Que la France a de la chance ! Pensez donc... Qu'un penseur de la classe du Martiniquo-Algérois Nicolas Anelka prenne le temps de se confier sur les valeurs du vivre ensemble apprises à l'école des caïds, et sur l'islam qui illumine sa vie de petite frappe du football.
Que Didier Morville, alias JoeyStarr pour les intimes, le successeur d'Aimé Césaire, couronné par nos académies et adoré par son public d'illettrés, daigne descendre de son Olympe pour se rendre à la table du Président, et s'y torcher si bien que les dindes rassemblées en furent tout émoustillées.
Que notre nouveau Marlon Brando, avec son regard bleu acier et ses airs de mauvais garçon - j'ai nommé Samy Naceri - vienne faire sa promo sur les plateaux télé, entre deux castings et deux castagnes, avec sa belle et puissante virilité venue du sud de la Méditerranée.
Les grincheux, tels que le Torquemada de France Inter, se font fort de ne convier d'invités ayant fait l'objet d'une condamnation judiciaire, mais Dieu est grand, nos jeunes gens pleins de vie, ardents et conquérants échappent à la vindicte des dévots ! Et quels exemples pour notre jeunesse ! Ils apportent un sang neuf à la France moisie et rance qui ne fait plus d'enfants et dont tout l'orgueil consiste à prétendre qu'elle est ici depuis plus longtemps.
C'est l'évolution, nous dit une romancière camerounaise qui sait son Darwin par cœur. On a les héros qu'on peut, la couleur en change, n'en déplaise à Roger Moore, l'ex-007. Nos nouveaux maîtres, hérauts du remplacement, ont la barbe généreuse et le verbe arrogant. Leur exubérante masculinité plaît à la Bastille et émoustille le Marais.
Ce n'est pas Renaud Camus, de qui TV Libertés nous aura offert un passionnant entretien, qui dira le contraire, même si le "remplaciste nocent" n'est pas sa tasse de thé. Rendons justice à celui qui l'interroge, Martial Bild, plein d'empathie pour ses invités et leur laissant le temps de parler - Camus, personnage sensible et écorché, put évoquer d'abord son œuvre littéraire - mais n'hésitant pas à poser les questions qui dérangent.
Sur la notion de Grand Remplacement, justement, on aura perçu de la bouche de son inventeur la force de l'idée et la faiblesse du concept à la fois, par le choix des mots utilisés ou l'euphémisation, procédé littéraire ou excès de prudence qui consiste à ne pas nommer directement les choses ("nocents" ou "sensibles" pour immigrés délinquants, "pouvoir remplaciste" pour l'UMPS) et se retourne in fine contre l'auteur. Après avoir récusé l'idée, trop complotiste à son goût, Marine Le Pen, vient de récupérer l'expression à son compte.
Pour ma part, je ne parlerais que de "remplacement", en écartant le "Grand" grandiloquent, et qui sent son plan préétabli. Le phénomène, complexe, n'en a pas moins une ampleur dont les statistiques ne rendent pas compte. Le remplacement culturel (déculturation), le remplacement ethnique (africanisation) et le remplacement idéologico-religieux (islamisation) interagissent et se renforcent mutuellement.
C'est la grande fraternité entre "Arabes, Noirs et musulmans" que chante le groupe Nique la France, l'union des Kouachi-Coulibaly ou de notre trio de nababs délinquants Anelka, Naceri et Starr, auquel s'ajoute le petit Blanc converti façon Ribéry. Leur idéologie tient des préceptes les plus archaïques de l'islam, du bricolage de rites et de croyances, et d'un magma culturel fait d'avidité consumériste, de victimisation post-coloniale et de sous-culture des ghettos noirs états-uniens. J'y reviendrai dans un article prochain.
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :