Emmanuel Macron n’est pas la reine d’Angleterre…. et pour cause
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La crise sanitaire nous permet de découvrir toujours un peu plus de ressorts à notre société. Malade, elle l’est et pas seulement attaquée par un sale petit virus. Les maux sont souvent plus profonds.
Mais l’énergie et le courage de nombre de nos contemporains pour résister sont exemplaires. Et, de même que, chaque jour, on nous parle de remèdes ou de solutions qui pourraient accélérer la guérison des corps malades, il y a aussi d’autres éléments prometteurs pour l’avenir et qui peuvent apporter réconfort et espérance.
Ainsi, dimanche soir, 5 avril, le discours tenu par la reine d’Angleterre. Je ne cherche pas, ici, à l’analyser sur le fond mais à montrer ce qu’il représente. C’était la grand-mère de l’Europe, voire du monde, qui parlait à tous ses peuples, comme auraient dit les anciens rois de France... Sa parole est universelle et chacun, sur les cinq continents, peut la recevoir à sa manière, personnellement. La reine n’est pas un chef de parti ni même de gouvernement, elle est la souveraine universelle. Celle qui parle au cœur des hommes avec compassion et leur apporte encouragements et foi en l’avenir. Un peuple qui a déjà connu et surmonté des épreuves par le passé saura surmonter celle-ci, a-t-elle dit.
Mais au-delà du discours lui-même, ce qui importe est qu’il ait été relayé dans le monde entier via le Commonwealth, bien sûr (sans rappeler, ici, avec cruauté que les liens qui unissent la Grande-Bretagne avec celui-ci sont d’une tout autre force que ceux de la France avec ses
anciennes colonies…), mais au-delà aussi. Ainsi, la télévision française l’a annoncé sur ses chaînes nationales avant qu’une autre ne le donne en temps réel, comme cela fut aussi le cas dans d’autres pays européens, voire extra-européens. Sans doute une nouvelle fois l’audience a dû se chiffrer en milliard. Je n’imagine pas que le Président Macron soit écouté par un milliard d’individus dans le monde. Et s’il ne l’est pas, c’est parce que ce milliard n’attend rien de lui. Il est, au mieux, une actualité, mais comme tant d’autres détails. Sa Majesté la reine
d’Angleterre est autre chose. Elle n’est pas de l’ordre du contingent mais de l’essentiel. Deux seules personnes peuvent avoir cette audience, à l’heure qu’elles fixent : le pape et la reine. Les deux, remarquons-le, l’ont fait durant cette semaine, comme pour souligner
combien elle peut être cruciale pour l’humanité… Et le pape va renouveler, dimanche prochain, pour le jour de Pâques.
En France, nous savons pourquoi le pape et la reine ont une telle influence. Le pouvoir qui est le leur n’est pas celui auquel sont réduits les gouvernants qui ne possèdent plus que la potestas et qui, souvent, est bien divisée du fait de la séparation des pouvoirs. Le pape et la reine ont, eux, l’auctoritas que confère un pouvoir qui n’est seulement des hommes mais qui ressort de plan de l’éternité, du plan de Dieu. Un pouvoir absolu et sans partage ! Un droit naturel, non octroyé par des hommes qui peuvent l’ôter dès qu’il ne leur plaît plus.
La France, longtemps, a connu un pouvoir de ce type. Depuis deux siècles elle l’a oublié ou feint de l’oublier… La crise permettra-t-elle de le redécouvrir. Espérons-le. Pour que la France vive, il faut que les lys fleurissent !
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