On nous a annoncé, à grand renfort de communication, que le premier juillet la population presque pauvre allait bénéficier de l’aide à la complémentaire santé (ACS). Ils vont pouvoir enfin se soigner, annonce Marisol Touraine.
Presque pauvre, car dans l’esprit de nos politiciens, une hiérarchie existe. Il y a ceux qui sont pauvres et bénéficient des largesses de la CMU ou de l’AME, et les presque pauvres, ceux qui gagnent de l’argent mais pas assez. En un mot ceux qui travaillent, qui gagnent pas grand-chose mais qui n’ont droit à rien ou presque. Les travailleurs pauvres, les appelle-t-on !
La population cible des ACS représente au bas mot environ 4 millions de personnes, ce qui va représenter une dépense de presque 1,5 milliard d’euros. Cette somme distribuée généreusement par l’État en quête de voix va l’être à 11 mutuelles choisies on ne sait comment et par qui, sans que l'on en connaisse les critères de choix. Une véritable transparence de ceux qui ont en charge le dossier...
Cette générosité sera accompagnée du tiers payant, qui tend à faire croire que tout est gratuit, mais que les médecins libéraux ne pourront mettre en place faute de temps, de moyens. Nous sommes donc encore une fois en face d’un leurre et d’une énorme arnaque.
Le gouvernement et le ministre de la Santé refusent d’admettre que le système est mort depuis longtemps, que le déficit de la Sécurité sociale est impossible à combler, sauf à ne plus rien rembourser. Les socialistes vont donc créer un autre système catastrophique ; ils vont donner la santé aux assurances privées (ce qui est déjà presque acté) et ils vont bien entendu continuer à faire payer des charges monstrueuse sur le travail et mettre en place une médecine nationalisée low cost.
Tout ceci est écrit et décrit dans la future loi Santé. Bien entendu, les assurances vont devoir augmenter leurs tarifs au gré des suppressions de remboursement, la médecine libérale sera sacrifiée sur l’autel du soi-disant « accès aux soins » et les patients deviendront de plus en plus « patients » pour arriver à se soigner.
Les assurances privées auront, bien sûr, leurs exigences - rentabilité avant tout et rémunération des actionnaires en point de mire. Plus de secret médical, Marisol Touraine l’a expliqué, l’informatique peut tout et nos chères compagnies appelées à tort mutuelles seront à même de trier les malades rentables et les autres.
Prochaine étape de la fusée : la mutuelle obligatoire pour les PME qui devront diminuer les salaires du montant "salarié" de la mutuelle. Les salariés, quant à eux, devront déclarer dans leurs revenus le montant de la cotisation. Et les syndicats très protégés ne disent rien : les TPE et PME ne sont pas leur créneau.
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