Sous la forme d'une courte vidéo, Biden a donc annoncé sa candidature à un second mandat.

Les naïfs s'étonneront que, dans un si grand pays, le Parti démocrate, qui ne manque pas de talents, choisisse un homme de 80 ans qui, depuis des mois, multiplie les gaffes et les lapsus au point de ne plus être jamais confronté à aucune contradiction ou question directe, peinant par exemple à se livrer à l'exercice traditionnel de la conférence de presse. C'est que le président Biden aux fonctions cognitives défaillantes est le candidat idéal pour l'establishment démocrate, acquis à un agenda radical visant à changer l'Amérique en profondeur.

Biden revient de loin. Incarnant depuis toujours l'aile droite du Parti démocrate, dur avec le crime qui envoie surtout des Noirs en prison, accusé de s'être opposé, dans les années 70, au busing visant à assurer une plus grande mixité raciale dans les écoles, élogieux à l'égard de deux sénateurs du Sud ouvertement racistes. Biden a dit d'Obama, en 2007 : « Je veux dire que vous avez le premier Afro-Américain populaire qui s'exprime bien, qui est brillant et propre et qui a une belle allure » ! Cela n'empêchera pas ce dernier de le prendre comme colistier car il a besoin des ces électeurs démocrates blancs que Biden représente.

En 2019, effrayé par la perspective d'une victoire à la primaire démocrate de l'inéligible Bernie Sanders et par la réélection de Trump, l'establishment démocrate décide de miser sur Biden : tu seras président, mais tu appliqueras notre programme radical. De la cave de sa maison dans le Delaware pendant le Covid, sans faire campagne, Biden incarnera le modéré, l'homme raisonnable qui va réconcilier l'Amérique après les années d'excès de Trump.

Aussitôt élu, ce sont pourtant les politiques socialistes, woke et raciste chères à Bernie Sanders et la tout aussi radicale Elizabeth Warren, opposés à Joe Biden pendant les primaires, qui sont mises en œuvre.

Politiques socialiste avec des dépenses publiques et une augmentation de la dette américaine sans précédent qui alimentent l'inflation et ont comme conséquence que les États-Unis, à rebours de leur tradition historique, ressemblent de plus en plus à une sociale-démocratie européenne.

Politiques Woke parce que les démocrates ont fait de concepts comme le transgenrisme, la théorie critique des races, le suprémacisme blanc (jamais défini) des éléments centraux de leurs politiques qui se déclinent désormais à travers la « Diversity Equity Inclusion » (DE&I)" dans toutes les administrations, les universités et les grandes entreprises, y compris dans leurs filiales en Europe.

Raciste, enfin, car ces politiques ont comme conséquence de donner, à travers des quotas, une préférence à des individus « racisés » en faisant fi de la méritocratie. Ainsi, un grand nombre d'universités ont supprimé les tests à l'entrée jugés discriminatoires. 

Enfin, presque tous les médias américains sont devenus partisans et soutiennent ouvertement Joe Biden et le Parti démocrate. L'implication de sa famille et peut-être de lui-même dans des affaires douteuses en Ukraine et en Chine est à peine évoquée, alors que les ennuis de Trump sont montés en épingle.

C'est que ce dernier est l'adversaire idéal d'un Joe Biden qui s'exprime de plus en plus mal, ne s'expose pas à la critique publique et vit de plus en plus renfermé à la Maison-Blanche. Qu'importe, les médias mainstream feront campagne pour lui face à l'épouvantail Trump ou tout autre candidat républicain. Ainsi vogue la démocratie américaine.

