Dimanche, Arnaud Florac, en évoquant le comportement de certains Français en Thaïlande qui exaspèrent les autorités locales, posait cette question : « Mais de qui peut-il bien s’agir ? » On sentait bien que notre ami avait une petite idée, on va dire comme une sorte d’intuition, un vilain préjugé, diront certains, au sujet de ces citoyens de notre beau pays qui font des roues arrière sans casque au royaume de Rama X. Des frères siamois de certains grands frères arpentant certains de nos quartiers bien de chez nous ? À notre grand étonnement, il semblerait que oui, si l’on en croit Thaïlande.fr, un site créé en 2006, « composé de plusieurs rubriques centrées sur l’actualité, l’économie, le tourisme, l’immobilier et la culture » et qui se présente comme un « outil idéal pour les expatriés et les touristes francophones ».

Précisons qu’il y a environ 14.000 Français inscrits au registre des ressortissants français en Thaïlande mais qu’en réalité, ils seraient près de 40.000. Quant aux touristes, ils étaient près de 750.000, en 2019, avant le Covid. Donc, forcément, statistiquement (loi des grands nombres oblige), on peut imaginer qu’on trouve chez tout ce monde-là la même proportion de c…s, mais aussi la même proportion de praticiens de la roue arrière que dans la population française. Peut-être, je dis bien peut-être, une légère, très légère surreprésentation de cette dernière catégorie. En tout cas, c’est ce que l’on comprenait dans l’article d’Arnaud Florac et ce que semble nous confirmer, ce 13 mars, un post de Thaïlande.fr reprenant et développant cette information sur cette petite délinquance racaillesque dans les rues de Phuket.

Et là, que lit-on ? Que « cette situation dure depuis de nombreuses années ». La preuve ? Un article du Parisien d’avril 2015 intitulé « Le paradis thaï des dealers de banlieue » racontait : « Pendant l’hiver, les jeunes des cités grises de la petite couronne investissent ce coin de l’île de Phuket (Patong), centre névralgique du tourisme sexuel et festif. À plus de 10.000 kilomètres de chez eux, ils y ont créé leur autre banlieue… » Toujours en 2015, Florence Aubenas, pour Le Monde, avait d'ailleurs consacré tout un reportage à ce phénomène, intitulé « En Thaïlande, la cité se déleste des clichés ». On y découvrait que dans l’île de Phuket, un coin entier a été baptisé « les 4000 », en souvenir de la fameuse cité de La ­Courneuve. La journaliste avait déniché un certain Patrick, bien franchouillard, sans doute Patoche pour les intimes, qui racontait, au sujet de ces jeunes gens : « Ils ont recréé leur ghetto, ils ne veulent pas s’intégrer. Enfin, ici au moins, ils ne nous attaquent pas. » Ces Français à l'étranger !

Un phénomène qui a même intéressé notre cinéma français. En février 2016, sur Europe 1, Frédéric Taddeï recevait l'acteur et réalisateur Franck Gastambide et l’acteur Malik Bentalha à l’occasion de la sortie de Pattaya, un film qui traitait ce sujet des jeunes de banlieue partant en vacances en Thaïlande. Où l'on découvrait qu'au pays du sourire, « il y a un tourisme autour du jeune de banlieue ». Des jeunes de banlieue qui « retrouvent ce qu'ils n'ont pas ici, c'est-à-dire une espèce de liberté », expliquait Gastambide… Bentalha, lui, racontait que « finalement, on fait douze heures d'avion pour fumer une chicha, écouter du rap français et manger des kebabs ». Ça fait cher la chicha, mais si, en plus, on peut faire des roues arrière, pourquoi se priver !

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13 mars 2023 à 22:35

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39 commentaires

  1. nul besoin de diligenter une enquête nous en avons chez nous » les chances pour la France » qui migrent grâce a l’argent providence ou autre argent subtilisé a ceux qui ne peuvent prendre de vacances exotiques

  2. …….. pour les trouver, vous n’avez pas dû chercher bien longtemps, cette engeance est repérable même pour un aveugle….. Dès l’instant où rien n’est respecté par même notre système judiciaire, on devine qui sont ces gens. Mais peut-être qu’en THAÏLANDE, les mesures disciplinaires sont autrement plus fermes et rigoureuses que les nôtres, sinon ce pays ne pourra pas se débarrasser de cette mélasse.

  3. Pourquoi ne suis-je pas surpris ? Avec le pognon de dingue de leurs trafics, ces gentils Français ajoutent l’utile (blanchiment de l’argent sale) à l’agréable (transposition de leurs mœurs « bien de chez eux » à certaines formes de tourisme plus « exotiques »).

  4. Pas de chance pour les Thaïlandais qui espéraient apprendre à parler français ou manger français. Ou plus simplement qui désiraient continuer à vivre tranquilles chez eux. Mais a priori je ne crains pas que s’amorce un grand remplacement dans leur pays, du moins au cours de dix ou vingt prochaines années.

