 a déclaré, au 20 Heures c’est-à-dire devant devant six à huit millions de personnes, qu’il n’y avait pas eu de blessés graves. Pourtant, on voyait sur tous les réseaux sociaux des photos qui montraient que, hélas, il y en avait tous les samedis dans des conditions tout à fait injustifiées. Que la police puisse être amenée à faire usage de ses armes dans certains cas, bien sûr, mais là, on a assisté à des violences gouvernementales, comme il n’y en avait pas eu en France depuis la fin de la guerre d’Algérie. Ces violences étaient, à l’époque, dirigées contre le FLN ou l’OAS, d’ailleurs, mais on n’avait pas vu une répression d’une telle intensité et d’une telle violence depuis près de soixante ans. Les médias l’ont soigneusement occulté, sauf les médias alternatifs, évidemment, comme Boulevard Voltaire, TV Libertés et tous ceux qui sont sur cette ligne-là.

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16 février 2019 à 15:06

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