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27 avril 2023 à 16:00

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19 commentaires

  1. Quand on pense qu’au travers de ce sénile notoire, on parle de la première puissance mondiale.
    Décidément, le monde politique est malade, très malade…

  2. Tout est bidon dans ce monde. Après on s’étonne que les grands chefs Russes et chinois réagissent différemment.

  3. Quand les tests d’entrée dans les universités existent et quand la sélection repose sur le travail et les compétences, on retrouve à l’arrivée une proportion importante d’étudiants d’origine asiatique et une proportion faible d’afro-américains, ce qui est très gênant pour les idéologues progressistes. De même, la présence de quotas raciaux, quand elle existe, est estimée à juste titre discriminatoire par les étudiants d’origine asiatique pour qui l’accès à l’université est de ce fait bien plus sélective que pour les Blancs ou surtout pour les Noirs.

  4. Joe Biden est un héritier de la Guerre froide qui n’en est toujours pas sorti. Cette Guerre froide qui est toujours, trente ans après la chute de l’Empire soviétique, le fonds de commerce des administrations américaines. Ces mêmes administrations qui manipulent un vieillard un peu délabré, pour mieux contrôler le véritable pouvoir politique en Amérique.

  5. Le parti qui se nomme démocrate, même pas honte. Sans ce parti pas de guerre en Ukraine, les morts doivent se retourner dans leur tombe s’il repasse, mais en fin de compte, le prochains sera il meilleurs, à en douter..

  6. Sans doute pas trop photogénique, le Donald, mais c’est le premier Président depuis bien longtemps qui n’ait pas provoqué de guerre . Pour ce motif, il ne sera probablement jamais Nobel de la Paix.

  7. Et 81 ans pour la campagne en 2024 ! L’explication ce sont les Commissions McCarthy qui aboutiront à la mise prison de son Hunter de fils si ce n’est de lui-même …Et au démantèlement des réseaux démocrates au sein du FBI. Il se défend désespérément ainsi que le système mafieux de la gauche américaine. Malheureusement notre propre salut dépend en grande partie de celui des USA et de leur succès contre le wokisme, la guerre en Ukraine, le mondialisme. Trump-DeSantis peuvent nous libérer des Macron et Von der Leyen !

  8. La folie guerrière ne refroidit même pas les américains. Ce peuple est dangereux.
    Quant à Biden, il faudra bien regarder le vice président. C’est lui que le pouvoir occulte va mettre rapidement en place pour accomplir sa mission.

  9. Vous ne semblez pas comprendre que Trump a le même impact sur la plupart des américains que Macron sur la plupart des français . Il y a un profond rejet de son style de sa personnalité de sa politique et le vieux Biden n’est pas non plus le «  va – t- en- guerre » dangereux de Bush.
    Le peuple américain est tout aussi divisé que nous le sommes mais bien plus raciste et armé que nous , chaque citoyen porte encore le souvenir de la guerre de sécession et chaque état américain a ses lois ses gouverneurs et ses propres coutumes. Rien à voir avec nos institutions notre gauche et notre droite , or il se trouve donc que tout est bon pour ne pas retrouver Trump ses facéties et son côté clivant et ça au moins nous devrions le comprendre…

    1. Bravo les trumpistes ne comprennent pas que les indépendants et les femmes ne voteront pas pour Trump en majorité il est le MLP que souhaitent les démocrates

  10. Joe Biden présente, selon un de mes amis médecins, tous le signes d’un niveau non négligeable de sénilité. Démarche, chutes, désorientation spatiale et confusion mentale sont indiscutables.
    Preuve si l’en était besoin de ce que dans les démocraties modernes, et en particulier aux USA, les dirigeants sont en réalité au mieux les représentants des lobbies et du complexe économique, au pire leur marionnette…

  11. Il reste à souhaiter que Trump gagne les prochaines élections afin de faire stopper immédiatement tous les conflits hourdis par les démocrates.

  12. Rien n’est meilleur qu’un pantin pour avancer caché et établissement l’a bien compris. Espérons que les vérités vont éclater et que le roi va se retrouver nu.

    1. Absolument ! Une vraie marionnette mais une marionnette dangereuse ! Comme tous nos va t-en guerre !

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