  5. Pour résumer, il serait bon que la Thaïlande ait des caméras et demande à la France les identités des fauteurs de troubles quand ils ne sont pas arrêtés. Pour qu’il puisse être condamnés et faire leur peine de prison sur place à 15 par cellules, interdiction de territoire de 5 ans minimum. Et qu’à leur retour en France, ces Français de papier soient arrêtés par la PAF et qu’ils aillent en prison directement, pour le même temps de peine qu’ils ont eu en Thaïlande (ou n’importe quel pays d’ailleurs, puisque’ apparemment certains de nos compatriotes ont des comportements néfastes en Australie). Peine plancher, sans remise de peine, sans recours à un juge et sans aménagement de peine ni d’allègements. S’ils bénéficient de prestations sociales, qu’elles leur soit retirées pour 5ans après leur sortie de prison. Le tout pour atteinte à l’image de la France et des Français !
    Avec une amende de 15% de leurs revenus s’ils travaillent de façon déclarée.
    Ça remettrait un peu les pendules à l’heure.
    Si en plus la France avait une politique plus répressive envers ces délinquants parfois criminels (même si c’est sans intention de donner la mort), sur son propre sol, certes cela ferait au moins une centaine de milliers de personnes à incarcérer, mais la population serait plus sereine et les « incivilités » baisseraient.
    Pour cela, il faudrait que Macron ne se prenne pas pour Hercule (si vous ne connaissez pas le quatrain cherchez : si au crépuscule, tu te retrouves avec 4 testicules…), et qu’il utilise sa seule paire pour enfin faire faire à l’Etat ce qu’il soit en terme de sécurité !

    1. « Et qu’à leur retour en France, ces Français de papier soient arrêtés par la PAF et qu’ils aillent en prison directement, pour le même temps de peine qu’ils ont eu en Thaïlande (ou n’importe quel pays d’ailleurs, puisque’ apparemment certains de nos compatriotes ont des comportements néfastes en Australie).  »

      Au moins cela relancerait le BTP, car on serait obligé de construire des places de prisons pour ce petit monde bien délicat de la feuille. Ce qui économiserait sur nos plateaux les sempiternelles discussions tartes à la crème de nos experts sur que faire de notre « Délinquance ».

      Peut-être que les adeptes du quatrain cité craignent la faillite de nos éditeurs qui nous sortent des bouquins sur ce sujet depuis des lustres, ou celle de nos jacasseurs publics … si on règle ce problème de construction de prisons.

      Un dilemme … encore un, et pourtant il y a tellement d’autres sujets à régler …

  6. Ce qui est déplorable, c’est qu’il sont désignés comme « français » ! Non seulement il faut les subir sur notre territoire, mais en plus il nous font une réputation détestable à l’étranger ! J’espère qu’ils auront l’opportunité de goûter aux prisons thaïlandaises, dépaysement garanti !

  7. J’ai connu Phuket dans les années 80….c’était une île pleine de charme, très agréable et très différente. Je n’y vais plus depuis longtemps, le tourisme de masse a fait des ravages. Les Thaïlandais n’ont pas su se protéger. L’appât du gain. Quel dommage. Et ces « touristes » français donnent une bien mauvaise image, quelle honte !

  8. Une nouvelle forme de « transhumance » , à l’image de ce que l’on voit dans certaines de nos régions , les troupeaux d’ovins viennent paitre durant la belle saison nos vertes prairies de nos montagnes et durant la mauvaise saison s’en retournent dans les contrées du Sud de la France , à la grande différence que ces migrations restent cantonner sur le territoire national et dans la discrétion, à l’inverse de ces hordes de délinquants qui profitent des généreuses largesses de nos administrations ( allocations familiales, jeunes en difficulté, soins gratis et rapatriement en cas de nécessité, et certainement ces voyages prises en charge par de gracieuses associations ) , » en aparté votre édito aurait mérite à creuser un peu plus « , et comme vous le soulignez s’expatrient en Thaïlande prendre des vacances bien méritées. On s’étonne que la justice thaï ne soit pas plus sévère contre ces semeurs de désordre.

  9. Vu le nombre de ces « touristes », il y a quelques années, les thaïlandais se demandaient si les français étaient arabes. Mais il n’y a pas que les champions de roue arrière qui s’épanouissent en Thaïlande car les beurettes qui s’affranchissent de la rigueur des cités, sont moins farouches là-bas et tout aussi belles que les autochtones.

  10. Que la justice thaïlandaise les condamne à des peine sévères et qu’ils croupissent de loooongues années dans leurs geole ! Ça leur ferait le plus grand bien . Et s’ils pouvaientv dans le même temps perdre leur nationalité française … Mais je rêve , ce serait trop beau

    1. D’autant plus que les prisons Thaïlandaises n’ont pas grand chose à voir avec les prisons françaises ! Ça ne rigole pas. Oui ça leur ferait le plus grand bien !

    2. Rassurez-vous, on va peut-être nous les renvoyer s’ils deviennent trop dangereux. Ce n’est pas comme en France. Mais en Thaïlande ils font aussi marcher le commerce du sexe et de la drogue, alors ils sont les bienvenus.

  11. En effet, cela ne pouvait concerner que ces racailles dont on se plaint en France, issues pour l’essentiel du Maghreb. Ils dépensent en Thaïlande l’argent de les activités en France

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