Enfants et adolescents transgenres : une manne pour les laboratoires et les cliniques 

dysphorie du genre transgenre

« Raz-de-marée transgenre », « phénomène transgenre », « vague transgenre »… Pas une semaine ne se passe sans que le mot « transgenre » ne surgisse dans l’actualité. Derrière la visibilité grandissante de la transidentité à la une de nombreux médias se cache un business juteux pour les industriels du monde médical et pharmaceutique.

Des patients à vie

« On transforme des enfants et des adolescents qui ont un corps sain en patients à vie. » Aude Mirkovic, directrice juridique des Juristes pour l’enfance, s’inquiète de l’avenir des enfants engagés dans un parcours de transition. En affirmant leur désir de changer de sexe, les jeunes se retrouvent emportés dans un long et parfois douloureux suivi médical. Après un rendez-vous (non obligatoire) chez le psychiatre, un endocrinologue peut choisir d’administrer à l’enfant, à peine âgé de 10-11 ans, des bloqueurs de puberté. Fragilisation osseuse, stérilité, troubles émotionnels… ces inhibiteurs d’hormones ne sont pas sans conséquence sur le développement et la santé de l’enfant et peuvent se révéler irréversibles. Plus tard, à partir de 16 ans, l’adolescent devra commencer à suivre un traitement hormonal de substitution pour débuter la transition. Enfin, dans la plupart des cas, plusieurs opérations de chirurgie réparatrice seront nécessaires afin de transformer définitivement le corps. Vaginoplastie, phalloplastie, mastectomie… « Il y aura des opérations à répétition car le résultat ne sera jamais pleinement satisfaisant », souligne Aude Mirkovic.

Un marché florissant

L’ensemble de ce parcours médical profite largement aux laboratoires et établissements spécialisés sur la question du changement de sexe. Dans l’ouvrage collectif Questionnements de genre chez les enfants et les adolescents (aux Éditions Artège), les auteurs expliquent : « Pour les laboratoires pharmaceutiques, les enfants qui s’orientent vers un parcours de transition médicale sont une manne. Ils vont consommer des hormones à vie, molécules dont le coût est élevé, engendrant des bénéfices importants pour ces laboratoires. » Les laboratoires ne sont pas les seuls à profiter de ce marché juteux. Le marché de la chirurgie de changement de sexe connaît une forte expansion. D’après un récent rapport de Grand View Research, ce marché représenterait 2,1 milliards de dollars aux États-Unis en 2022. Les analystes prévoient une augmentation de plus de 11 % d’ici 2030. Une autre étude, publiée cette fois-ci par Market Watch, met en avant les éléments nécessaires pour poursuivre cette croissance : prise en charge des chirurgies par l’assurance maladie, développer la formation des médecins et chirurgiens spécialisés, adopter des politiques favorables à la chirurgie de changement de sexe… Autant d’éléments déjà pris en compte par de nombreux pays développés.

Mais le business ne s’arrête pas là. Une fois le changement de sexe achevé, l’individu transgenre devient un futur client de l’industrie de la fertilité. Dès leur plus tendre enfance, il sera proposé aux enfants qui décident de s’engager vers une transition sexuelle de prélever et conserver leurs gamètes afin que, plus tard, ils puissent procréer. Ainsi, à l’hôpital Tenon, en plein cœur de Paris, le service biologie de la reproduction propose de recueillir les gamètes des patients qui souhaitent s’engager dans un parcours de changement de sexe. D’autres établissements partout en France offrent les mêmes services.

Les laboratoires et instituts spécialisés dans la transition de genre n’ont pas d’inquiétude à se faire. Le marché s’annonce florissant. Aux États-Unis, déjà 1,4 % des 13-17 ans se disent transgenres. En France, selon un rapport remis au ministre de la Santé en janvier dernier, près de 9.000 personnes – dont une très majorité de 18-35 ans – ont été admises à l’affection longue durée (ALD) pour transidentité auprès de l’assurance maladie. Les promoteurs du marché transgenre, porté par un fort et puissant lobbying sur les réseaux sociaux et dans la culture, cherchent maintenant à pousser à la transition dès le plus jeune âge, pour élargir encore plus leur vivier de potentiels clients. Business is business

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

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