Comme un géant, chantait le très stylé Alain Chamfort. Là, c’est comme un Guéant ; un autre Claude, même pas François. Et tant qu’à filer la métaphore chansonnière, si Capri, c’est fini, Balkany aussi ; tel qu’auraient pu encore fredonner Hervé Vilard et Fernandel.

Priorité aux dames - Isabelle Balkany, donc. L’épouse morganatique de son satrape de Patrick. Soit ce qui peut se faire de plus vulgaire à droite – et Dieu sait si la concurrence est rude en la matière. Maires à vie d’une ville de riches devant leurs élections à répétition pour avoir fait la chasse aux pauvres et aux immigrés. Toujours coincés dans le logiciel des années 80 du siècle dernier : si la France va mal, c’est bien la faute aux gréviculteurs cégétistes, tous plus ou moins alcooliques et chômeurs. Sans compter les chevelus fumeurs de joints et les communistes…

On ne refera pas du Léon Bloy à la petite semaine, mais il existe de drôles de paroissiens qui ne méritent pas de se dire catholiques, entre stock-options et achats d’indulgence… Finalement, la Commune avait de la gueule et le marquis Gaston de Galliffet était un brin surestimé. Et ne parlons même pas d’Adolphe Thiers…

Alors, l’Isabelle Balkany, à côté, Nadine Morano, c’est la comtesse de Noailles. Isabelle Balkany, donc, vient d’avouer à la justice de son pays – en laquelle elle doit avoir toute confiance – avoir oublié de déclarer une villa sise à Saint-Martin. Palace dont la superficie et les commodités n’ont sûrement pas grand-chose à voir avec un pavillon à Romorantin. Inutile de s’appesantir sur le reste. Palais marocains et autres bicoques pour abonnés au RSA. Dans la foulée, elle aurait un peu oublié de déclarer tout ça au fisc. Simple distraction, semble-t-il.

Dans un genre moins flamboyant – tout le monde ne peut être Freddie Mercury –, Claude Guéant, ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy et ex-ministre de l’Intérieur, serait convié par les juges à un prochain renvoi en correctionnelle. Pourquoi ? Pour un paquet de trucs qui vaudrait au premier épicier venu - arabe ou pas - une volée carabinée de contrôles fiscaux, dont des carambouilles présumées se chiffrant à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Que ces andouilles de droite soient nulles, la cause est entendue depuis longtemps. Mais autrefois parvenaient-ils, au moins, à sauvegarder les apparences et à se rendre dans les clubs échangistes tout en conservant leurs chaussettes Burlington aux pieds. Le temps de ces élégances est manifestement passé.

Pas d’amis à droite, une devise à méditer…

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11 juin 2014

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