
La mode actuelle veut que l'on se farcisse des débats à n'en plus finir entre les candidats de l'élection présidentielle. D'abord avec les trois débats des primaires de la droite, ennuyeux, ensuite avec les trois débats des primaires de la "Belle Alliance populaire" (ne riez pas…) et, enfin, avec les débats de premier tour de l'élection.
Ces débats sont l'occasion, pour la presse écrite, pour la télévision et les médias Internet, d'alimenter le 24h/24h avec des articles, des reportages, des publicités, etc. Donc, en plus de ces interminables heures de palabres, on sait tout des coulisses, de la préparation : du "backstage", comme on dit de nos jours !
L'occasion est trop belle, pour votre humble serviteur, de gratter un article en essayant d'y trouver quelque chose à se mettre sous la dent en terme d'analyse politique (je ne le garantis pas !).
On apprend, alors, que François Fillon n'est pas très emballé par la préparation du débat. Si bien qu'il est arrivé le dernier sur le plateau. "Ça m'emmerde, ces essais, maintenant, on a l'impression de faire de la télé-réalité", a-t-il dit. Il n'a pas tout à fait tort, car c'est une véritable pornographie politique que l'on nous propose : on sait tout sur tout, grâce à la transparence, aux bouquins sur les politiciens, tant biographiques qu'autobiographiques, aux reportages qui rentrent dans leur intimité, etc. La télé-réalité ? Finalement, nous n'en somme pas si loin…
Mélenchon, dans son style si caractéristique de tribun de la plèbe, version IIIe République, pendant les tests micro, s'amusait à déclamer Apollinaire. Il est d'une race disparue de politicien "à l'ancienne" qui avait le sens du bon mot et des belles lettres. Ses idées sont ce qu'elles sont mais, au moins, il est agréable de l'écouter maugréer, râler, blaguer et attaquer vertement ses adversaires : il le confirme en coulisse…
Marine Le Pen, quant à elle, s'est offusquée de la déloyauté des concurrents qui, pendant la seconde pause, ont décidé de ne pas prendre de chaise pour s'asseoir. La dirigeante du FN, en talons, a dû supporter trois heures et demie de débat, perchée pour ne pas avoir l'air avachie face aux autres. Soixante ans de féminisme pour la mort de la galanterie…
Quant à Macron, il s'est enquis, généreux et bon, doux et grand, puissant et fort qu'il est, de ses soutiens en espérant qu'ils passeraient un bon moment. (Certains, pourtant, avaient un peu mal au fessard à la fin du débat… Les pauvres choux !)
Hamon, pour ce qui le concerne, était fatigué par un meeting de la veille, ce qui explique son manque de vigueur dans le débat. Même un p'tit coup de blanc dans le gosier ne l'a pas réveillé juste avant d'aller en découdre…
Pour résumer, Marine Le Pen se plaint, "Jésus" Macron s'enquit d'autrui, François Fillon râle, Jean-Luc Mélenchon a la tête dans les nuages et Hamon picole.
Ça valait le coup de savoir tout ça ! Et dire que les médias se plaignent que la campagne est pourrie par les affaires… Ils la pourrissent tout autant avec ce genre de papiers politiquement très pertinents.
Manque plus, maintenant, que l'article soit partagé plus de mille fois et ça serait le pompon !
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