Élection aux États-Unis : danger pour tous

Capture d'écran
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Quoi qu’en pensent les « progressistes », les États-Unis sont encore, pour deux ou trois décennies, voire davantage, la plus forte puissance économique et l’État le plus fort, militairement, de la planète. Nous sommes, à cause de l’intégration européenne, fortement liés à ce pays, sans doute trop, mais ce n’est surement pas LREM ou EELV qui nous rendront une souveraineté pleine et entière. Force est donc de constater que l’élection américaine, sur laquelle nous n’avons aucune prise, nous concerne car elle influe sur nos vies ; nous devrions suggérer un droit de vote international !

Cette année, l’affiche est croquignolesque : d’un côté, un fantasque président en exercice, venu s’amuser en politique, de l’autre, un politicien cacochyme grenouillant depuis cinquante ans dans les buildings du pouvoir américain ; les quatre ans qui viennent promettent d’être agités.

Joe Biden a 78 ans. Certes, la médecine à fait des progrès, mais il y a des activités plus destructrices que d’autres, des milieux moins sains et des inégalités individuelles ; souvenez-vous de Brejnev, mort pourtant à 76 ans. Largement amplifiés par une propagande de bas niveau, les errements du candidat démocrate semblent bien réels. La belle machine politique montre quelques signes d’arthrite et le rabâchage de notes se voit - au fond, rien de bien méchant -, sauf que ce monsieur est censé détenir la clef d’un arsenal terrifiant et que ses décisions pourraient plonger le monde dans une crise violente. Il a des conseillers, nous rétorque-t-on. Oui, et ce sont eux, que nul n’élit ni ne contrôle, qui vont gouverner.

Ce risque de pouvoir indirect exercé par des représentants de cénacles occultes, au moins, est écarté avec Donald Trump. Le New-Yorkais est un homme d’affaires américain, qui brasse vite beaucoup d’argent, accumulant les dettes, les remboursant sur un coup réussi, achetant, revendant parfois à perte. Tout est dans le flux et non dans le patrimoine. Signer un contrat pour gagner du temps et le rompre dès que la situation s’améliore est une pratique courante dans le milieu des grosses transactions immobilières, particulièrement lorsque des casinos sont en jeu. Mentir sur ses intentions, ses moyens, être brutal ou enjôleur n’a rien d’anormal pour ces requins côtoyant d’autres requins. L’ennui est qu’il gère les États-Unis de la même façon.

La conduite d’un État et d’une diplomatie sont aussi des choses violentes et passablement immorales, mais par des torsions plus feutrées. La raison profonde de la haine des milieux internationaux est là, bien plus que dans le fond conservateur de Trump. C’est la forme qui est combattue. Ce n’est pas qu’une question de principe mais c’est que le fonctionnement de l’énorme machinerie des organisations et accords internationaux nécessite un modus vivendi plus souple. Temps long, déplacements mesurés et accumulation, soit l’inverse de la philosophie de Trump.

Si Donald Trump est réélu, il n’aura même plus la retenue que la perspective de réélection pouvait induire. Nous allons assister à un coup de pied dans la fourmilière et la mécanique brinquebalante de l’équilibre mondial risque de finir en miettes. Faut-il le désirer ?

Si Joe Biden est élu, derrière l’habillage social et postmoderne, qui à lui seul sera générateur de tensions civiles majeures aux États-Unis, nous aurons à l’œuvre les thuriféraires du gouvernement mondial, de la tyrannie des élites, de la fin de l’Histoire. Rapidement, et mondialement, ils entreront en conflit avec ceux-là mêmes qui les auront portés au pouvoir : les malthusiens verts, les irresponsables des révolutions colorées et les ayatollahs d’un vert plus sombre.

Quelle nation sera assez influente pour tenter d’apaiser le monde ?

Gérard Couvert
Gérard Couvert
Informaticien

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