[Coup de gueule] Vers la cantine obligatoire pour nos enfants ?
C'est un vieux serpent de mer totalitaire. La gauche ne sait faire que ça : « Arracher l'enfant à tous les déterminismes », pour reprendre les mots de Vincent Peillon, lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale sous François Hollande. Les parents ne sont pas là pour élever leurs enfants - tout au plus pour leur donner naissance et leur offrir un toit, et encore.
L'école est devenue obligatoire (en fait, l'instruction, pas l'école, nuance...) en France pour des raisons de bourrage de crâne républicain autant que par philanthropie. La main glacée de l'État, le plus froid de tous les monstres froids comme chacun sait, a ensuite étendu son emprise sur d'autres aspects de ce qu'elle jugeait relever de l'éducation. On y ajoute, pour que l'infantilisation des adultes soit complète, une série de messages stupides et lénifiants (le summum étant atteint, nous rappelle Bruno Lafourcade dans un récent et hilarant ouvrage, par le fameux « Prenez garde à l'intervalle entre le marchepied et le quai »). Pour les enfants, on est déjà allé loin. Peut-on encore « arracher » davantage ?
C'est ce que semble croire Sébastien Abis, chercheur associé à l'IRIS et directeur du Club Déméter. Dans une tribune que publie L'Express, il analyse les enjeux liés à l'alimentation et en tire une étonnante conclusion : et si l'avenir, c'était la cantine pour tous ? Après tout, les enfants qui grandissent en ce moment même doivent être tenus au courant des enjeux alimentaires de demain, tout autant qu'ils doivent recevoir une éducation à la nutrition. Partant de ce postulat, il ne serait pas absurde selon lui, puisque deux tiers des enfants déjeunent déjà à la cantine, d'étendre ce chiffre à 100 % en rendant celle-ci obligatoire. Ainsi, on pourrait apprendre aux enfants ce que c'est que de manger équilibré. Ils seraient sensibilisés à toutes sortes de menaces et de pénuries. Il n'y aurait pas de parents pour les gaver de sucre et de gras. Ainsi nourris par les brocolis et les yaourts bio de l'État omnipotent, nos futurs citoyens sauraient ce qui est bon pour eux.
À quel niveau de mépris pour le peuple et d'idéologie aveugle faut-il être rendu pour proposer ce genre de choses ? D'abord, les parents ne sont pas tous des ploucs irresponsables qui donnent des biberons de Coca™ à leur bébé ou gavent leurs enfants de nuggets et de frites, ingérés devant un écran plat. Certains cuisinent même - on se pince pour y croire - des légumes ! Il arrive de plus en plus souvent que les parents se consacrent davantage qu'autrefois à l'éducation de leurs enfants. Par ailleurs, ceux qui ont des enfants à la cantine le savent, on pourrait deviner à l'avance ce qui est servi à table. Allez, jouons un peu :
- en entrée : salade piémontaise toute faite OU œuf dur-tomate OU jambon-cornichons ;
- plat principal : cordon bleu - petits pois carottes OU steak frites OU poulet coquillettes ;
- dessert : compote OU yaourt OU pâtisserie industrielle.
À la vérité, les mangeoires de l'école publique relèvent la plupart du temps de la même production bas de gamme, en série, que les programmes validés par Pap Ndiaye. Redisons-le donc : à moins d'un mépris total pour les parents, qui font ce qu'ils peuvent pour surnager dans la fange moderne, et d'un aveuglement idéologique confinant à la pathologie, la seule origine de cette volonté d'arracher l'enfant à la table familiale est déconstructrice. Après avoir « émancipé » les femmes en les faisant travailler pour pouvoir leur voler leur privilège éducatif (et imposer leurs revenus), après avoir remplacé le savoir par la propagande, après avoir (l'aveu est du ministre) souhaité davantage de boursiers dans les collèges chics, il faudrait terminer le déracinement de ces petits êtres sans parents, sans culture, sans instruction, sans éducation, sans repères sociaux, en les privant tout bonnement de repas en famille.
Peut-être serait-il, d'ailleurs, plus économique et plus formateur de rendre également l'internat obligatoire : ça apprend la vie en collectivité et on diminue les temps de trajet, donc l'empreinte carbone. Non ? La rupture avec la famille étant alors consommée, les enfants verraient facilement, de retour à la maison, combien leurs parents négligent les enseignements de l'État au sujet de l'écologie, de la diversité et des questions de genre. Ils pourraient alors les dénoncer sans remords. On appellerait ça le Cambodge. L'enfer est pavé de bonnes intentions et les renoncements commencent par un plat de lentilles… ou, dans ce cas précis, par un plateau à 30 points, avec portion de Kiri™ et pêches au sirop.
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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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43 commentaires
Ceux qui veulent l’Egalité a tout prix seraient heureux de ce nouveau régime.
Et voilà, on essayera sur eux, la soupe de grillon pour analyser les conséquences sur leur développement physique et intellectuel. Pauvres petits !
Avec mes 80 ans, je n’ai jamais mangé d »entrée ». C’est une mode. Il n’y avait pas de « cantine » et l’on était bien content de rentrer à midi pour manger une bonne grosse soupe de légumes ou des pommes de terre/salade. De la viande une ou deux fois par semaine (de la bonne!) du poulet (du vrai) le dimanche et encore, les jours de fête. Nous courrions dehors et la vie était belle. Mais…j’ai 80 ans!
