Ceux qui sont restés n’ont qu’une seule religion : la soumission

commission assemblée nationale

Une commission parlementaire auditionnait des témoins pour connaître l'impact du Covid-19 sur la jeunesse. Il était donc logique qu'elle reçoive des représentants des syndicats étudiants.

À l'UNEF, on se réunit pour savoir qui irait à l'Assemblée. Les débats furent courts. Et c'est Maryam Pougetoux, vice-présidente du syndicat et voilée, qui fut désignée. À l'époque, quand elle devint numéro 2 de l'UNEF, Marlène Schiappa et Jean-Michel Blanquer avaient protesté, voyant dans le voile le symbole de l'oppression des femmes.

Quand Maryam Pougetoux se présenta devant la commission, quelques députés de droite quittèrent les débats. Mais aussi une députée LREM, Anne-Christine Lang, qui sauva l'honneur de son groupe.

Il est vrai que c'est une originale. Pendant la campagne des municipales pour Paris, elle avait été porte-parole de Cédric Villani, un autre original. Mais elle ne fut pas suivie par les autres parlementaires LREM.

Le choix de Maryam Pougetoux par l'UNEF s'inscrit évidemment dans une stratégie délibérée. Le voile, selon le syndicat étudiant, doit être vu partout. Il est un instrument de conquête. Chaque jour, par tous les moyens, il doit s'imposer.

Il est dans la rue, au travail, à l'entrée des écoles, dans le sport. Mais cela ne suffit pas : il faut aussi qu'il s'insinue dans les institutions de la République. Sa victoire n'est peut-être pas inéluctable.

Mais il a déjà triomphé à l'UNEf. Et a mis un pied à l'Assemblée nationale. Des députés l'ont accepté sans combattre. Quand on hisse le drapeau blanc sans même faire front, c'est que la défaite est souhaitée...

Benoît Rayski
Benoît Rayski
Journaliste et essayiste

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