Il avait eu du mal à réunir ses parrainages et avait réussi à boucler son dossier au dernier moment ; il avait bien eu vingt parrainages de parlementaires (lui compris), le nombre requis de parrainages d'élus, cependant de nombreux parrainages d’adhérents ont été invalidés. Hervé Mariton s'explique : « J'avais 2.800 parrainages de militants, soit 300 de plus que le minimum requis. La concentration était trop forte dans la Drôme et à Paris, ce qui a provoqué quelques éliminations. Il y a, aussi, eu quelques personnes qui ont donné des photocopies de leur carte d'électeur et pas de leur carte d'identité, mais ce sont surtout les 93 bulletins correctement remplis mais non signés qui m'ont coûté ma qualification. » Il hésite à faire appel de la décision de la Haute Autorité.
Avec Jean-Frédéric Poisson, ils étaient les seuls à promettre l'abrogation de la loi Taubira parmi les candidats à cette élection primaire. Bien que favorable à l'union civile, sa position pouvait rassembler une bonne part des militants de la droite. Désormais, seul Jean-Frédéric Poisson se trouve dans cette niche qui pourrait recevoir les voix de plus d'un million de manifestants de la Manif pour tous.
On pourra, maintenant, s'interroger sur ce que cette invalidation entraînera sur les intéressés. Hervé Mariton, s'il ne fait pas campagne pour lui, lancera-t-il un soutien à un autre candidat ? S'il le fait, soit il se range derrière Jean-Frédéric Poisson, et permettra à la mouvance pro-famille d'être unie et de pouvoir peser, voire gagner. S'il soutient un autre candidat, il y perdrait toute crédibilité ; enfin, s'il reste neutre, il risque de passer pour une personne qui ne cherchait qu'une réussite personnelle, idées et convictions passant par pertes et profits.
On peut, aussi, se demander si la Manif pour tous se décidera à prendre position pour la primaire. Cette organisation se voulant apolitique, elle a pris pour l'instant la décision de ne pas afficher de soutien pour les élections. Attendu que désormais, parmi les candidats à cette primaire, il y a un candidat pour la défense de la famille — Jean-Frédéric Poisson — et six en faveur du maintien ou de plus de déconstruction, comme Juppé ou Sarkozy qui sont favorables à l'adoption par les couples de même sexe, ou Fillon qui prévoit de déconstruire un peu plus le mariage en y ôtant la filiation. Une position de neutralité ne peut donc plus être entendue pour cette élection primaire.
Qu'allez-vous donc faire, Monsieur Mariton ? Et vous, Madame de La Rochère ? Nous attendons vos réactions !
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