Cirque Zavatta-Muller : le feuilleton continue
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On pensait que l’épisode de la guerre opposant la ville de Nice au cirque Zavatta-Muller était terminé, mais non. Lundi, dans la journée, le premier adjoint, Anthony Borré, a fait arrêter le convoi du cirque rendu célèbre par son hippopotame Jumbo, à Saint-André-de-la-Roche, lequel se dirigeait, après quinze jours passés à Menton, vers la ville de Saint-Laurent du Var. Le grief principal de la « descente » d’Anthony Borré serait que le cirque Zavatta-Muller se préparait à se diriger sans autorisation vers un terrain dont la Métropole serait le bailleur, ce que dit « ignorer » Alexandre Zavatta, contacté par nos soins.
L’accueil a donc été plus que glacial et le ton est très vite monté.
Le chef animalier, excédé de voir ses camions et ses enfants stoppés comme des délinquants par le premier adjoint, a proféré des insultes qui circulent aujourd’hui sur le compte Twitter du premier adjoint.
Alexandre Zavatta-Muller, visiblement très affecté, dit « regretter ces propos qui ont dépassé sa pensée », selon ses aveux recueillis mardi matin, mais qui témoignent de « l’extrême violence vécue face aux menaces verbales, judiciaires et policières » complètement « disproportionnées », selon lui. Et il serait accusé aujourd’hui d’avoir cherché à obtenir une autorisation selon des méthodes frauduleuses, ce qu’il réfute. Celui-ci disposait, selon ses dires, d’une autorisation « délivrée par HLM Habitat ». Il nous explique ne pas comprendre le procès exercé contre son cirque par la mairie de Nice, procès d’autant plus incompréhensible à ses yeux que le préfet lui a délivré une autorisation « jusqu’au 30 avril ».
Au cours de la matinée de ce mardi, le cirque s’est installé à Antibes, près du centre commercial Carrefour, pour une durée de quinze jours muni des autorisations officielles.
Interrogé sur les menaces de procès intenté contre lui par le premier adjoint de la ville de Nice Anthony Borré, Alexandre Zavatta-Muller répond : « S’il veut me poursuivre en Justice, je resterai sur le département jusqu’à la décision de justice : qu’il sache que je ne bougerai pas. Je suis prêt à aller jusqu’au bout du bras de fer. »
Au-delà du triste feuilleton, ce nouvel épisode jette un coup de projecteur sur l’extrême précarité des conditions de vie des gens du cirque, parfois chassés et traqués comme des délinquants, alors que la loi actuelle prévoit, au moins jusqu’en 2028, que les municipalités puissent mettre des terrains à leur disposition. Aujourd’hui, le cirque fait face aux pires rumeurs, alimentées et amplifiées par les réseaux sociaux. Mais Alexandre Zavatta-Muller explique qu’il n’a peur de rien, qu’il se défendra et défendra son cirque, sa famille et les animaux qui l’accompagnent depuis quarante ans, « jusqu’au bout ».
Depuis mardi midi, la mairie d'Antibes a fait savoir qu'elle prenait un arrêté pour interdire les spectacles du cirque Zavatta « pour des raisons d'hygiène et de sécurité ». Le cirque occupe une parcelle en accord avec le préfet des Alpes-Maritimes et avec son propriétaire, la Compagnie de Phalsbourg. Franck Muller, alias John Zavatta, l'un des responsables du cirque Zavatta, indique que les représentations auront bien lieu à compter de samedi.
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29 commentaires
L’Etat se mêle de ce que nous avons dans nos assiettes, de la température de nos logements et maintenant, de nos loisirs. Personne n’est obligé d’aller voir les spectacles de cirque qui versent du rêve aux petits enfants et dont la principauté de Monaco a su faire un pôle d’attraction et d’excellence. Les gens du cirque (des petits cirques en particulier) ne sont déjà pas si prospères qu’il faille encore les pourchasser de brimades imbéciles. Le jour où le public ne sera plus au rendez-vous, ils n’auront plus qu’à mourir sauf si un enfant de la balle trouve la formule qui leur redonnera un nouvel élan. Même sans aller voir le spectacle, la simple présence d’un petit chapiteau au milieu des barres d’immeubles sans grâce offre à l’improviste une bouffée de poésie à laquelle il n’y a que les esprits bas de plafond pour ne pas être sensibles.
Le cirque, c’est la faune politique qui désormais l’assure, et c’est loin d’être gratuit !
Et c’est loin de faire rire!
Surtout avec le clown macron!
Le cirque… Univers de magie et d’émerveillement ne pouvait pas échapper à la fureur destructrice de ce monde de fous ! Quelle honte ! Soutien total à M. Zavatta et et à toutes les familles du Cirque.
Les artistes, les vrais, créateurs d’émotions ont su, pendant des siècles, allumer des paillettes de bonheur dans les yeux des enfants et des adultes. La piste… cercle magique baigné de rêves ! Souvenirs d’un monde encore humain où nous franchissionsi, enfants, dès l’installation du chapiteau, la porte d’un univers fantastique. Nous aurions tant aimé les suivre quand s’éteignaient les lumières…
Merci à eux, reconnaissance et respect.
