Thème 1 : « Science, climat et société » ; thème 2 : « Le futur des énergies » ; thème 3 : « Une histoire du vivant ». Non, il ne s’agit pas du programme d’Europe Écologie Les Verts, mais du programme de l’Éducation nationale concernant l’enseignement scientifique des classes de terminale, voie générale, publié en mai 2019.

Si la complexité du système climatique est bien identifiée comme sujet à traiter dans le thème 1, l’accent est mis, par la suite, sur l’effet de serre atmosphérique et sur les climats du futur issus des modèles de prévision du GIEC. Oubliant que le rôle effectif de l’effet de serre lié au CO2 (gaz carbonique) est fortement controversé (pour reprendre un mot cher aux médias traditionnels) et qu’il suffit d’aller, par exemple, sur le site www.wikiberal.org pour avoir une liste de scientifiques de haut vol qui le remettent en cause, il apparaît que ce programme d’enseignement tient plus de l’endoctrinement que de l’ouverture à la réflexion sur la construction rationnelle du savoir scientifique, comme cela est fixé dans ses objectifs généraux. Si l’idée était réellement d’ouvrir à la réflexion, les thèses soutenues par les scientifiques sceptiques devraient être abordées également, mais ce n’est pas suggéré.

Quant aux modèles du GIEC, qui prévoient (dixit le texte du programme) « une augmentation de 1,5 à 5 °C de la température moyenne entre 2017 et la fin du XXIe siècle », il suffit de se procurer un graphique, tels ceux publiés par John R. Christy, de l’Université d’Alabama, montrant l’évolution des températures mesurées dans la troposphère et celles prévues par les modèles, pour se rendre compte de la divergence importante qui existe entre les deux. Quel professeur osera montrer un tel graphique ? Est-il nécessaire de rappeler, également, que le GIEC est avant tout une organisation politique, comme son nom l’indique ? Dans un rapport sorti en 2010, la journaliste canadienne Donna Laframboise affirmait : « Parmi les 34 membres supposés indépendants qui écrivent le rapport de synthèse [du GIEC] pour les politiciens, presque un tiers est associé à des organisations environnementales comme Greenpeace ou le WWF. » »

Mais le programme scientifique de nos chers gamins ne s’arrête pas là. Il demande également d’étudier les modèles démographiques et de se pencher plus particulièrement sur celui de Malthus, sans préciser toutefois que les théories malthusiennes ont été maintes fois réfutées par les faits et qu’elles constituent la base des penseurs (Institut Aspen, Club de Rome avec son fameux rapport « Halte à la croissance ») des mouvements écologistes qui sont nés dans les années 70.

Le but est-il donc de donner aux élèves les bases scientifiques nécessaires pour poursuivre des études supérieures ou d’aller grossir les rangs des lycéens qui font grève pour le climat, suivant l’exemple de la fameuse autiste Greta Thunberg, ou encore d’augmenter le score de Yannik Jadot aux prochaines élections ?

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18 juin 2019 à 18:07

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