Enfin ! Une commission d’enquête voulue par l’UDR va évaluer le coût de l’immigration

Le député UDR Charles Alloncle va en prendre les rênes : « Ce sera un travail fouillé, méthodique et scientifique ».
Capture écran Assemblée nationale
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Une commission d’enquête pour évaluer le coût de l’immigration en France. Voilà la nouvelle initiative portée par l’UDR (Union des droites pour la République) qui devrait agiter le monde politique, à la rentrée parlementaire de septembre. La formation d’Éric Ciotti, après un an d’existence, prend progressivement son essor au fur et à mesure que ses députés, au nombre de 16, prennent de l’étoffe. Les groupes parlementaires peuvent faire une demande par an de création de commission d’enquête. C’est donc sur l’immigration que l’UDR a jeté son dévolu. Selon nos informations, la création de cette nouvelle commission d’enquête pourrait être validée la semaine prochaine par le Bureau de l’Assemblée nationale. Selon toute vraisemblance, les auditions pourraient, dans ce cas débuter, à la rentrée parlementaire à la reprise des travaux à l’Assemblée après les deux mois de pause estivale. D'après Europe 1, le jeune député de l’Hérault, Charles Alloncle a été désigné par son parti pour prendre la tête de la future commission. Depuis le début de son mandat, le parlementaire s’est fait remarquer par le sérieux de son travail et l’engagement déployé dans la mission politique que les Français lui ont confiée, le soir du second tour des législatives, le 7 juillet 2024.

Lever le voile sur « le vrai coût de l’immigration »

Auprès de Boulevard Voltaire, l'homme de 31 ans se montre déterminé : « Ce sera un travail fouillé, méthodique et scientifique. » Le but de cette commission sera de lever le voile sur « le vrai coût de l’immigration ». Le coût direct, bien sûr, les dépenses liées à l'accès aux soins via l’aide médicale de l’État, les allocations sociales, l’accueil, l’hébergement. « Le coût d’une nuit dans un centre de rétention administrative (CRA) est de 600 euros par nuit et par personne, prend pour exemple le député ciottiste, à raison de séjours d’une vingtaine de jours en moyenne, une personne hébergée coûte donc 12.000 euros. » La commission se penchera sur le financement des associations d’aide aux étrangers comme la Cimade, qui « s’oppose aux décisions des préfets en déposant des recours ». Mais il s’agit aussi de définir le coût indirect du phénomène de l’immigration, ses « liens avec l’insécurité », son coût en termes de justice, son impact économique sur le marché du travail, etc.

Dans l’exposé des motifs de la proposition de résolution, consulté par Le Figaro, l’UDR précise certains chiffres nationaux qui donnent le vertige : « Le budget de l’aide médicale de l’État (AME) atteint, par exemple, 1,2 milliard d’euros, en 2025, tandis que les coûts de l’hébergement d’urgence des migrants dépasseraient le milliard d’euros annuellement. [...] Face à ces enjeux, il apparaît indispensable que l’Assemblée nationale, dans le cadre de ses missions de contrôle et d’évaluation des politiques publiques, fasse toute la lumière sur l’ampleur et la nature de ces coûts. » Car les flux sont considérables... « Chaque année, environ 400.000 étrangers arrivent en France, explique Charles Alloncle, dont seulement 10 % sont actifs. »

Briser l'omerta

Celui qui fut, dans sa jeunesse étudiante, président des Jeunes avec Sarkozy, insiste sur « un point essentiel » : « Dans un contexte budgétaire très contraint où on cherche 40 milliards d’euros, il est temps de s’attaquer à la question du coût de l’immigration qui est comme un éléphant dans une pièce, on n’a jamais voulu l’évaluer par totale idéologie. » Le député souhaite aller « plus loin » que jamais, avec une « vision à 360 degrés » pour ne rien oublier. Étudier le « coût net », c’est à dire « s’intéresser aussi aux bénéfices » liés à l’immigration afin d’établir un coût réel et tordre les idées reçues sur une immigration « chance pour la France ». Dans les travaux parlementaires, comment se comportera le bloc central, à l’Assemblée ? La France insoumise risque de faire la guerre à une commission qui, selon le principe bien connu de l’amalgame et du procès d’intention de gauche, sera traitée comme un instrument « fasciste et xénophobe » aux conséquences désastreuses, parmi lesquelles la stigmatisation d’une certaine population. Loin des futures polémiques, Charles Alloncle l’assure : il ne s’agit pas d’une « démarche politique » mais d’un « travail dépassionné » qui doit porter du fruit. Enfin !

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Yves-Marie Sévillia
Journaliste chez Boulevard Voltaire

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