« Ils ont été lynchés » : deux policiers blessés lors d’une interpellation au sein d’un camp de gens du voyage, près d’Agen

Près d'Agen, une interpellation a viré à l'affrontement, deux policiers sont blessés. Samedi 27 février, vers deux heures du matin, les policiers de la brigade anticriminalité d'Agen effectuent une patrouille sur la commune du Passage-d'Agen lorsqu’ils veulent contrôler un véhicule quittant à grande vitesse le camp des gens du voyage avec, à son bord, cinq personnes. Le conducteur refuse d’obtempérer et prend la fuite, relate Sud-Ouest.

« Jets de cailloux puis des coups de pied et des coups de poing »

La patrouille de la BAC les rattrape quelques minutes plus tard et bloque le véhicule à proximité du camp. Un fuyard est arrêté tandis qu'un policier poursuit un homme jusque dans le camp et se retrouve face à plusieurs individus : « Quatre personnes lui sont tombées dessus. Il a essuyé des jets de cailloux puis des coups de pied et des coups de poing… Il est allé au sol et s’est mis en position fœtale pour se protéger comme il pouvait avant de lancer un message de détresse grâce à sa radio », explique Jean-Philippe Brunet, pour Alliance Police

Le policier reconnu et tabassé par un homme qu'il avait interpellé dans le passé

Trois policiers arrivent en renfort dans le camp pour porter secours à leur collègue, en vain car ils font face à 25 personnes : « C’est un véritable lynchage… Il faudra le renfort des collègues de la police municipale d’Agen afin de rétablir le calme. L’agent de la BAC qui a été roué de coups a néanmoins reçu à l’arrière du crâne un coup de bouteille qui a nécessité un transfert à l’hôpital par les pompiers », raconte le policier.

« Nous sommes particulièrement choqués par ce qu’il s’est passé, déclare Jean-Philippe Brunet. Le policier de la BAC, même s’il était en habit civil, a été clairement identifié par un des agresseurs. Ce dernier lui a ainsi dit le reconnaître car il l’avait interpellé par le passé, raison pour laquelle il allait le payer. »

Deux individus, l’un majeur et l’autre mineur, et bien connus de la Justice, ont été interpellés et placés en garde à vue. Le majeur pourrait être présenté en comparution immédiate lundi 1er mars devant le tribunal correctionnel.

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