Un jeune boucher porte haut les couleurs de la France

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Cet article a été publié le 13/09/2022.

L'été qui bat son plein pour de nombreux Français rime souvent avec famille, retour aux sources et traditions. L'occasion de redécouvrir le portrait de Gauthier, jeune homme de 22 ans, lauréat des championnats du monde de boucherie. Un jeune Français fier de porter les couleurs de son pays et de défendre un savoir-faire tricolore.

Cocorico ! Un jeune boucher de 22 ans porte haut les couleurs de la France et de ses savoir-faire. Sacré champion du monde lors du World Butcher’s Challenge (WBC) qui s’est tenu en Californie, début septembre, Gauthier Détrés, originaire de la région de Bordeaux, redonne à la boucherie ses lettres de noblesse.

22 ans et déjà un sacré palmarès

À écouter les médias, jeunesse rimerait avec rodéos urbains, réseaux sociaux ou jeux vidéo. Pourtant, loin de ces réalités, une autre jeunesse entreprenante existe. Gauthier Détrés appartient à cette deuxième catégorie. Apprenti boucher devenu boucher, son quotidien si ordinaire fait de lui un jeune homme extraordinaire.

Sa passion pour la viande commence tôt, dès sa plus tendre enfance. « Mes parents avaient une maison de campagne en Dordogne et je les accompagnais chez le boucher du village. Il a accepté de me prendre un jour ou deux pour faire des steaks hachés et en le voyant travailler, j’ai eu le déclic ! » raconte-t-il au Monde des artisans. Une fois le CAP et le brevet professionnel de boucher en poche, il réalise enfin « son rêve de gosse » : être boucher. Mais ce « grand compétiteur », comme nous le décrit Philippe Lalande, Meilleur ouvrier de France 1994 et membre de l’équipe de France de boucherie, ne s’arrête pas là. Gauthier, adepte du cyclisme amateur de haut niveau pendant son temps libre, enchaîne les compétitions de boucherie avec un certain succès. Du haut de ses 22 ans, il affiche un palmarès déjà bien rempli : médaille d’argent au Salon de l’agriculture (2019), médaille d’or aux Olympiades des métiers de Nouvelle-Aquitaine (2020), médaille d’or au trophée Daniel-Huvier (2021), champion d’Europe avec l’équipe de France (2021), médaille de bronze aux WorldSkills France (2022) et, maintenant, champion du monde dans la catégorie « Jeune Boucher ». « La première fois que je l’ai rencontré lors d’une compétition au Salon de l’agriculture, je me suis dit que ce garçon irait loin », se souvient Philippe Lalande, contacté par Boulevard Voltaire. Pour Gauthier, cette victoire au WBC est simplement « un rêve devenu réalité ».

Au sein de l’équipe de France de boucherie, beaucoup ne sont pas surpris des victoires de ce petit prodige de la boucherie qui a rejoint la délégation française en 2019. « Il a toujours été très assidu et rigoureux. Il écoute tout le monde pour se perfectionner », nous explique l’un d’eux. Et un autre d’ajouter : « Il est très investi. Il prenait le train le samedi soir, dès le dimanche matin, on travaillait tous ensemble et, le lundi soir, il repartait en Gironde et commençait sa semaine aux aurores le mardi matin. Il a fait d’énormes sacrifices. »

Défendre les artisans bouchers

Quelques jours après son sacre, Gauthier, aux côtés de Mickaël Chabanon, reconnu champion du monde pour le travail du bœuf, et de Christophe Ip Yan Fat, champion du monde de découpage et parage, peut être fier d’avoir mis à l’honneur le savoir-faire français. Avec son stand aux couleurs de Bordeaux, « il a montré que la boucherie, ce n’est pas seulement la découpe mais qu’il y a aussi de la créativité », explique Philippe Lalande. Comme il le confiait aux organisateurs du trophée Daniel-Huvier, Gauthier souhaite en effet « montrer aux gens que la boucherie, ce n’est pas juste un monsieur tout rouge qui a du sang partout mais que c’est un métier artistique ». Fabien Roussel, grand défenseur de la viande, n’a pas manqué de saluer sa victoire sur son compte Twitter. « Toutes mes félicitations à ce jeune Girondin qui fait vivre un savoir-faire au service d’une meilleure alimentation pour toutes et tous ! » écrit l’élu communiste.

À l’heure où les bouchers sont régulièrement la cible de militants écologistes et vegan, « la victoire de Gauthier permet de redonner une belle image de la boucherie », conclut Philippe Lalande.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:16.
Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

33 commentaires

  1. Heureusement que BV existe pour valoriser un jeune méritant !! Cela fait du bien et redonne un peu d’espoir sur l’avenir de notre pays !!

  2. Bravo à ce jeune homme ! Un véritable pied de nez à tous ces « Vegans » bobos urbains aux mines grises ! Beurk !
    Une bonne côte de boeuf bien maturée , un régal !!!!

  3. Bel avenir à ce jeune homme méritant ! Dommage que ces anges là ne soient pas davantage mis en valeur par nos politicards professionnels qui ne savent pas ce que représente un métier dur qui, souvent, permet à peine de survivre …

  4. J’en connait un qui a dû être déçu, c’est Aymeric Caron, l’empereur des antispécistes. Il a dû pousser un « beurk » d’écœurement !! En attendant, moi, je dis BRAVO et COCORICO à ce jeune talent.

  5. La très belle réussite de ce garçon prometteur me déconcerte, tellement notre époque sombre est par ailleurs désespérante.

  6. … « Un jeune Français fier de porter les couleurs de son pays et de défendre un savoir-faire tricolore. »
    À 22 ans, Gauthier a d’autant plus de mérite, qu’il est de facto en 2023 en France, champion dans un domaine qui fait l’unanimité contre lui parmi tout ce qui se fait de mieux en « gauchie verte Rousseauiène » et consorts.
    Cette secte de végétariens et vegans qui bouffent les emballages et jettent le contenu.

  7. Voilà les chances de la France , des jeunes fiers de perpétuer nos traditions , de s’engager dans des métiers pas toujours faciles . L’avenir de ce pays ce sont tous ces jeunes respectueux des lois qui travaillent et contrinuent à l’essor de ce pays . Félicitations à lui et un bel avenir dans sa profession .

  8. Depuis l’âge de 14 ans jusqu’à l’âge de 8os ans j’ai travaillé dans la boucherie, aujourd’hui je suis à la retraite et pour faire ce métier il faut vraiment l’aimer .je félicite ce jeune homme qui me rappelle mais 20 ans …

  9. Avec ces compétences, un grand marché s’ouvre pour lui : Il pourra proposer ses préparations de viande de porc dans le écoles de Lyon et Grenoble !

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