[Humeur] Le patriarcat en carton : à Cannes, le père de l’agresseur d’une vieille dame joue les victimes

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Vous n'avez sans doute pas oublié cette histoire. Il y a quelques mois, Angèle, une gentille vieille dame de 89 ans, la « mamie du quartier de la Bocca », était violemment frappée par derrière, sans aucune raison, par trois adolescents. Les trois agresseurs ont été arrêtés et jugés. L'un d'eux a été relaxé : il ne faisait « que » filmer la scène, après tout. Les deux autres ont été reconnus coupables. Ils n'ont évidemment, a raconté la partie civile, manifesté aucun remords, et fait preuve d'une attitude « totalement inappropriée ». D'une manière tout à fait normale, mais que nous trouvons aujourd'hui héroïque tant elle est rare, la mairie de Cannes a décidé, en conséquence, de priver un certain Bouchaïb A., le père de l'un de ces deux sauvages, de son emplacement sur le marché, octroyé par la mairie à l'occasion du marché du samedi matin. Le père de famille indigne, qui est non seulement incapable d'élever son fils mais encore de prendre dignement acte d'une sanction bien légère, a décidé de déposer une plainte, avec l'appui d'un avocat, Me Sefen Guez Guez, dont la liste de clients (BarakaCity, CCIF...) donne quelques indications. Ce père de famille raconte à qui veut l'entendre que cette interdiction de marché le priverait de sa principale source de revenus.

Remettons, si vous le voulez bien, les choses en ordre. Ce monsieur, père de six enfants, était généreusement arrosé par la CAF, puisqu'il n'avait pas déclaré son activité professionnelle principale, qui n'est pas le marché mais l'organisation de voyages à La Mecque. Il doit donc, aujourd'hui, rembourser 60.000 euros aux services sociaux pour fraude. Par ailleurs, comme le rappelle la mairie de Cannes dans un courrier, il est difficile de croire qu'une demi-journée de marché par semaine soit sa seule source de revenus pour élever six enfants - à moins que son épouse ne soit cadre supérieur dans le privé ; après tout, pourquoi pas. Par ailleurs, ce patriarche outragé a d'abord tenté de couvrir son fils en lui fabriquant un faux alibi pour l'agression gratuite d'Angèle, et il aurait menacé le personnel de la mairie pour récupérer sa place sur le marché. Quant à son digne héritier, il a été chassé plusieurs fois des différents collèges qu'il fréquentait, pour sa violence, ses insultes ou son comportement dangereux. Il a même, rappelle la mairie, fait l'objet d'un « signalement préoccupant » en 2019.


David Lisnard est un maire très courageux qui, on ne s'en rend peut-être pas compte, est en train de mettre en jeu sa tranquillité et son intégrité physique, face à des clans de racailles de toutes les générations qui prennent la France pour un distributeur automatique et ses habitants pour des sacs de frappe. Avec un art consommé de la pleurniche et une absence totale d'honneur, le père d'un agresseur mineur imagine maintenant que passer pour une victime devant les caméras est le meilleur moyen de récupérer son argent et de poursuivre comme si de rien n'était. Mais, au juste, posons-nous la question : cet homme est-il vraiment un père de famille ou s'est-il contenté d'avoir des enfants ? Après tout, se reproduire six, douze ou dix-huit fois est à la portée de tout le monde, et ce n'est pas la partie la plus pénible du travail. Élever une famille, surtout nombreuse, c'est autre chose.

Cet homme, qui organise des pèlerinages clandestins avec les sous de la CAF, est-il un patriarche au sens des religions du Livre, et d'une en particulier, dont il est possible qu'il se réclame ? Est-il vraiment le réconfort et le soutien de sa femme, le modèle de ses fils, le protecteur de ses filles, celui qui pourvoit à la subsistance de son foyer ? Transmet-il à ses descendants, pendant les six jours et demi où, selon ses propres dires, il ne travaille pas, les valeurs de dignité, de loyauté, d'engagement personnel et d'excellence qui conditionnent la survie d'une famille ? Leur apprend-il (là, on connaît la réponse) à honorer les anciens, à servir le pays qui les nourrit, à protéger les faibles et à respecter les femmes ?

Il ne suffit pas de prendre des airs hautains chez Hanouna pour être un homme, surtout quand, deux minutes plus tard, on se pleure dessus en public pour un étalage de marché. Finalement, pas de surprise : tel père, tel fils. Tout ça relève de la même absence totale d'éducation, de morale et d'honneur. Contrairement à ce que disent certains musulmans pieux, la France de 2050 ne verra pas le remplacement d'un Occident décadent par un islam rigoureux, ni de la « famille » PMA-GPA par le patriarcat classique : au lieu d'avoir des ectoplasmes sans colonne vertébrale, on aura simplement des brutes sans courage.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

47 commentaires

  1. Quand va t-on arrêter cette émission pour débiles profonds animé par qqun qui ne perd pas le sens des réalités (surtout financières) ? Inviter de tels personnages, abjects est une insulte à l’intelligence.

  2. Autant j’approuve l’auteur de cet édito dans le jugement de ce « père de famille » profiteur-mal-éduqué et outrancièrement culotté autant je suis ahurie par les commentaires des contributeurs ! Que d’excuses… Dans cette affaire tout est révoltant : ces « jeunes » n’ont aucune excuse, le géniteur y compris. Tout démontre que les mentalités de ces individus venus d’ailleurs sont incompatibles avec les nôtres ! Le conflit est flagrant : irrespect des personnes âgées si ce sont des mécréantes, tout est permis si l’on n’est pas d’une certaine religion… Non seulement, ces individus ne culpabilisent jamais quand ils nous agressent, nous tuent mais encore puisent-ils dans leurs croyances l’outrecuidance de revendiquer leurs fraudes et autres délits, sans aucune honte ! Tous les Français devraient être outragés et le crier !!!

  3. Et si on le collait, avec sa famille qu’il n’a pas su éduquer, sans oublier son petit délinquant récidiviste, dans le voyage retour de l’Océan Wiking », le bus de la traversée « gratos » de la méditerranée. Ils repartent avec ce qu’ils avaient à l’arrivée, soit rien.

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