Après 60 ans de moratoire, et afin de se conformer à la charia, les Maldives ont rétabli la peine de mort. Celle-là même dont l’inefficacité fut maintes fois démontrée. Celle-là même qui fut combattue par Cesare Beccaria dès 1764, celle-là même que nous avons expédiée dans les poubelles de l’Histoire depuis 1981 (mais pour combien de temps ?), grâce au courage d’un Robert Badinter qui a fait comprendre à notre société que la justice des hommes doit être mère protectrice et non matrone revancharde. « Corriger est de l’individu, punir est de Dieu », disait un Victor Hugo qui prêta tout son génie à ce monument de sensibilité et d’argumentaire implacable qu’est la préface du Dernier Jour d’un condamné.

Les articles sur le sujet, il faut pourtant bien les chercher : c’est que les médias ne se sont pas rués sur l’annonce ; c’est que les esprits ne semblent pas bouleversés outre mesure par le fait que cette jurisprudence, déjà infâme, s’applique également aux mineurs.

En effet, des enfants de 7 ans pourront être condamnés à mort pour certains crimes tels que la fornication, le vol, la consommation d’alcool et l’apostasie. Dans leur immense indulgence (ou plutôt, parce qu’ils sont terrorisés par d’éventuelles répercussions à l’étranger), le gouvernement maldivien a consenti à faire une fleur aux gamins fornicateurs et autres voleurs de bonbons : ils ne seront exécutés qu’à 18 ans.

Ces gens ont-ils seulement un Dieu, ces gens ont-ils seulement un Ciel ? Ces hommes qu’un livre a rendus infirmes n’ont de respect pour rien, pas même pour l’innocence.

Hélas, nous étions accoutumés à la barbarie intégriste. Mais ce qui nous laisse sans voix, c’est bel et bien le mutisme éternel de certains : suivez mon regard.

Car où sont les défenseurs des droits de l’homme si prompts à nous vendre les bienfaits d’une lâcheté et d’un aveuglement déguisés en tolérance ? Où sont-ils, les donneurs de leçons, les soubrettes républicaines et les docteurs en science infuse qui tranchent les têtes, excommunient les hérétiques et terrorisent pour l’exemple ceux qui seraient tentés de toucher à leur bête sacrée ?

« Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », disait pourtant Bossuet.

Ceux qui ferment les yeux sur l’islam et ses préceptes moyenâgeux savent-ils seulement que c’est leur silence et leur volonté de ne rien voir qui contribuent à banaliser l’abject ?

Dans une tribune publiée sur elaph.com, l’écrivain palestinien Ahlam Akram dénonce un islamisme qui s’enracine en Angleterre (cette même patrie que les défenseurs des droits de l’homme nous vendent comme un exemple) et qu’il est impossible d’évoquer dans le débat public : explosion des crimes d’honneur (2.800 en un an), existence de « zones d’application de la charia » à Londres, un terrorisme physique et intellectuel qui touche aussi bien les « mauvais musulmans » que les « mécréants ». Cette barbarie, explique-t-elle, nous la devons en partie à certaines madrasas anglaises (l’Angleterre en compte environ 2.000), ces écoles coraniques où l’on martèle des textes religieux, la haine et le puritanisme le plus grotesque à des enfants dressés comme des cabots pour apprendre par cœur ce qui n’est qu’un livre. Un fichu livre. Et c’est devant tout cela que certains choisissent de fermer les yeux.

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8 mai 2014

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