Arroseuses arrosées… Les féministes censurées sur Twitter

mélusine

Horreur, scandale et putréfaction ! La militante « féministe et antiraciste » Mélusine a été censurée – compte supprimé et profil désactivé — pour avoir posé la question suivante : « Comment faire pour que les hommes cessent de violer ? »

Personnellement, j’ai bien une réponse à fournir et j’y reviendrai plus loin. Pour l’instant, examinons l’objet du délit.

Le 22 janvier, donc, dans la vague des #MeToo, #MeTooGay et #MeTooInceste, Mélusine publie ceci : « Il y a savoir et il y a entendre, lire et compter. Violences sexuelles massives contre les femmes, les enfants, les hommes gays. Et une question de civilisation : comment fait-on pour que les hommes cessent de violer ? »

Le propos ne plaît pas à Twitter, qui y voit « un propos haineux » (on rigole…) et suspend le compte une première fois durant douze heures, le 23 janvier, puis de nouveau le 25 « jusqu’à ce qu’elle supprime ses tweets ou qu’elle choisisse de faire appel de la décision avec restriction de l’utilisation de son compte », nous explique Le HuffPost. En réaction à ce scandaleux acte de censure et pour soutenir la malheureuse, ses amies féministes labellisées relaient la question et sont à leur tour privées de gazouillis. C’est bien la preuve de « la silenciation (sic) de notre travail », dit Lauren Bastide en évoquant « les vagues de cyberharcèlement envers Alice Coffin, Caroline De Haas, ou encore Nadia Daam ».

L’argument des censeurs tient à la formulation de la question, laquelle pourrait laisser entendre que tous les hommes sont des violeurs. À quoi les féministes rétorquent que si tous les hommes ne sont pas des violeurs, tous les violeurs ou presque sont des hommes.

Ces dames ne font pas dans la nuance, c’est là leur moindre défaut. Elles sont jour et nuit à la traque, poursuivant de leur vindicte tout ce qui ressemble à un mâle. Les voilà donc dans la situation de l’arroseuse arrosée.

Oublions la forme volontairement caricaturale et penchons-nous, maintenant, sur le fond de la question.

« On le sait, que tous les hommes ne violent pas. Mais le fait d’être un homme, la manière dont on élève un garçon, les marges de manœuvre qu’on leur permet, l’impunité dont ils peuvent jouir ; tout cela participe à faire du viol un acte possible, encouragé, excusé. C’est toute une structure qui rend possible le fait de violer », explique Mélusine au HuffPost. « Je suis persuadée que tous les hommes peuvent faire quelque chose contre ces violences. […] Tous les hommes devraient se poser la question de leur rapport à ces violences sexuelles », ajoute-t-elle.

Il est une phrase qu’on entendait assez fréquemment, autrefois, dans la bouche de mères fières des frasques de leur jeune adolescent mâle : « Je sors mon coq, rentrez vos poules. » Et si les poules en question se retrouvaient, au mieux, avec « un polichinelle dans le tiroir », comme on disait aussi, ou, pire, culbutées et violées dans un fossé un soir de bal, elles ne pouvaient s’en prendre qu’à elles-mêmes. Maman déclinait toute responsabilité quant aux agissements de son « trésor ».
C’est vrai, il y a une culture de la toute-puissance des garçons, bien policée dans les milieux « cultivés » de Saint-Germain-des-Prés où on leur offrait, jadis, une soirée de dépucelage au bordel et, dans les années 70, un passage dans le lit des amies de maman ; elle est plus triviale dans le bon peuple et particulièrement développée dans les milieux issus de l’immigration. Qui en est responsable ? Les femmes.

N’en déplaise aux féministes, ce sont les mères, de tout temps et de tout bord, qui perpétuent ce culte du mâle, cette révérence envers leur rejeton et l’absolution de toutes ses fautes. Un « travers » qui, sans doute, remonte aux cavernes, bien ancré dans le cerveau reptilien pour perpétuer l’espèce. Mais chut ! il n’est jamais bon de rappeler que nous restons, au fond du fond, des animaux.

Alors oui, « tous les hommes », et surtout toutes les femmes, « peuvent faire quelque chose contre ces violences ».

NDLR Ces féministes n'ont en fait été censurées que peu de temps et twitter a même reconnu "une erreur" au site Numerama, « Nous avons pris des mesures d’exécution par erreur, mais les comptes ont maintenant été rétablis ».

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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