L'annonce par Manuel Valls d'une possible prolongation de l'État d'urgence en France sur plusieurs mois amène quelques réflexions que les Français attentifs feraient bien de prendre en compte :

Avant les élections régionales, il était question d'agir vite contre les islamistes, ce qui a entrainé des centaines de perquisitions, dont beaucoup inutiles voire arbitraires.  L'effet d'annonce, l'envie de montrer dans les journaux que quelques "barbus" sont menottés, ça fait de l'audience, et ça vous remonte une cote de confiance à 50 %. 
Dans le concret, le Bataclan peut se rejouer demain, les frontières sont toujours des passoires, et l'islam radical a une armée de postulants au martyr, partout en Europe. 
L'image désastreuse de ce policier en larmes au soir des attentats - image devenue la une du magazine de propagande de l'EI - aura sans doute suscité de nouvelles vocations au sein d'une jeunesse qui préfère la force à la faiblesse.

Pour protéger la Cop21, une forte répression là encore arbitraire a touché les milieux d'ultra-gauche, avant tout pour donner des gages aux dirigeants du monde que Paris est une ville sûre. Sauvons le tourisme, sauvons l'économie, préparons l'union nationale avec la droite molle.

Après les élections régionales, qui devraient voir quelques régions passer au Front national, un scénario est particulièrement envisageable : L'extension de la répression vis à vis des milieux identitaires, nationalistes, patriotes, même si ces derniers ne représentent qu'une infime menace pour l'État vu le manque d'organisation et de détermination de ces milieux. Gardes à vue massive, interdiction de quitter le territoire, interdiction de toute manifestation contre l'immigration ou l'islamisation, assignations à résidence, tout est désormais possible.

L'annulation possible des élections présidentielles de 2017 en raison d'une menace terroriste et de l'État d'urgence et l'annonce par François Hollande d'un gouvernement d'union nationale. Ce gouvernement républicain excluant le Front national qui deviendrait la seule force d'opposition, particulièrement ciblée par les services de l'Intérieur. Pas d'élections avant 2020 ou 2022, histoire de sauver ce qui n'est plus sauvable, et une répression féroce vis à vis du peuple français massivement dissident.

Vous pensez ce scénario impossible ? C'est pourtant celui qui est appliqué en Suède depuis le début de l'année. C'est un scénario proche qui s'est joué en Grèce lorsqu'un gouvernement technique a pris le pouvoir.

L'hiver vient… en attendant le retour du Printemps. 

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3 décembre 2015

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