Jean Messiha : « Le choix de Benzema et celui de Youssoupha pour l’hymne participent d’une logique antinationale dans le sport »

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Jean Messiha réagit au retour, en équipe de France, du footballeur Karim Benzema et au choix controversé du rappeur Youssoupha, qui interprétera l'hymne de l'équipe pour l'Euro 2021.

 

 

 

Depuis hier, vous parcourez les plateaux télé. Vous étiez chez Cyril Hanouna pour dénoncer, d’une part, le clip de l’équipe de France pour l’Euro et, d’autre part, le retour du footballeur Karim Benzema en équipe de France. Qu’est-ce qui vous gêne, dans l’arrivée de Karim Benzema en équipe de France ?

 

Au-delà d’être une équipe sportive, l’équipe de France est une institution qui incarne, en principe, la France. On parle, d’ailleurs, de sélection nationale ou d’équipe nationale. Le mot « national » n’est pas décoratif, mais il porte une composante de la nation qui est vécue de l’intérieur par ceux qui jouent en son nom. L’équipe nationale doit être nationale. Elle doit comporter en son sein des gens qui véritablement incarnent la France. Lorsque je dis « incarnent la France », ce n’est pas nécessairement un argument ethnique ou racial. Il y a toujours eu des gens de toutes les couleurs dans l’équipe de France, mais ces gens chantaient « La Marseillaise » à pleins poumons et jouaient en ayant vraiment le sentiment de jouer pour un pays et d’être l’excroissance vivante et sportive de toute une nation qu’ils avaient derrière eux.

Aujourd’hui, malheureusement, l’équipe de France est devenue un club comme un autre. De plus en plus de joueurs de l’équipe de France ne sont que des mercenaires. C’est une sorte d’américanisation du sport où l’on distribue des nationalités françaises à des athlètes au prétexte de leur performance sportive pour qu’ils ramènent des coupes à la maison mais qui, en réalité, n’éprouvent aucune allégeance et respect. À la limite, l’allégeance est un peu comme une conviction religieuse et ne se jauge pas. En revanche, on peut au moins considérer qu’un joueur qui joue dans l’équipe de France doit respecter et son équipe et la France. Permettez-moi de dire que, dans le cas de Benzema, entre ses déclarations « je suis algérien », son refus de chanter « La Marseillaise » et ce crachat qu’il a commis après une « Marseillaise » jouée au piano en 2015, le moins que l’on puisse dire, c’est que le respect n’est même pas là.

 

 

On serait tenté de vous répondre que le pardon existe. Peut-être que Benzema a changé et qu’au prochain match de l’équipe de France, il chantera « La Marseillaise » comme tout le monde…

Je vous fiche mon billet qu’il ne la chantera pas. C’est un double affront. Lorsqu’on voit le tweet par lequel il annonce son arrivée dans l’équipe de France, c’est un tweet qui se termine par « AlHamdullilah ».

Vous comprenez que nous n’avons pas affaire à un identitaire français mais plutôt à un identitaire arabo-musulman. Imaginez si un joueur algérien ou tunisien d’origine européenne annonçait son arrivée dans la sélection nationale de l’Algérie ou de la Tunisie en finissant son tweet par « je rends grâce à la Sainte-Trinité ». Qu’en penserions-nous ?

 

 

Le clip de l’équipe de France pour l’Euro a été chanté par le rappeur Youssoupha. Ce dernier s’est fait connaître pour avoir menacé de mort le journaliste Éric Zemmour.

 

J’allais commencer mon propos en disant que l’affaire de Karim Benzema et celle de Youssoupha sont liées. Elles participent de la même logique antinationale qui anime, depuis au moins une quarantaine d’années, nos élites dirigeantes qui se retrouvent de plus en plus dans le sport.

Il y a 10 ou 15 ans, on disait que le sport était le dernier rempart de ce que pouvait représenter la France. L’équipe de France était la seule qui pouvait faire descendre dans la rue des millions de personnes lorsqu’elle gagnait. Il est vrai que les manifestations sportives internationales dans lesquelles la France participait étaient susceptibles de galvaniser une nation, quelles que soient les origines professionnelles, sociales, ethniques et religieuses. Je crois que c’est de moins en moins vrai et qu’une logique antinationale est en train de percer dans le sport. Aujourd’hui, l’équipe de France est une entreprise. On recrute et on fait des entretiens d’embauche sur la base des seules compétences. Le rappeur Youssoupha est antifrançais. Je ne comprends pas le choix de la Fédération française de foot. Ce matin, j’étais sur le plateau de CNews de Jean-Marc Morandini qui a fait intervenir le rappeur qui a chanté, hier, pour la manifestation de la police. Ce rappeur [le Niçois Kaotik 747, NDLR] est patriotique, loue les vertus de la France, aime la France et est reconnaissant pour la France. Il a eu un parcours absolument extraordinaire. Pourquoi, ne mettons-nous jamais sur un piédestal cette immigration assimilée et amoureuse de la France ?

En réalité, c’est « dis-moi qui tu honores, je te dirai qui tu es ». En honorant les immigrations les plus haineuses de la France comme les Assa Traoré, les Rokhaya Diallo, les Youssoupha, etc., les élites antinationales montrent ce qu’elles sont en réalité : des élites qui ne sont plus françaises, et même antifrançaises.

Jean Messiha
Jean Messiha
Directeur et fondateur de l'institut Appolon

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