
Il l’avait promis, il avait affirmé durant sa campagne vouloir appliquer ses engagements une fois à la Maison-Blanche. Une semaine plus tard, il a déjà tenu parole :
– Il a détricoté la loi d’assurance santé « Obamacare » en signant un premier décret ordonnant à son administration d’accorder le plus d’exemptions possibles, en attendant son abrogation par le Congrès.
– Il a opté pour renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec les dirigeants du Canada et du Mexique.
– Il a signé l’acte de retrait des États-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP).
– Il a publié une décision interdisant le financement, par des fonds fédéraux, d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement.
– Il a remis sur pied le projet du gigantesque oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux États-Unis, dont la construction avait été bloquée par Barack Obama.
– Il a promulgué un décret, suite à la promesse la plus forte de sa campagne, jetant les bases du projet de construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
– Enfin, il a interdit l’entrée des USA aux ressortissants de sept pays musulmans : l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen, pendant au moins trois mois, ceci à l’exception des minorités chrétiennes.
On le voit, Trump se contrefiche du politiquement correct. Il a décidé d’écouter le peuple qui l’a élu et personne d’autre ne peut le faire changer d’avis.
Pourtant, si on en croit le communiqué de l’Élysée, notre “bientôt ex”, lors de son entretien téléphonique avec le président américain, aurait tancé vertement ce dernier :
– Mise en garde contre les “conséquences économiques et politiques d’une approche protectionniste”, soulignant que, “face à un monde instable et incertain, le repli sur soi est une réponse sans issue”.
– Rappel de sa conviction que le combat engagé pour la défense de nos démocraties n’était “efficace” que “dans le respect des principes qui les fondent, en particulier l’accueil des réfugiés”.
– Évocation, par ailleurs, de “l’importance pour la planète de la mise en œuvre de la Convention de Paris sur le réchauffement climatique”, remis en cause par son homologue.
– Réaffirmation, toujours selon le communiqué de la présidence, de “sa détermination à poursuivre les actions engagées en Irak comme en Syrie”. “Le règlement” devant être recherché “dans un cadre politique et sous l’égide des Nations unies”. “Aucune autre solution ne serait durable ni crédible”, aurait-t-il martelé.
– Enfin, sur les relations avec la Russie, Hollande proclama que “les sanctions liées à la situation en Ukraine” ne pourraient “être levées que lorsque la situation à l’est du pays” sera “réglée avec la mise en œuvre totale des accords de Minsk”.
On ne le savait pas, mais “Mimolette”, c’est un dur, un tatoué ! Trump doit en trembler encore en pensant aux em>”mises en garde contre le protectionnisme”, à “l’importance… du réchauffement climatique” et à la “mise en œuvre totale des accords de Minsk” !
Cet homme qui s’était couché devant une simple Leonarda se serait ainsi transfiguré en un “Superdupont” sentencieux et donneur de leçons face au “populiste” locataire de la Maison-Blanche…
Il paraît que les conseillers de Trump sont encore écroulés de rire dans le Bureau ovale.
30 janvier 2017