IVG : cette pression qui pèse de plus en plus sur la liberté de conscience…

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Le droit a muté profondément, s'immisçant jusque dans le champ de la conscience humaine, dernier refuge de la liberté individuelle.

Le 30 septembre, sous l’impulsion du Planning familial, l’Assemblée nationale a adopté deux amendements destinés à supprimer la clause de conscience, ainsi que le délai de réflexion de 48 heures précédant une IVG. Notre société pseudo-démocratique n’en finit pas de saper les fondements de la liberté de conscience. Cependant, il n’est pas possible de réduire les personnes concernées au silence.

Dans ce domaine, il ne devrait y avoir qu'une source d'information : celle dont témoignent les femmes elles-mêmes, mais aussi les hommes, et les professionnels de santé. Comment ne pas s’en saisir ? Il suffit d’aller dans un centre de planification pour s’en rendre compte, en écoutant chacun.

230.000 avortements en 2019, un chiffre à faire pâlir les statisticiens dans le contexte de la crise sanitaire actuelle. Car ce ne sont pas seulement ces centaines de milliers d’enfants rejetés hors de l’humanité comme de vulgaires déchets, ce sont aussi ces centaines de milliers de mères que le système a manipulées et à qui il dénie toute possibilité de souffrance. Ce sont aussi les conjoints, la famille, les médecins. Tous ceux qui s’y impliquent sont impactés à des degrés divers.

Quand on entend ces témoignages, on ne peut que prendre conscience du fossé absolu qui existe entre l’idéologie et l’expérience vécue.

Les élites qui nous gouvernent savent-elles à quelles aberrations conduit ce système de l’IVG, qui fonctionne comme un entonnoir, une machine bien huilée dont le seul mot d’ordre est la dédramatisation, mais qui génère en réalité tant de souffrances interdites ?

Aujourd’hui, le système veut annihiler toute réflexion, toute possibilité de doute. Or, la liberté individuelle est un principe constitutionnel. Le droit de la conscience est un fondement de la dignité humaine, et notre droit le piétine.

Comme si la liberté de conscience, profondément inscrite en chaque personne, pouvait constituer un risque pour l’IVG elle-même. Un doute, et le système entier s’effondre. Aujourd’hui, il est devenu interdit de penser sur l’IVG autrement qu’avec la doxa ambiante. Demain, évoquer la souffrance post-IVG sera devenu un délit.

Il devient urgent de faire sortir du silence toutes ces souffrances pour qu’enfin notre société comprenne qu’elle s’est bâtie sur un mensonge et que ce mensonge ne peut plus durer. Nous serons ceux par lesquels le doute advient.

Sabine Faivre
Sabine Faivre
Auteur, essayiste

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