Canal+ retire ses quatre chaînes payantes de la TNT… et économise 20 millions
Ce jeudi 5 décembre, le groupe Canal+ a annoncé, par voie de communiqué, « le retrait de ses chaînes payantes de la TNT ». D’ici juin 2025, Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport et Planète ne seront plus accessibles sur les canaux 4, 42, 43 et 45 de la télévision numérique terrestre (TNT). Une réaction au retrait de la fréquence TNT de C8 par l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), en juillet dernier. Canal+ ne s’en cache pas : « Cette décision, comme le groupe Canal+ n’a cessé de l’indiquer lors de ses auditions publiques, vient profondément déséquilibrer l’activité de ses chaînes payantes sur la TNT. En conséquence, le groupe a décidé de ne pas poursuivre la diffusion de ses quatre chaînes payantes sur la TNT. »
Attaques
D’autres arguments sont également mis en avant, notamment le fait que le groupe « ne cesse de subir des décisions fiscales et réglementaires pénalisantes pour son exploitation en France », dont « l’augmentation de sa taxe versée au CNC ». Pour rappel, celle-ci représente 5,15 % du chiffre d’affaires des diffuseurs, que la diffusion se fasse sur la TNT, via les opérateurs Internet ou bien par le biais de plates-formes comme Netflix ou Apple TV. Quel que soit son nouveau mode de diffusion, Canal+ devrait donc continuer à s'acquitter de la taxe. Le CNC, qui « ne souhaite pas réagir à cette annonce », peut dormir sur ses deux oreilles. Contrairement à ce qu'on peut lire sur les réseaux sociaux, Canal+ continuera de financer le cinéma français, le milieu du cinéma et de la culture détestant Bolloré mais pas son argent.
Le groupe pointe également du doigt des « menaces sur son taux de TVA ». Une phrase qui fait référence à la volonté de l’État de passer certaines activités du diffuseur à une TVA à 20 % au lieu des 10 % normalement appliqués aux biens et services culturels. À noter que Canal+ a d’ores et déjà été redressé par Bercy à ce sujet. Selon nos confrères du Monde, l'État réclamerait, à ce titre, 655,6 millions d’euros au groupe Canal+.
Face aux pertes générées par l’arrêt de C8 et aux différentes épées de Damoclès financières suspendues au-dessus de sa tête, le groupe Canal+ détenu par Bolloré prend le parti de faire des économies. Le retrait de ses quatre chaînes payantes de la TNT générera près de 20 millions d’euros d'économies par an. Une somme coquette, qui n'était dépensée que pour 70.000 abonnés !
Contre-attaques
L'intérêt de la TNT ne résidait pas dans cette poignée de fidèles mais parce qu’elle était une vitrine pour le groupe. Via ses fréquences numériques, Canal pouvait diffuser largement ses programmes gratuits et ainsi rayonner. Canal+ va désormais devoir se passer de cette lumière, mais ce retrait n’a pas été décidé sur un coup de tête. Canal+ est dans une phase de repositionnement stratégique globale.
Pour le moment, le groupe de chaînes à péage indique que ses abonnés TNT pourront « continuer à profiter de l'ensemble des programmes de leurs chaînes sur d'autres modes de diffusion (satellite, ADSL et fibre via les opérateurs télécom, Internet/OTT depuis l'application CANAL+ sur l'ensemble des écrans connectés) », mais, selon nos informations, à terme, les contenus proposés ne seront plus disponibles que sur une seule plate-forme.
La réorganisation est en réalité lus large : ce lundi 9 décembre, les actionnaires de Vivendi, la maison mère de Canal+ détenue par Vincent Bolloré, devraient voter en assemblée générale la scission de Vivendi en quatre sociétés indépendantes. L'une de ces quatre entités, Canal+, serait, dès le 16 décembre, cotée à la Bourse de Londres. Que ses chaînes soient ou non présentes sur la TNT (CNews et CStar), le groupe Canal+ est loin de jeter l'éponge.
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Un vert manteau de mosquées
23 commentaires
20 million de moins pour produire des films de propagandes gauchiste woke qui n’auraient jamais du voir le jour tellement ils sont nuls. D’ailleurs c’est pas avec les entrées qu’ils font que tout le monde est rémunéré, mais bien grâce à nos impôts qui une fois de plus financent ce que l’on ne veut pas !
Qui commande paye, et qui paye commande !! c’est la loi naturelle
Selon un rapport du Sénat, la production cinématographique française a été financée à hauteur de 31 % par des fonds publics en 2022, soit un montant astronomique de 1,7 milliard d’euros.15 juin 2023.
Pour produire quoi ? Des nullités sans nom la plupart du temps . Pour le profit de qui ? Une armée de lèches babouches gauchistes ,qui profitent en outre du statut des intermittents du spectacle. Statut honteux qui profite à des nuisibles de toutes sortes.
Avec les techniques modernes, satellites….etc….il paraît être évident que les chaînes du groupe Bolloré puissent diffuser leurs programmes en se passant de la TNT, et faire un pied de nez magistral au ramassis de gauchistes de l’ARCOM qui pourront aller pointer au chômage avec leurs petits copains.
BRAVO Mr BOLORE
réponse d’un capitaine d’industrie à l’ ARCOM composées de fonctionnaires wokes et gauchistes des commissaires politiques rien d’autre……et TOC!
L’ Arcom indépendante, neutre, je m’étouffe à ne pouvoir continuer mon modeste article!
La gauche, toujours la gauche…
Bravo monsieur Bolloré pour cette action, mais je ne pas si sur que l’Arcom comprenne son message.