Je suis outré par les images que je viens de voir. Des gendarmes et des policiers tapant à matraque raccourcie sur des pompiers. Des canons à eau les arrosant comme de vulgaires manifestants (j'allais écrire comme de vulgaires gilets jaunes !). Des LBD visant ces hommes courageux qui ont choisi de consacrer leur vie à sauver celle des autres. Mon sang devient violet de rage !

Quand la République ose porter la main, et hélas pas seulement la main, sur de tels hommes venus réclamer un peu de compassion et de compensation financière, cette République-là n'est plus la nôtre, n'est plus la mienne.

Comme a dit l'un des manifestants blessé par deux fois au cours d'interventions à risque : "nous sommes pas là pour déstabiliser notre gouvernement, mais seulement pour montrer que nous existons. Notre droit de manifester est constitutionnel".

Cet État dit républicain mais qui l'est de moins en moins, laisse ces valeureux pompiers se faire caillasser dans des banlieues qui ne sont plus en France. Cet État devenu anti-républicain et de moins en moins démocrate a ordonné à ses gendarmes et ses policiers de réprimer violemment ces manifestants venus de la France entière pour protester contre leurs mauvaises conditions de traitement. Que ce soit leur salaire, leurs primes ou leur protection face aux hordes de jeunes désœuvrés qui s'amusent à les convoquer pour avoir le plaisir de les insulter ou de leur tendre d'odieuses embuscades.

Et désormais, depuis mardi, ce sont les représentants policiers de la France qui ont matraqué, gazé, noyé sous les canons à eau nos pompiers...

Comme l'a déclaré un pompier « on nous agresse à longueur d'intervention, et là, ordre a été donné à ces policiers et gendarmes de nous taper dessus ! On ne leur en veut pas à eux : ils suivent des ordres »

Quand un gouvernement réprime délibérément une manifestation de ses pompiers dont la devise est « sauver ou périr » que peut on penser ? Que c'est une nouvelle faute majeure de Christohe Castaner, décidément, de plus en plus hors sol ?
Ou dire comme Marine Le Pen, venue saluer les pompiers qui étaient en train de se faire gazer devant l'Assemblée Nationale : on n'a pas le droit "de traiter nos pompiers à coups de lacrymogènes et de canons à eau. Lorsqu'un pouvoir politique en vient à lancer des policiers contre des pompiers, c'est que l'Etat est totalement effondré...On a le sentiment que le gouvernement ne sait plus faire que cela, rechercher le conflit".

Messieurs Macron, Philippe, Castaner : il serait raisonnable sinon judicieux de faire vos excuses à ces femmes et à ces hommes courageux que vous n'aviez pas le droit de faire traiter comme de vulgaires Black Blocs !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 21/12/2022 à 11:23.

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16 octobre 2019 à 20:47

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