Libération a trouvé auprès des habitants de Saint-Laurent-sur-Sèvre matière à conforter son idéologie. Dans ce village où fut tué le père Olivier Maire, « nous ne regrettons pas d'avoir fait preuve de charité », titre le quotidien. De manière unanime, la bourgade serait enthousiasmée par cet accueil sans réserve d'individus au profil inquiétant.

Du côté de la communauté ecclésiastique, c'est le même enchantement. « Nous ne regrettons pas d’avoir [….] fait preuve de charité même si cette personne en a abusé », affirme le père Jean-Baptiste Bondele. Le terme « abusé », plus adapté à définir le comportement d'un invité qui se mouche dans les rideaux ou chaparde quelques euros, est ici employé à propos d'un crime. Un ange passe… et s'en va écouter le témoignage suivant.

Un membre de la paroisse de 50 ans raconte au journaliste de la « Bisounours compagnie » que le prêtre « a fait ce choix » [d'accueillir le pyromane rwandais] « en son âme et conscience et c'était le bon ». L'affaire se corse. Résumons pour l'ange qui ne comprend plus grand-chose à cet embrouillamini humaniste : le prêtre aurait donc eu raison d’accueillir son assassin à bras ouverts. Question : fort de ce credo, combien de prêtres restera-t-il dans la congrégation des missionnaires montfortains en 2025 ? Lorsqu, après avoir recueilli moult migrants ou non-migrants déséquilibrés, la congrégation aura disparu faute d'effectifs, qu'en sera-t-il advenu de cette charité aveugle tant prisée aujourd'hui ?

Décidément très chanceux, le représentant du journal Libération trouve sur son chemin un psychologue farouchement pro-migrants. Un don du ciel. Le spécialiste est apparu au coin d'une rue dans un halo de lumière. Un modèle de bien-pensance comme il est rare d'en rencontrer en ces régions vendéennes au passé sulfureux. Après s'être signé, le journaliste le presse de question. L'homme est intarissable : « On accueille les migrants dans des conditions effroyables, alors que beaucoup ont des parcours dramatiques qui leur laissent des troubles psychiques. »

Dans son sermon, le saint homme prêche pour la mise en place de soins psychiques à l'attention de ces nouveaux arrivants. Des asiles aux frontières ! Des bataillons de psychanalystes à bord de canots gonflables pour examiner les jeunes perturbés qui dérivent au large des côtes européennes. L'enfance malheureuse racontée sur un divan flottant favorise la guérison. Freud l'avait dit.

« Ces gens ont besoin de respect et d’accompagnement mais on les utilise à des fins politiques, en flattant nos plus bas instincts. » À l'écoute de cette inversion spectaculaire, un ange passe… et trépasse.

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11 août 2021 à 18:42

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