Élisabeth Borne a organisé, mardi soir, à Matignon, une soirée pyjama. C’est bien ainsi, n’est-ce pas, que l’on nomme ces petites dînettes nocturnes entre filles où l’on peut tout se raconter en gloussant, loin des oreilles des garçons qui sont bêtas en plus d’être très méchants ? Le Premier ministre a en effet convié les membres féminins de son gouvernement et rien que ceux-là. Pas sûr que ces dames soient venues avec leurs pantoufles et leur chemise de nuit, sans doute sont-elles ensuite reparties, mais l'idée est là.

Quand ma fille de 14 ans programme ce genre de petite fête, c’est qu’elle n’a pas beaucoup de devoirs le lendemain. Ni dans la semaine qui vient. Il faut donc croire qu’Élisabeth Borne est un peu désœuvrée pour chercher des initiatives « inspirantes », comme on dit dans les magazines féminins, pour meubler son actualité médiatique. Pourtant, même si l’on s’en tient à la simple cause des femmes, de Lola - fillette tuée… par une femme. Logiciel féministe simpliste s’abstenir - à Claudette - oubliée, à jeun ou pas, faute de personnel, dans un CHU -, les chantiers, brûlants, ne manquent pas.

Comme on imagine que cette réunion de copines - pas absolument indispensable pour la survie du pays, on en conviendra - n’a pas été éclairée à la bougie ni à la lampe de poche, on pourrait, si l’on était perfide, se plaindre de ce que le gouvernement ne donne aucunement l’exemple dans le registre des économies d’énergie.

Quoi qu’il en soit, Élisabeth Borne a profité de l’occasion pour rendre hommage à celle qui l’a précédée, la socialiste Édith Cresson, 88 ans, nommée par Mitterrand en 1991. Édith Cresson est revenue durant la soirée « sur la classe politique qui n’était pas tendre avec les femmes » et sur « sa légitimité qui a été contestée alors qu’elle avait été maire, élue locale, conseillère régionale et quatre fois ministre ». Bis repetita placent, les hommes sont bêtas en plus d’être très méchants. De fait, au bout de 10 mois et 18 jours à Matignon, Édith Cresson est partie sous le feu des critiques. Que celles-ci aient été un tout petit peu justifiées n’a effleuré l’esprit de personne. L’adjectif « médiocre », pourtant, est épicène.

En attendant, qu’aurait-on dit d’un Jean Castex organisant ainsi une réception en non-mixité - en woke, dans le texte - réservée aux hommes afin qu’ils puissent s’épancher, loin des pestes, des garces, des chipies et des mijaurées, sur toutes les vilaines misères que le beau sexe leur fait quotidiennement endurer ?

Élisabeth Borne est une femme avisée. Elle prépare l’avenir, comme un chef d’État, en déployant un grand faste pour l’enterrement de son prédécesseur, donne le ton pour quand ce sera son tour. Un jour, elle partira, et le contre-feu est déjà prêt : foin de l’impéritie en matière sécuritaire, énergétique, migratoire. Ce ne sera plus que sexisme et misogynie.

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09 novembre 2022 à 20:06

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31 commentaires

  1. Elle dépasse une fois de plus les « Borne » des limites. En gros, elle ne sait pas où elle est ni où elle va.

  2. Cela a un petit gout de complot contre ces méchants ministres masculins jugés incompétents sans doute .

  3. Nulle cette dame, elle ne voit pas ce qui est important…. Serait-elle borgne ? Elle ferait mieux de reconstruire des ponts dans ce pays si divisé, elle, l’ingénieur des ponts et chaussées !!!

  4. Ah……….Edith CRESSON ministre de l’agriculture qui ne savait pas faire la différence entre un bélier et un bouc lors de l’export de ces animaux reproducteurs vers l’Egypte. Il ne suffit pas de s’appeler Cresson pour être spécialiste en agriculture, ou Lalumière pour avoir la lumière à tous les étages, ou Borne pour respecter les limites de l’indécence

  5. Imaginez que Zemmour de Reconquête ait annoncé, qu’il organisait une Réunion, un Séminaire Politique, entre Hommes ! Imaginez ce que la Presse, les Médias, aux ordres, sous la coupe du Pouvoir, et avec la Gauche extrême en partie alliée, ait dit en boucle toutes la journée sur les chaines TV ! Imagniez ! Là c’est pour la bonne cause. L’Imposture continue. La République, les Républicains les vrais sont pris en otage, en guerre sans cesse et de plus en plus un territoire occupé…Le bruit des bottes se rapproche….

  6. Les décideurs politiques ne décident plus de rien puisque tout se décide ailleurs. Il ne leurs reste plus que la com pour exister . Madame Borne fait du wokisme de salon , elle rentrer complètement dans le jeu d’Emmanuel Macron qui était de prendre une femme comme premier ministre pour créer l’alibi féministe dans la nouvelle approche politique qu’il a défini pour son deuxième mandat . Ce n’est pas très cohérent politiquement, quelle ligne directrice, quel chemin conducteur entre ses deux mandats ,entre Blanquer et Pap Ndiaye ? Tout cela en dit long sur Macron qui ne cherche qu’à toucher un maximum de type de population mais sans aucune logique sinon celle du en même temps . Il ne fait que de la com ! De toutes façons dans le cadre de l’UE tous nos dirigeant présents et futurs seront condamnés à ne faire que de la figuration!

  7. Quand je lis les noms sur les monuments aux morts, où que j’aille, je ne peux m’empêcher de penser que ces dames manquent vraiment de reconnaissance pour les vilains machos mort au champ d’honneur.

    1. Vous semblez oublier que bien des femmes ont participé à la guerre en servant comme cantinières, infirmières, pilotes avions, ouvrières dans les usines d’armement ou autre et à la campagne, en l’absence des hommes, ce sont elles qui ont fait tourner les fermes et permis de nourrir nos soldats et le peuple.

      1. Et à l’époque. Il n’était pas question qu’ elles participent au combat. Ayant cherché à être reconnues égales des hommes, elles n’ont jamais refusé non plus de jouer les mêmes rôles que les hommes pour défendre leur pays.

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