Peut être, en fait j’en suis certain, la municipalité de Nice, qui représente la majeur parti des habitants, gens parfaitement cordiaux, semble avoir bien d’autre chats à fouetter que de s’occuper d’interdire l’accès à un cirque. Si ce cirque à l’intention d’ouvrir ses portes à des spectateurs c’est qu’elle sait fort bien que des gens vont venir suffisamment en nombre pour assister à ses spectacles. encore une fois, des élus méprisent la population en interdisant des représentations souhaités par la population. Quant allons nous laisser vivre comme nous l’entendons, c’est pas demain.
Je pense que le cirque peut encore être un spectacle pour les enfants et les adultes et que ce cirque au regard de sa renommée traite bien ses animaux ….
Vive les vrais cirques et arrêtons le cirque politique fait par des incompétents notoires.
J avoue ne pas avoir un avis tranché sur le cirque ils étaient des spectacles incontournables de mon enfance mais voilà j ai quelques décennies de plus et je me demande s ils intéressent encore notre jeunesse férue de jeux vidéos. Peut être laisser les derniers cirques faire leur spectacle avec le respect qu ils méritent… Et peut-être après un dernier tour de piste….
Il est sans doute plus facile pour Estrosi de s’en prendre au cirque Zavatta qu’aux numéros de cirque quotidiens nettement plus dangereux dans les quartiers niçois des Moulins ou de l’Ariane …
D’après les images il semble bien que cet élu niçois soit venu chercher le coup de poing (accompagné de 2 gendarmes) histoire de pouvoir obtenir un procès retentissant !
Ces animaux sont nés en captivité et soignés avec conscience par leur dresseurs.
Va-t-on en arriver à interdire le « cadre noir » et ses fabuleux chevaux ?
Il y a une véritable épidémie « anti-cirques » au mépris des personnes dont c’est la vie et que les relais médiatiques occultent les détails de la vie des cirques que ce soit les personnes comme celle des animaux…
Et tout le monde n’a pas les moyens de se rendre sur place où vivent ces animaux sauvages. Mais peut-être qu’en bras de chemise avec un verre de bière à la main…
Oui aux clowns, aux jongleurs, aux magiciens, aux équilibristes, ..
NON aux animaux enfermés dans des cages, trimballés de ville en ville, et forcés de faire le spectacle sous peine de sévices physiques. C’est une honte de voir un cirque maintenir enfermé un pauvre hippopotame ou encore une pauvre éléphante
Commencez par demander l’interdiction des corridas et courses de chevaux.
ah bon pourquoi ? si vous n’aimez pas cela, n’en dégoûtez pas les autres. Ce sont des plaisirs sains, virils, nobles. Lisez » Mort dans l’après-midi » d’Hemingway, vibrez aux grands prix hippiques. Cela vous changera de votre sensiblerie puérile.
oui
Dans ce cas, non aux chiens de chasses gardés dans des enclos fermés « avec strictement le nombre de m2 minimum obligatoires, pas un cm2 de plus, libérés uniquement pour chasser en meute une seule bête sauvage!
Ces pauvres chiens deviennent agressifs, aboient à longueur de journées, sans que quiconque (même la SPA) s’en préoccupe!
Mais sans doute n’est ce pas assez exotique.
Bravo monsieur Zavatta ne lâchez rien .
Le cirque politique n’aime pas la concurence des vrais cirques.
Il est vrai que là il y aurait des bêtes de cirque à enfermer !
Forts avec les faibles, faibles avec les forts, voilà bien la devise de notre gouvernement. Les cirques ont de tous temps amené une part de rêve et l’émerveillement des enfants lors de spectacles sous un chapiteau en est une preuve irréfutable. Laissons les cirques vivre en paix, ils font partie de notre histoire.
Longtemps les enfants n’eurent que les zoos et les cirques pour voir « en vrai » des animaux sauvages. Aujourd’hui ils peuvent accéder quotidiennement à de fabuleux films tournés au bout du monde, et qui montrent toutes les facettes de la vie animale. Alors est-il encore bien logique de trimballer de villes en villes des tigres en cage, ou des hippopotames qui ne peuvent jamais se baigner ?
À priori le fameux « Jumbo » passe le plus clair de sa vie dans l’eau…
Les cirques ont toujours été un spectacle de proximité traversant entre autre la France dite profonde !
Bonjour, Vous vous apitoyez sur la vie des gens du cirque, mais vous pourriez avoir la décence de penser aux animaux captifs qui, eux, n’ont pas choisi cette vie.
Se préoccuper des animaux peut sembler sympathique… mais qui s’occupe de des conditions de vie des personnes âgées ?
Les animaux, dans les Cirques, sont bien traités et respectés, retrouvant de l’espace à l’issue des tournées. Les exemples sont légions sur les liens affectifs qui se créent entre l’animal et son dresseur. Ce n’est pas toujours le cas pour certains animaux de compagnie, de garde, de défense ou de « jeux »… J’ose à peine évoquer le révoltant spectacle d’un taureau mis à mort, du braconnage, des trafics, des pièges…
Le Cirque a la noblesse des Grands, c’est un monde où l’on ne triche pas, où le respect est une règle !
Il est sûr que la Noblessse, aujourd’hui, est une notion bien vague dans ce monde artificiel et décadent !
Bravo. Je partage tout à fait votre avis. Les animaux des cirques ne sont pas maltraités, sauf, peut-être quelques exceptions.
Non, mais ils ont obtenu la vie, ce qui n’est pas rien. S’ils n’avaient pas été captifs, ils ne seraient même pas nés, pensez-y. Car la quasi-totalité des « captifs » sont nés en captivité, grâce aux soins des gens du cirque.
Oui! et ne survivraient pas en pleine nature.