Jean Messiha : « Emmanuel Macron n’a pas souhaité un joyeux Noël, alors qu’il est prompt à saluer les fêtes des autres religions »

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Ce 25 décembre, le Président Emmanuel Macron n'a pas souhaité un « Joyeux Noël » aux Français. De nombreuses personnalités se sont indignées face à ce silence.

Réaction de Jean Messiha au micro de Boulevard Voltaire.

Emmanuel Macron a choisi cette année de ne pas souhaiter un joyeux Noël aux chrétiens de France et du monde. Cette décision vous a-t-elle étonnée ?

C’est doublement étrange. D’abord parce que le 25 décembre 2018, Emmanuel Macron avait twitté que Brigitte se joignait à lui pour souhaiter à la France un joyeux Noël. Apparemment le fait de souhaiter Noël ne lui pose donc pas de problème. Je ne sais pas pourquoi il s’est abstenu cette année… De plus, depuis un certain nombre d’années, la France est sur une pente de négation de son identité nationale et de l’ensemble de ses symboles. Noël n’est pas uniquement une fête chrétienne, c’est aussi une fête française, nationale, traditionnelle et familiale. Or, tous ces qualificatifs, pour l’idéologie gauchisante qui domine, renvoient à l’extrême droite et donc, selon elle, cette fête deviendrait une fête d’extrême droite. La négation de l’identité nationale passe nécessairement par l’affabulation de ces fêtes de gros mots comme « extrême droite », « fasciste », etc. Ensuite, c’est la négation de ces fêtes, avant enfin de leur mort.

Il était difficile de ne pas se rappeler que c’était Noël. Les patrouilles de Vigipirate étaient présentes devant les églises pendant les messes de Noël. La crèche vivante de Toulouse a été attaquée par des anti-fa avec les cris de « A bas les fachos ». Des crèches dans les églises sont régulièrement pillées et détruites.

Pour revenir sur votre première question, il est encore plus choquant qu’Emmanuel Macron n’ait pas fêté Noël qu’il est prompt à aller fêter toutes les fêtes des autres religions, à commencer par la religion musulmane. En juin 2017, il avait participé à « un iftar auprès de la communauté musulmane », ce sont ses mots. C’est le deux poids deux mesures. Soit on ne fête aucune fête, ce pourrait être compréhensible. Même dans ce cas, ce serait difficilement compréhensible puisque la fête de Noël n’est pas une fête chrétienne, mais une fête nationale française. Il lui est donc loisible de la souhaiter et de ne pas souhaiter les autres fêtes étrangères qui, elles, ne sont pas par définition des fêtes françaises.
Quant aux crèches qui sont attaquées, notamment la crèche de Toulouse, je m’étonne du niveau de couverture médiatique. Rappelons-nous l’affaire de cette salafiste à qui mon ami Julien Odoul avait demandé, par le truchement de la présidente de l’assemblée, de quitter celle-ci. Le système anti-national qui gouverne la France par la voix de ces médias en avait fait tout un scandale pendant des semaines. Tout le système s’était enflammé. Laurence Ferrari avait fait un scandale sur C News en alpaguant Julien Odoul.
Dans l’affaire de la crèche vivante de Toulouse, des enfants ont été choqués. Ils ont attaqué des enfants qui n’avaient rien demandé. Pas une voix ne s’est élevée pour dénoncer cette christianophobie. Pas un gamin en pleurs n’a été brandi comme un totem comme on l’a fait avec le gamin de la voilée du conseil régional d’Auvergne Franche-Comté.
C’est ce qui me fait dire que nous sommes dans un système anti-national. Tout ce qui touche à notre identité ne provoque aucune indignation lorsqu’elle est attaquée. En revanche, chaque fois qu’il s’agit de symbole identitaire allogène, quelle que soit leur légitimité, tout notre système de communication se met en branle pour le dénoncer. Au Rassemblement national, nous sommes mobilisés pour défendre ce que nous sommes et faire en sorte que la France reste la France dans son Histoire, dans ses racines et dans sa culture.

Pour revenir sur le silence sur le président français, les internautes ont relevé que le président de la République islamique d’Iran a lui-même souhaité un joyeux Noël aux chrétiens de son pays et du monde entier. Ce parallèle est assez révélateur…

L’Islam chiite n’a jamais rien eu contre le christianisme. L’Islam chiite est assez ouvert. Il a un côté messianique. Tel n’est pas le cas de l’islamisme sunnite. Je précise islamisme, car il n’en est pas de même avec l’islam sunnite. J’ai énormément d’amis musulmans sunnites qui m’ont dit joyeux Noël. En Égypte quand j’étais enfant, on fêtait Noël. Nos voisins musulmans arrivaient avec des cadeaux. Et quand c’était des fêtes musulmanes, les chrétiens allaient fêter les fêtes musulmanes avec leurs voisins.
Ce que nous avons en France, ce n’est pas l’Islam que l’on peut voir dans des pays comme le Liban ou l’Égypte.
Nous sommes ici plutôt en présence d’une sorte de ré-islamisation fanatique de l’Islam par les frères musulmans. Et nos élites françaises lui ont donné le monopole de représentation de l’Islam de France. Nous combattons cet islam, un peu cannibale en quelque sorte, et qui veut cannibaliser les identités partout où il se trouve. Nous ne nous laisserons pas cannibaliser !

Jean Messiha
Jean Messiha
Directeur et fondateur de l'institut Appolon

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