Il n'y a donc que 100 000 couples homosexuels en France, a opportunément publié l'INSEE, deux jours après le vote du mariage homo. Cette réforme n'est donc même pas électoraliste. Le but final, c'est le marché.

L'objectif intermédiaire, c'est un pourrissement lent du modèle familial traditionnel père-mère, même divorcé. Il s'agit de désarmer les individus, les dépouiller des valeurs intrinsèques aux communautés naturelles dont ils font partie : nation, religion, famille.

Inutile de revenir sur la destruction de la religion et de la patrie depuis plus d'un siècle. Pour la famille, quelle que soit l'éducation que l'on donne à ses enfants, il reste deux valeurs absolues : l’autorité et la transmission. La destruction de l'autorité, c'est fait depuis 1968 et l'enfant-roi. La destruction de la transmission est en cours. Les parents commencent par transmettre la vie, puis une éducation, puis une histoire, un héritage culturel, familial, patrimonial… c'est le lignage, la race lisait-on dans les tragédies raciniennes. Comment transmettre tout cela, si on ne transmet pas d'abord la vie, cet acte fondateur ? C'est impossible aux couples homosexuels ! Oui, mais les enfants adoptés ? Leur père et mère reproduisent justement, par fiction, cette transmission de la vie, par leur hétérosexualité. Après tout, dira-t-on, les enfants d'homo-parents auront un héritage moins riche, et alors ? Ça ne changera rien pour vos enfants, vous, hétéros !

Faux ! Ce changement est lent, insidieux, patient. Car les deux modèles familiaux sont évidemment à égalité devant la loi. Par toutes sortes de moyens (mainstream culturel, programme scolaire, culpabilisation du modèle traditionnel, discrimination positive), le nivellement de la norme se fait toujours par le bas. On assène l'égalité dans les fait en s'alignant sur le plus petit dénominateur commun, donc on s'appauvrit.

Plus de « je suis d'où je viens, je sais où je vais ». Enlevez ces (re)pères, donnez une autre boussole pour diriger sa vie : le marché. Je consomme donc je suis, la pomme d'Apple plutôt que la pomme d'Adam, marcher dans les dernières Nike plutôt que dans les pas de ses parents.

Le projet, c'est l'atomisation de la famille. La molécule familiale multi-millénaire n'est pas compatible avec le marché. La famille résiste encore un peu au virus de la consommation. Désormais, le libéralisme économique ne cherche pas davantage de consommateurs — nous le sommes déjà tous — mais plus de temps de consommation. Avec ou sans messe, le dimanche en famille, c'est pas bon pour ça. Et pourtant, comme le dit la pub American Express (sic), passer une journée avec son père, ça n'a pas de prix.

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18 février 2013

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