Cerfia racheté par Stérin ? L’appel au boycott est déjà lancé, à gauche !

Depuis le 16 juin, le monde des médias numériques bruisse d’une rumeur inattendue : Cerfia, l’un des comptes d’actualité français les plus suivis sur X, aurait été racheté par Pierre-Édouard Stérin. Un nom qui hérisse le poil de la gauche radicale, tant le milliardaire assume son ancrage conservateur. Si l’information reste à confirmer, la simple évocation de ce lien a suffi à déclencher une campagne de boycott qui retentit déjà.

ALERTE INFO | Le milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin a RACHETÉ le média Cerfia via son fonds d’investissement Otium Capital.

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— Impact (@ImpactMediaFR) June 16, 2025

C’est la page Impact_medias qui a révélé l’information, ce lundi. Le pure player Blast et BFM TV l’ont reprise, retraçant le parcours de rachat du compte X suivi par plus d’un million d’abonnés. Selon leurs investigations, Cerfia serait désormais une marque déposée par DM News, elle-même détenue par Médiane. Cette dernière avait été la propriété d’Otium Capital jusqu’en 2024, fonds d’investissement cofondé par Pierre-Édouard Stérin. Médiane serait ensuite passée aux mains d’Adrien Aversa, entrepreneur et fondateur de Marmeladz. Si aucune confirmation n’a été donnée pour le moment, de part et d’autre des principaux intéressés, le lien tissé entre la nouvelle acquisition de Cerfia par DM News et l’homme d’affaires catholique a suffi à enflammer le réseau social d’Elon Musk.

« Un milliardaire d’extrême droite a racheté Cerfia »

Il n’en fallait pas plus pour déclencher les foudres de la gauche militante, sur X. En première ligne, Ilan Gabet, étudiant et militant d’extrême gauche, suivi par plus de 100.000 abonnés. « Cerfia a été racheté par un milliardaire d’extrême droite. Je me désabonne donc de ce compte et je vous invite à faire de même », écrit-il sur son compte, suivi de près par le « lanceur d’alerte » Ilies Djaouti : « Désabonnez-vous de Cerfia en masse svp. » Dans le fil, les invectives pleuvent : « On unfollow Cerfia, ni**e Stérin » ou encore : « Cerfia ne sert pas à informer mais à manipuler l’opinion publique ».

Le compte en question semble poursuivre ses publications comme si de rien n’était. À peine l’info sortie, le compte publiait un sondage : « Selon vous, qui est le plus grand criminel encore en vie ? » Certains internautes s’empressent de répondre : « Ton nouveau patron probablement », « le milliardaire qui a racheté votre compte ».

De son côté, le député LFI Antoine Léaument a saisi l’occasion pour remettre sur la table sa proposition de commission d’enquête parlementaire sur le projet Périclès, lancé par Pierre-Édouard Stérin. Certainement une façon de relier cette opération à une stratégie plus large d’influence sur les médias sociaux.

Pourquoi Cerfia ?

Cerfia, avec ses plus d’un million d’abonnés, représenterait une acquisition stratégique. Bien connu et apprécié pour ses formats courts, voire « chocs », le compte vise un public jeune, friand d’infos brèves et virales, et d’une « information à portée de main », comme s’en revendique Cerfia.

Un média trop influent pour être laissé libre ?

Mais cette influence, justement, fait peur. Depuis l’annonce du rachat supposé, Cerfia aurait déjà perdu plus de 30.000 abonnés. La chute est scrutée avec jubilation par ses détracteurs, qui espèrent un effondrement rapide. Reste que l’emballement autour de cette affaire en dit plus long sur les crispations idéologiques que sur les faits eux-mêmes. Car pour l’heure, rien ne prouve que Pierre-Édouard Stérin ait orchestré ce rachat en direct.

Une chose est sûre : la gauche redoute que les réseaux, longtemps chasse gardée de ses relais militants, ne deviennent des terrains conquis par une droite qui comprend l’enjeu de l’info en ligne. À ce jeu-là, Stérin, qu’on le veuille ou non, aurait une longueur d’avance.

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