J’en ai 91 et j’ai été enfant de troupe de 12 à 18 ans. Bonne école de la vie qui vous endurcie et vous prépare à la dureté de la vie.
Bravo!
Ca c’est une bonne idée surtout tous en uniforme riche et pauvre ensemble quel que soit la couleur de peau !!!
Rassurez-vous ! Il y en aurait quand même qui sauraient bien tirer leur épingle du jeu ( et dans notre cas leurs enfants de la cantine)
Rappelez-moi où notre ministre de l’éducation nationale à scolarisé ses enfants ? …
oui cantine obligatoire !!! ça semble bien à première vue ! c est à dire à vue courte… mais au bout d’une lorgnette, ne
va t on pas faire ingurgiter aux bambins et autres ados, des produits dont les parents et la majorité des français ont entendu parler mais ne veulent pas chez eux ? à savoir les farines de criquets et autres bestioles qui n’ont pas à citer dans notre alimentation…???
Je ne vois pas l’intérêt de tourner en ridicule l’annonce « Prenez garde à l’intervalle entre le marchepied et le quai ». Simplement, comme généralement les quais du métro sont à même hauteur et très proches du plancher du véhicule, dans certaines stations en courbe, l’écart peut être beaucoup plus important et le voyageur, habitué à sortir machinalement, pourrait voir son pied tomber dans la lacune et se blesser. Cette annonce est au contraire très intelligente pour éviter non seulement des blessures au voyageur mais aussi des perturbations importantes du service. A noter que les Anglais, avec leur « Mind the gap » sont beaucoup plus concis et tout aussi efficaces. Cordialement
Nourriture industrielle bon pour Macron et ces copains ma pas pour nos enfants. Produits halal certainement pas pour nos enfants.
LIBERTE le 1er mot de la Constitution ILS l’ont vraiment oublié s’ils osent cette Obligation ! Et les manifs se font surtout pour la retraite ou le prix à la pompe, sans que cela y change grand chose d’ailleurs !
Le principe ne me déplait pas, inciter à la cantine, pourquoi pas, et même à la Pension, mais connaissance bien ce que cache l’objectif de Ce Pouvoir, je dirais prudence….Car c’est pour mieux développer leur nouvelle Religion le Wokisme, et s’attirer la Jeunesse pour Gouverner 1 000 ans encore…
Qu’ils commencent d’abord à la Cantine à ne pas offrir de choix, et que le jambon ou la côtelette de porc soit au menu bien français, c’est économique et sain..Je n’ai jamais eu de choix à la cantine, et loin d’être le seul, et je me porte bien même âgé…Il va falloir que Reconquête surveille bien si cette dérive par rapport à La République devait être décrétée…
Tout à fait favorable si la cantine devient également un LIEU DE DECOUVERTE ET D’ÉDUCATION où l’on découvre les cuisines régionales traditionnelles , voire des cuisines du monde entier. On pourrait y découvrir qu’il n’y a pas que les burgers et pizzas, les frites et les poissons panés à manger, on y découvrirait aussi que le porc est un élément de base de très nombreuses cuisines. Mais l’école laïque et républicaine est elle prête à « imposer » un aussi joli programme éducatif ?
Très certainement, non à la cantine obligatoire. Cependant, je pense que l’auteur de cet article se berce un peu d’illusion quant il semble considérer que la majorité des parents pratiquent une alimentation saine et équilibrée pour leurs enfants. Il suffit de voir le taux d’obésité, ou même de surpoids, chez les enfants pour comprendre tout de suite d’où cela vient. Les parents, comme les enfants, sont biberonnés à la télévision américaine, et beaucoup malheureusement se laissent influencer, par paresse le plus souvent. Donc, entre la télé et le matraquage intellectuel de l’état via l’enseignement, on n’est pas sorti de l’auberge…..
Le totalitarisme Orwellien s’installe doucement mais sûrement. C’est vraiment révoltant. Les français vont ils un jour réagir ?
Tous les moyens sont bons pour formater les enfants et en faire de bons citoyens moutons. C’est effrayant….Il est vrai que manger des plats industriels dans une salle bondée, dans un bruit assourdissant, c’est tellement mieux que de prendre ses repas en famille.
Cambodge, oui, mais aussi Corée du Nord, URSS, Chine, bref, ces gens veulent un retour du plus dur communisme, voir peut être du stalinisme… quand nous réveilleront nous ?
malheureusement non, tant une majorité d’entre eux ont été décérébrés depuis longtemps. Seule une révolte pourrait éventuellement changer les choses, mais ça c’est une autre histoire.
l’éducation relève du rôle des parents. Curieusement lorsque les bons esprits ne s’en mêlaient pas cela fonctionnait, aujourd’hui que ces bons esprits sont devenus des doctrinaires pathologiques, tout dérape. Cherchez l’erreur.
Le plan d’action « Rockfeller » se poursuit (voir interview A. Russo) : d’abord pousser à l’émancipation de la femme, l’obliger à travailler et comme çà, on sort le(s) enfant(s) de la tutelle familiale pour les mettre sous la coupe de l’Education Nationale (avec propagande forcée au wokisme et à la culpabilisation générale) le plus jeune possible. La cantine obligatoire est un pas de + vers l’endoctrinement des gosses (avec nourriture forcée au vegan ou, à défaut, aux sauterelles).