Jean-Pierre Fabre-Bernadac : « Plus que des lanceurs d’alerte, nous sommes des sonneurs de tocsin »

FABRE BERNADAC

L'auteur de la tribune des militaires, le capitaine (er) Jean-Pierre Fabre-Bernadac, organisait une commémoration à Toulouse, mardi 11 mai. L'occasion de réagir au ralliement des militaires d'active et de répondre au pouvoir.

https://www.youtube.com/watch?v=q8Efu8SZgSE

 

Les militaires d’active ont signé une nouvelle tribune, est-ce une victoire ?

 

Je pense que la première chose qu’on comprise les gens d’active c’était « ne touche pas mon ancien ». Il est évident qu’à partir du moment où nous étions mal traités et insultés, ils ont réagi.

Ils constatent comme nous que le délitement de la France les touche comme il nous touche. Ils ont voulu l’exprimer de la même manière.

 

 

Espérez-vous que le pouvoir change de position ?

 

Ils sont tellement à côté de leurs charentaises que je n’en sais rien. Je pense que si 2000 membres des forces militaires d’active ont bien signé cette tribune, je vois mal comment ils pourraient ne pas en tenir compte.  Si demain, ils punissent 2000 militaires, ils cassent l’armée. Je crois qu’à partir de ce moment-là, il va se passer quelque chose. Le plus simple pour eux serait d’essayer de calmer le jeu. S’ils ne calment pas le jeu, qu’ils sachent qu’avec toutes nos forces de manière légale, nous nous opposerons à leur mesure.

 

 

De quoi cette polémique est-elle le nom ?

 

Je pense que tout ceci est un phénomène politique. On voit très bien que lorsque Marine Le Pen dit une chose, Mélenchon rejaillit sur cette chose pour dire que c’est un scandale. Et quatre jours après, il faut que le gouvernement dise quelque chose.

L’attitude qu’il aurait dû avoir aurait était de dire qu’il n’était pas tout à fait d’accord, mais qu’il pouvait essayer de comprendre. Au lieu de cela, il a réprimé et insulté. Je ne peux pas savoir ce que sera la suite. Vont-ils de nouveau réprimer et insulter ? Les jours à venir nous le dirons...

 

 

Quelle sera la suite des évènements ?

 

Les jours à venir seront décisifs. Je peux vous dire que cela n’est pas fini. Nous recevons des tas de documents et d’éléments. Nous voulons que le peuple français soit au courant de tout ce qui se passe et qu’on ne lui dit pas.

 

 

« Place d’Armes » sera-t-il le nouveau lanceur d’alerte de l’armée ?

 

Je pense que c’est notre destinée. Plus que des lanceurs d’alerte, nous sommes des sonneurs de tocsin. La situation est tellement dramatique que nous n’en sommes plus à l’alerte, mais à se faire sonner le tocsin. C’est essentiel. Je passerai toute l’énergie qu’il me reste à faire sonner ce tocsin.

J.-P. Fabre Bernadac
J.-P. Fabre Bernadac
Ancien officier de Gendarmerie - Diplômé de criminologie et de criminalistique

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